Alain Soral au sujet de la mort de Richard Descoings : “Egalité et Réconciliation”, vraiment ?

par Jonathan Moadab
lundi 9 avril 2012

Alain Soral est un personnage qui ne laisse personne indifférent. 

Conspué et diabolisé par certains, élevé au rang d’idole pour d’autres… La vérité se trouve bien sûr au milieu. 

Si j’aime à différencier les Hommes de leur oeuvre, je reste perplexe face à la sincérité de la maxime de Soral “Egalité et Réconciliation” lorsque j’observe la façon dont celui-ci se comporte.

Peut être a-t-il été traumatisé par la violence symbolique que le système a exercé à son encontre ?

Reste que ce personnage nourri une ferme rancoeur à l’encontre de ses contradicteurs (voir son “J’ai baisé ta femme !” adressé à Stéphane Guillon) ou ceux qui, tout simplement, ne partagent pas ces vues. Ainsi, il a fait de ces attaques une de ses spécialités en institutionnalisant une rubrique, celle du “con du mois” qui a concerné entres autres Jacques Cheminade ou François Asselineau
 

Pour revenir à l’objet de cet article, à savoir sa virulente vindicte à l’encontre du défunt Richard Descoings, elle fut sans nul doute en partie motivée par l’exclusion du polémiste de Science-Po en 2006 par l’ex directeur de Science Po.

En tant que défenseur de la liberté d’expression, je ne souhaite pas ici polémiquer sur les propos qui ont été tenus, ni même prendre la défense de Richard Descoings qui incarnait au travers de son école le formatage et la soumission des élites intellectuelles à l’oligarchie. Je laisse le libre-arbitre de chacun en juger.

Mais quelle crédibilité peut avoir un homme, qui, faisant sien deux mots magnifiques de la langue française, se réjouit ainsi de la mort fortuite d’un de ceux qu’il considérait comme un ennemi ? L’égalité et la réconciliation selon Soral ne laissent-elles donc aucune place à la pudeur et au respect qu’implique l’action de la Grande Faucheuse, eût-elle emporté un ennemi de la liberté ?

D’autant que, intrigué par Alain Soral, suivant ses vidéos et ayant lu son ouvrage Comprendre l’Empire (dont je rédigerai une critique prochainement), j’ai tenté de rentrer en contact avec lui.

Car, en tant que Juif, je me retrouve dans certaines des critiques qu’il oppose à l’oligarchie sioniste incarnée par les Bernard Henri-Lévy, Jacques Attali et autres rigolos comme Jean-Patrick Grumberg. Mais voilà, Alain Soral (bien que citant certains Juifs résistants comme Jacob Cohen, ou encore Gilad Atzmon) oublie fréquemment de rappeler que les Juifs, au même titre que le reste de la population, sont eux-mêmes soumis aux mécanismes de domination et d’endoctrinement permis par une puissante propagande idéologique.

Je désirais donc le rencontrer afin d’aborder ces problématiques, pensant qu’il était à même d’honorer le nom de son organisation.

Bien mal m’en a pris car, au delà d’une première sollicitation soldée par un poli refus, un autre échange de messages à propos du fait que Marine le Pen ait reçu sa 500e signature de la part d’un Juif s’est soldé par… oh surprise, une insulte de sa part, m’attaquant sur ma foi judaïque :

Petit retour sur le déroulé des événements :



 

Puis, sans autre forme de procès ni aucune explication concernant les limites de mon raisonnement, celui-ci m’a supprimé, puis bloqué de ses “amis” Facebook…

Alain Soral me considère-t-il aussi comme un de ses ennemis contre lesquels il est “en guerre”, où suis-je seulement trop insignifiant pour retenir son attention ? Pourtant, celui-ci a publié sur deux de mes publications : une action du Cercle des Volontaires sur son Facebook, et mon interview de Pierre Piccinin.

“L’ergoteur juif” serait-il donc capable de penser, lorsqu’il ne s’attaque pas au Maître ?

L'ego démesuré d'Alain Soral, nourri par une communauté le soutenant fermement dans ses dérives les plus malsaines, nuit fortement au message qu’il prétend vouloir diffuser.

 

Si la Vérité se nourrit de ce genre d’individu pour être établie, elle ne saurait aucunement en être l’incarnation.

 

Que chacun en prenne bien conscience…

Jonathan Moadab
La Gazette d'un Humaniste


PS : J'ai essuyé des critiques de la part de proches d'Egalité & Réconciliation, me reprochant de profiter de cette affaire pour déverser mon venin et "tirer dans le dos" du "meilleur tireur de la tranchée du camp nationaliste".

Il va sans dire que ces objections sont parfaitement déplacées étant donné qu'Alain Soral est le premier à critiquer les autres esprits dissidents (Asselineau, Cheminade)... Pourquoi celui-ci ne pourrait-il pas en faire l'objet ? Quant à son statut de "meilleur tireur", cela prête évidemment à sourire, tant son image volontairement sulfureuse est un repoussoir pour une grande partie de la population. 

Le "meilleur tireur", se trompe fréquemment d'ennemi... 

 


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