La pub vue du ciel, un nouvel support très « aérien » !

par PLUMETTE2
jeudi 4 octobre 2007

Les acheteurs d’espaces publicitaires ne sont jamais à court de nouvelles idées. Après le célèbre Vélib’ et l’habillage des transports en commun, bienvenue à la publicité aérienne !

En s’extasiant devant la qualité des photos prises par Yann Arthus Bertrand, par exemple dans La Terre vue du ciel, certains adeptes incorrigibles du mercantilisme songent peut-être que : "C’est beau ces paysages, mais pas très commercial !".

Des publicitaires jamais à court d’idées

Qu’ils soient rassurés, des professionnels du monde publicitaire, précurseurs dans l’âme, ont programmé de combler ce vide et vont redonner à la terre ses "lettres de commerce". De ce fait, en plus du remplissage du trop fameux panier de la ménagère, nous entendrons dorénavant parler du garnissage de la charrette de l’exploitant agricole. Mais pas de tous, puisque les heureux élus se devront de posséder des terrains à proximité des aéroports de grande envergure et générant un fort trafic.

Le principe est simple : la société Addair, spécialisée dans l’achat d’espaces publicitaires, se propose de tendre sur ces terrains des immenses bâches, ornées de logos ou de messages publicitaires, à proximité des pistes d’atterrissage, afin que ceux-ci puissent être vus des voyageurs en phase d’approche, de décollage ou d’atterrissage. Ces bâches, dont la dimension pourra avoisiner l’hectare, soit l’équivalent de 2 à 3 terrains de rugby, recouvriront donc des terres agricoles. Pour l’exploitant, ce sera l’occasion d’empocher un loyer annuel d’environ 15 000 €. De son côté, la régie publicitaire ne sera pas en reste puisqu’elle escompte un rendement sur la même période d’environ 90 000 € à l’hectare. Après tout, pourquoi pas ?

Les calculs de faisabilité indiquent que 20 millions de passagers sont susceptibles de voir le message publicitaire. Pour l’instant une dizaine d’aéroports sont pressentis d’ici fin 2007, parmi lesquels Roissy ou Dubaï. A plus long terme, l’entreprise envisage une trentaine de potentialités. Signalons d’ailleurs pour être très complet que la location de terres agricoles est une spécificité française, puisque dans la majorité des autres cas, il s’agira de l’achat de terrains laissés à l’abandon.

Gare aux critiques !

Ce nouveau support d’affichage devrait immanquablement engendrer des réticences de la part des puristes, d’autant qu’il ne s’agira pas d’une oeuvre artistique à la Christo, mais plus vraisemblablement d’un bon vieux logo ou d’une accroche commerciale vantant les mérites d’une marque de luxe ou d’un produit alimentaire. Dans la prise conscience idéologique qui s’opère à l’heure actuelle, souhaitons que la matière employée pour la fabrication des bâches soit biodégradable, ou pour le moins respectueuse de son environnement.

Ce nouveau support d’affichage est aussi la preuve d’un monde investi de toutes parts par la publicité. A chaque fois nous pensons que tout a déjà été inventé, et bien NON, trois fois NON ; l’énergie créative ne se tarit pas, surtout quand il y a des bénéfices au bout...

En poussant à l’extrême la recherche de supports d’affichages novateurs, pourquoi ne pas inscrire des messages ou logos dans le fond des cuvettes de toilettes pour hommes ; après tout le message sera lu entre 6 à 8 fois par jour !

Souhaitons dans le cas présent de l’affichage publicitaire au sol que les pilotes garderont les yeux sur la piste d’atterrissage !

Et un support de plus !

Comme souvent dans la loi des séries, vient d’être autorisé par décret l’autorisation d’affichage de messages publicitaires, à concurrence de 50 % de la surface, sur les bâches recouvrant les monuments historiques en réparation. Là encore, certains vont hurler au scandale, considérant ces écrits comme une dégradation de "lieux sacrés". Rappelons-leur qu’il s’agit simplement des bâches protégeant les monuments et que l’opération aura une durée éphémère, même si certaines réfections durent bien longtemps...

De plus, présageons qu’une certaine éthique sera préservée quant à la nature de l’annonceur et que les revenus générés par la location de l’espace seront directement affectés au monument en question.


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