Coup de filet contre les P2Pistes allemands
par Guillaume Champeau
mercredi 24 mai 2006
"Au nom de l’indsutrie du disque, l’IFPI remercie la police pour un grand travail d’équipe et un très beau succès de l’enquête", s’est félicité Michael Haentjes, président de la branche allemande de l’IFPI. Il considère que cela envoie un signe fort selon lequel l’anonymat n’est qu’illusoire sur les réseaux P2P. Il ignore ou feint d’ignorer qu’eMule n’a jamais été conçu pour garantir l’anonymat, contrairement à d’autres réseaux comme MUTE ou Share, en plein développement.
"La plupart des gens savent clairement que le partage de fichiers sans permission est illégal, malheureusement il faut des actions juridiques comme celle-ci pour créer un véritable impact sur le comportement", a regretté pour sa part John Kennedy, le président de l’IFPI, qui avait fait le déplacement pour l’occasion à Cologne. Ce dernier n’oublie pas pour autant de préciser qu’il y a "un très large choix de services légaux offerts aux consommateurs". "Il n’y a vraiment aucune excuse pour voler de la musique en ligne", conclut Kennedy.
Contrairement à l’affaire Razorback, où le serveur eDonkey/eMule était visé directement et a été saisi par les autorités suisses, les autorités allemandes ont préféré ici s’attaquer aux utilisateurs. Le parquet aurait jugé que le serveur en lui-même n’était pas illégal, et qu’il ne devait donc pas faire l’objet d’une saisie. Aucune information n’a cependant filtré sur l’identité du serveur. Avec 14 Go de logs, il ne pouvait s’agir que d’un très petit serveur, nous ont confié des spécialistes.