Le droit de le savoir
par Guy Fawkes
jeudi 10 mai 2007
Après une campagne comparable à celle des autres médias audiovisuels, c’est-à-dire relativement équitable, TF1, en programmant le magazine « Le droit de savoir », a-t-elle franchi la ligne jaune lors de la dernière ligne droite de la campagne présidentielle ?
Tout d’abord, on se souvient de la polémique autour d’Alain Duhamel qui avait pris position en faveur de François Bayrou. Il a été ensuite mis à pied de ses fonctions d’intervieweur et d’éditorialiste, ses interventions suivantes marqués du sceau de la partialité. Ensuite, on peut s’étonner du choix de s’exhiber dans la tribune officielle des soutiens, toutes les caméras filment les people présents ce jour-là. Alors pourquoi se montrer à cet endroit là et ne plus faire de cette présence une question privée mais un acte militant ? Sans doute, monsieur Villeneuve a-t-il pris soin de prendre du recul vis-à-vis de ses fonctions journalistiques, au moins pour une semaine le temps de laisser se finir la campagne présidentielle, et pourtant...
Mardi 1er mai, le magazine "Le droit de savoir" de Charles Villeneuve est consacré à une enquête sur la France qui triche : Faux chômeurs, RMIstes fraudeurs et malades imaginaires. On suit notamment un homme qui vit des ASSEDIC depuis 24 ans, il a tellement profité du système qu’il est devenu propriétaire de son logement et aussi ... auteur d’un livre sur ce sujet en Octobre 2006. Il avait fait le tour des médias à ce moment-là, le sujet aurait donc pu être traité il y a bien longtemps.
On repense alors à la campagne de 2002 et à sa dérive sécuritaire, la leçon aurait dû être retenue étant donné les conséquences dont nos livres d’Histoire se souviendront pour encore longtemps. On repense aux grands groupes de communication publics et privés très critiqués lors de cette campagne et à un candidat malheureux qui voulait mettre son nez dans leurs affaires ... en y reflechissant bien monsieur Duhamel avait peut-être choisi le mauvais candidat ?