France Info laisse traîner un enregistrement off de NKM

Pourquoi cette séquence est-elle diffusée sur le site web de France info  ? Est-ce voulu ou non ? Négligence ou volonté de créer le buzz ?

 

Peut-on parler de collusion médiatique ? Pas vraiment. NKM, David Abiker et les journalistes intervenants restent dans leur rôle, mais chacun peut constater que l’échange emprunte des voies buissonnières où les deux principaux protagonistes jouent ensemble au chat et à la souris, alternant agaceries et badineries.

Agoravox est le seul média à relever cette "bourde médiatique". David Abiker ne dit-il pas en substance qu’il rêve d’interviewer NKM avec son attachée de presse, Anne (en l’occurrence Anne Dorsemaine) qui, détail croustillant, porte des mini-jupes qui lui arrivent à mi-fesse : « Ça serait marrant, lance l’animateur, de faire une interview de la ministre et de son attachée de presse pour parler de médias ». NKM n’est pas contre. Elle dresse le panégyrique de son attachée de presse. On entend alors s’exprimer cette dernière.

 

Abiker tient son scoop. Il est en effet bien rare qu’une attachée de presse de ministre s’exprime au grand jour. Cela dit ni l’une ni l’autre ne révèlent d’infos consistantes. Sans doute parce que NKM, fine mouche, se rend bien compte que les bandes tournent et que les techniciens enregistrent. Pas folle, en « vraie communicante », comme le souligne d’ailleurs David Abiker, la belle Nathalie Kosciusko-Morizet ne lâche rien et l’ensemble de ce curieux moment radiophonique, malgré le forcing de l’animateur, se déroule sur le mode de la badinerie, voire plus.

 

Nathalie Kosciusko-Morizet mène Abiker par le bout… du nez ! La grande révélation de ce faux-vrai off, ou vrai-faux off, c’est que la ministre, qui a déclaré récemment qu’elle était enceinte, ne dédaigne pas les plaisirs de la chair, en témoigne ce moment particulièrement « chaud », plutôt inhabituel en regard de la fonction de l’invité. Ambiance vraiment détendue, donc, où NKM évoque les applis de l’Iphone de l’intervieweur, les qualifie de « phalliques » et lui susurre qu’il existe une application Kama sutra. Abiker en profite pour suggérer que les femmes enceintes sont assez portées sur « la chose ». Mais la secrétaire d’état, maligne, s’en tire par une pirouette. L’animateur est tombé sur le mauvais client, ou plutôt le client retors.

 

La ministre s’est aperçue, comme je le disais plus haut, que quelque chose ne tourne pas rond. Ou plutôt tourne trop rond : on enregistre. Mais Abiker nie. « C’est rouge », constate la ministre. L’animateur lui répond curieusement : « les micros sont en prises, mais la bande tourne ». La ministre, logiquement, conclut : « Ça veut dire qu’on enregistre », tandis qu’un intervenant explique « la bande tourne mais ça n’enregistre pas… ». NKM trouve que « c’est hyper louche votre affaire ».

Pour essayer de se dépêtrer de cette « affaire », justement, Abiker explique tant bien que mal qu’il y a deux semaines il avait déjà diffusé un passage par erreur qui aurait dû être coupé. NKM, devant ses explications, se moque de lui : « Si vous avez enregistré un truc que vous n’auriez pas dû enregistrer, il suffit de ne pas le diffuser ».

Au moment où le présentateur annonce le - vrai - début de l’émission, la fameuse lumière rouge, qui signale que l’on entre en phase d’enregistrement et de diffusion, s’éteint : « ça s’éteint quand ça tourne », se demande alors judicieusement NKM…

Question : Abiker a-t-il voulu créer un buzz ou NKM est-elle une super communicante ? Et si finalement la secrétaire d’état avait tout manigancé ? Si, délibérément, elle avait souhaité que ces bandes tournent, histoire de montrer que dans la majorité actuelle, et notamment au gouvernement, il y a aussi des gens sympas et pas que des Frédéric Lefebvre ?

Et si, tout simplement, personne n’était au courant de ces enregistrements ? Peut-être qu’Omnibuzz est en train de révéler à NKM et à David Abiker que ce dernier laisse ses micros ouverts par inadvertance. Cela pourrait faire un peu désordre, non ?