Il faut sauver le soldat Zemmour

par moderatus
mercredi 12 octobre 2016

Même si on ne partage pas ses idées, même si on n'est pas d'accord avec ses analyses, même si ses écrits heurtent parfois, il faut défendre le droit de Zemmour à l’expression, il faut le sauver des griffes des censeurs et des Ayatollahs du politiquement correct. Il faut faire barrage à ces associations « 'Touche pas à mon pote' et consorts » qui sont des défenseurs intransigeants et sans concession du multiculturalisme, et des fervents adeptes de la pensée unique.

La censure ne s'attaque pas qu'à Zemmour,

Rioufol, Houellebecq, Menard, Onfray, Alain Finkielkraut, et bien d'autres en sont victimes, on les écarte des médias et on veut les faire taire à tout prix. Pas de voix dissonante dans le concert univoque des médias.

 

Rioufol qui dénonce le multiculturalisme, et que l'on accuse d'alimenter un climat de peur parce que comme une majorité de Français il craint des confrontation inter communautaires si les attentats se multiplient.

Dans son dernier essai il critiquait l'abandon de nos valeurs

« Je rends hommage au fond à l'islam : il nous montre ce que nous sommes devenus. Je fais moins grief à l'islam d'être une idéologie dynamique qu'à notre propre culture de s'être oubliée depuis maintenant 40 ou 50 ans à force de déconstruction, de haine et d'oubli de soi, d'avoir dénigré ce qu'étaient une nation, un peuple, des racines, un français de souche (…) »

il participait à des débats entre journalistes, sa voix était controversée et nécessaire mais on l'a doucement mais sûrement écarté de la télévision.

 

Houellebecq dont le roman soumission est considéré comme une insulte au sacro-saint multiculturalisme, et dont la fiction d'un président Musulman prenant les commandes en France et appliquant une charia light est jugée une agression envers l'Islam et une menace pour la paix sociale. Son livre, Soumission est-il prophétie ou Utopie, ou simplement roman, on s'en fout, on ne veut pas en discuter, on condamne, le politiquement correct s'applique même aux romanciers.

 

Onfray que l'on a accusé

de pactiser avec Daech parce qu'il condamne les interventions américaines Françaises et Anglaises qui ont fait depuis 1990 plusieurs millions de morts Musulmans.

D'après lui les attentats multiples que nous avons en France seraient en partie une conséquence de nos bombardements en Syrie et en Libye.

« Bombarder des combattants de l’État Islamique suppose tuer des victimes civiles innocentes, les uns vivant chez les autres, et que ça n’empêchera pas un islamiste radical vivant en France de passer à l’acte. Au contraire ! » Prémonitoire.

 

Doit-on absolument nier tout lien entre rafales de bombardements et attentats ?

Il a dû s 'écarter des médias pour atténuer les attaques dont il était victime.

Censure aussi pour certains philosophes.

Pire on a accusé cet homme de gauche de connivence avec le FN, c'est à dire avec le diable. Le grand écart idéologique, est un exercice courant. L'accuser à la fois de défendre Daech et le FN, c'est fort de café.

Mais le philosophe Michel Onfray ose aussi un réquisitoire sans concession contre des médias devenus symboles de la défaite de la pensée. On lui fait payer cher sa distance envers les médias .

 

Robert Menard

journaliste et homme politique français, co-fondateur de l'association Reporters sans frontières RSF lui aussi a été écarté des médias, jeté de iTélé parce qu'il osait dire et écrire, que l'immigration massive était une catastrophe pour la France. On continue de le harceler car il a été élu maire à Béziers avec l'aide du FN, c'est impardonnable, un pacte avec Satan, c'est inacceptable.

 

Alain Finkielkraut

Contre le multiculturalisme

« Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l’art de lire par l’interconnexion permanente et qui proscrit l’élitisme culturel au nom de l’égalité, s’il est encore possible d’hériter et de transmettre »

 

Michel Onfray, Eric Zemmour, Régis Debray, Michel Houellebecq,Alain Finkielkraut ... tous ces intellectuels pensent que la France est au bord du gouffre, ou au bord du suicide comme l' écrit Zemmour .

C'est leur droit de faire cette analyse comme c'est notre droit de la contester. Mais nous n'avons pas le droit de laisser la pensée unique nous envahir par le biais de nos médias.

Zemmour lui est maintenant accusé de faire l'apologie du terrorisme, on va le traîner devant les tribunaux et le clouer au pilori ! les radicalisés qui pullulent pas très grave, les prêches haineux dans les mosquées, pas de quoi fouetter un chat, les Salafistes porteurs du message rigoriste d'un islam en conflit avec nos lois, supportable.

Tous ces défenseurs patentés de Daech pas très inquiétés. On devrait traîner en justice des milliers de radicalisés pour apologie du terrorisme ? infaisable,on va se contenter du bouc émissaire, il a déjà servi à maintes reprises.

Zemmour lui est impardonnable, depuis des années on traque ses moindres paroles ou écrits pour le taxer d'islamophobie, de xénophobie, de racisme, et le traîner de tribunaux en tribunaux.

 

Cette fois on atteint le paroxysme, Zemmour allié des djihadistes complice des tueurs du Bataclan, admirateur de Mehra. Un islamophobe qui défendrait les islamistes, on ne peut l'accuser d'une chose et de son contraire ? Mais si, chez nous tout c'est possible.

Voilà les phrases pour lesquelles on veut le condamner, phrases extraites d'un long entretien à Causeur.


« Moi, je prends l’islam au sérieux. Je ne le méprise pas ! Je ne pense pas que les djihadistes soient des abrutis ou des fous. Au sommet, il y a des théologiens qui appliquent exactement leur idéologie coranique et légitiment tous leurs actes par des sourates ou des actes du Prophète. Et je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient — ce dont nous ne sommes plus capables ».

« Moi, je prends l’islam au sérieux. Je ne le méprise pas ! Je ne pense pas que les djihadistes soient des abrutis ou des fous.

Cette déclaration va bien sur à contre courant de celles de la plupart des politiques et des médias qui depuis des mois veulent nous faire accroire que les actes terroristes sont le fait de Déséquilibrés, de tarés de pauvres gars en perdition, sans raison, sans éducation, sans culture. Encore des mensonges et de la désinformation.

Cette position est formellement contredite par une étude de la Banque mondiale du 5 octobre 2016

Plus d'un quart des recrues de Daesh sont allés à l'université

La plupart des recrues, pour la période de 2013 à 2014, "assurent avoir une formation secondaire. Une partie importante a poursuivi ses études jusqu'à l'université", précisent les chercheurs de l'institution internationale, qui fixent à 27,4 ans la moyenne d'âge des effectifs étrangers de Daesh. Selon les données, 43,3% ont effectué des études secondaires, 25,4% sont allés à l'université. Seulement 13,5% ne sont pas allés au-delà de l'école primaire et 1,3% s'est déclaré illettré, le reste (16,3%) n'ayant pas donné d'information sur leur formation.

Ce diagnostic infondé d'irresponsabilité pris par les médias n'est-il pas plus condamnable que celui de Zemmour qui en donne une analyse plus réaliste.

'il y a des théologiens qui appliquent exactement leur idéologie coranique et légitiment tous leurs actes par des sourates ou des actes du Prophète '

 

La fin de sa phrase elle, est plus contestable

« Et je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient — ce dont nous ne sommes plus capables ». 

Le mot respect est irrecevable si il veut dire cautionner ou approuver vu les actions barbares des terroristes, mais des gens qui sacrifient leur vie pour un idéal ou une cause, on en a vu en Algérie, et certains médias et politiques Français cautionnaient et aidaient alors les ennemis de la France ».

Je pense surtout qu'il a voulu souligner le fait que nous évoluons dans une société qui n'a plus de projets, de rêves à offrir capables de susciter d'engagements de sacrifice, que nous n'avons plus d'idéal à défendre, si ce n'est le RSA, les trente cinq heures, un système social, des causes qui ne méritent pas s'engager et de se battre.

Si on se permet de s'éloigner de l'émotionnel et du parti pris, et d'essayer d'avoir une analyse froide et lucide de notre attitude envers les terrorismes, alors là on peut se poser quelques questions, car notre attitude est parfois équivoque et partisane.

 

Pourquoi des millions de Français ont une attitude compréhensive envers le terrorisme Palestinien ?

Pourquoi Le Hamas inscrit sur la liste Noire des états terroristes depuis 15 ans par l'union Européenne rencontre-t-il en France une écoute favorable de la part de nombre de nos concitoyens.

Leurs actions sont identiques à celles de Daesch, leurs méthodes aussi sont exactement les mêmes.

Va-t-on traduire des millions de Français devant les tribunaux pour apologie du terrorisme Palestinien, et soutien du Hamas.

Y aurait-il des actes terroristes barbares acceptables et d'autres haïssables ?

Idem pour le terrorisme Tchétchène, on condamne ceux qui le combattent et on 'comprend' les actions terroristes des Tchétchènes.


Quelle est la justification de notre attitude pour le moins ambiguë

'leur cause serait juste à nos yeux' Le bel argument ! Comme si la justesse d'une cause pouvait excuser la barbarie employée pour la faire triompher. La fin justifie-t-elle tous les moyens, même les plus condamnables ?

A ce compte là les djihadistes Français ont aussi un projet, une cause. Ils ont le rêve, le but, le projet, l'utopie d'un grand Califat et les raisons de leurs attentats ils nous les explicitent.

Si on regarde les vidéos enregistrées lors de leurs actes terroristes, celle des deux criminels qui ont assassiné le prêtre comme celle de celui qui a assassiné le commissaire et égorgé son épouse comme d'autres vidéos et déclarations, vidéos que l’on nous cache parce que nous ne serions pas assez adultes ou intelligents pour les décoder, leurs motivations sont claires.

Ils reprennent tous les déclarations de Daech

<<la France ne vivra plus dans la paix tant que les bombardements se poursuivront ».

si on veut être honnête dans notre réflexion, il faut admettre que les milliers de bombes que nous balançons ne tuent pas que les méchants et épargnent les gentils. Nous faisons la guerre comme un jeu vidéo tout en sachant le peu d'efficacité de ces bombardements et savons pertinemment que la seule façon de combattre Daech est d'envoyer des troupes au sol.

Mais pas question, nous aurions alors des morts et nous voulons faire des guerres sans mort de notre côté bien sur, car le peuple ne serait peut être plus d'accord avec cette politique .

Alors ce n'est pas facile de condamner ou d'absoudre suivant des critères à géométrie variable.

La seule démarche que je crois honnête, et là je suis en contradiction avec Zemmour, serait de condamner sans aucune réserve tous les terrorismes où qu'ils soient et par qui qu'ils soient perpétrés. Aucun respect pour les barbares. Aucune cause même si on la qualifie de 'juste' ne doit être défendue par des actes de barbarie. Et là il faudrait commencer par s'interdire aussi les bombardements aveugles.

Alors les intellectuels ou les politiques qui disent osent parler d'expliciter les causes du terrorisme sont voués aux gémonies, passer outre l'univocité politique et médiatique, inconcevable, il faut les faire taire.

Leurs interventions dérangent, contrarient les projets, les buts de nos dirigeants et de l'Europe , leurs constructions idéologiques, le mondialisme sans restriction ni contrôle, la venue de l'homme nouveau interchangeable, sans patrie, sans frontières, le citoyen du monde, c'est cela à quoi ils s'emploient.

Dans quel but cet homme nouveau, redresser la courbe de notre natalité en déclin, fournir une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, ou simplement mettre en place une idéologie. je vous laisse le choix de la réponse.


Quelle différence dans les projets entre la droite et la gauche, entre Hollande, Sarkozy et Juppé et les autres, certains mentent plus d' autres, peut être. Mais leur but et les moyens pour y arriver sont les mêmes.

Alors pour toutes ces raisons, il faut sauver les soldats Zemmour, Rioufol, Houellebecq, Menard, Onfray, Alain Finkielkraut et bien d'autres, peut être demain aussi il faudra aller au secours de Mélenchon, que l'on va rapidement essayer de museler.

Leurs voix sont indispensables pour conserver un minimum de liberté de pensée et d'action, pour accepter, ou refuser la ligne que l'on veut nous imposer, ou la faire évoluer. Ne pas rester les moutons bêlant la même rengaine. Ne pas surtout participer au lynchage médiatique de ceux qui combattent la pensée unique et le politiquement correct.

Le système est presque verrouillé, presque 50% des Français ne sont pas représentés à l'assemblée nationale et depuis des mois, en prévision des élections on naturalise à tout va pour compenser la perte des voix des ouvriers qui ne votent plus pour ces partis qui les ont abandonnés. Eux ont compris et refusent la dictature de la pensée unique. Ils savent que leur intérêt et celui du pouvoir et du capitalisme sauvage sont divergeant.
 

Sommes-nous prêts à nous battre ,à prendre des risques pour nos idées, Philippe Muray, écrivain mort en 2006 et que Fabrice Luchini nous refait découvrir et aussi un des maîtres à penser d’Eric Zemmour écrivait aux djihadistes. Maître à penser pas trop optimiste.

« Chers djihadistes, toutes ces réflexions, aussi brèves que superficielles, n’ont pour but que de vous faire savoir où vous mettez les pieds. Et, une fois encore, de vous avertir que nous vaincrons parce que nous sommes les plus faibles ». Muray poursuivait : « Craignez la fureur des moutons ! Craignez la colère des brebis enragées ! Craignez le courroux de l’homme en bermuda ! Craignez la colère du consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des lois qui nous ont ramollis ? Eh bien, nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement ». « Nous vaincrons car nous sommes les plus morts ! »

 

N'avons-nous que çà à préserver ? Serons-nous incapables d'un sursaut ?

On a bien eu « nuit debout » amorce de révolte, mais dont l'ardeur s'est consumée bien vite.


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