Le JDD au réveil du lundi matin

par walpole
mardi 1er juillet 2008

Sur Le Journal du dimanche, Rachida a pris une pose admirable pour nous transmettre sa volonté de créer un fichier sur les bandes organisées. On ne peut que louer sa subtilité et son intelligence pour ne pas apparaître en robe Dior. Coup d’œil en coin, mi-mondaine, mi-sérieuse, rouge à lèvres carmin et discrètes boucles d’oreille, Rachida y est magnifique.
C’est vrai qu’en annonçant cette création de fichiers, il aurait été de mauvais goût d’apparaître dans une de ses magnifiques robes habituelles. Peut-être a-t-elle voulu répondre à Walpole qui dans l’article sur son site (« Les Evènements du jeudi ») avait relevé la photo de notre ministre qui avait posé – erreur de communication ? – en robe Dior devant la maquette des trois prisons construites par son ami Bouygues ?

Rachida n’a en effet pas que des vêtements de la célèbre marque dans sa garde-robe. Elle a aussi des robes toutes simples qui gardent un air original de féminité. Sur un des encarts dominicaux du JDD (avec un bis + interview en page 10), on voit très bien ce superbe ensemble à la une : une veste ceinte de trois couleurs, bleu, blanc, rouge. Rachida porte haut en couleur le triple bandeau tricolore. C’est vrai : cela nous change des robes et ajustements Dior et c’est tant mieux. Rachida fait partie de notre patrimoine, s’occupant autant de la France d’en haut (Dior, Prada, Gaultier) que de la France d’en bas (prisonniers, petits délinquants). Rendons-lui cette justice.

La une du JDD est cette semaine très franco-française. En pleine page, une très grande photo des rugbymen de Toulouse, vainqueurs de Clermont-Auvergne en finale du championnat de France : c’est vrai qu’il y a, dans ces supporters gagnants, beaucoup d’acheteurs potentiels dans la population rugbystique. Si on calcule qu’il y avait 40 000 Toulousains au Stade de France, on peut imaginer qu’un quart d’entre eux se seront précipités pour lire Le JDD ce dimanche matin.
Et puis, objet de toutes les attentions (sarkozystes) de la semaine, un gros titre : «  Grand bazar à la télé  » avec les photographies des incontournables Christine Albanel, souriante et fraîche sur une des terrasses du Louvre et Jack Lang (tous les deux en interview en pages intérieures).



En pages 2 et 3, on n’effleure même pas la part du petit Nikos dans les atteintes aux libertés audiovisuelles. On entérine déjà la réforme en passant directement à autre chose : la rentrée qui devient, pour Le JDD, la préoccupation principale du public. C’est vrai : pourquoi emmerder les gens avec ces défenses corporatistes ? Pourquoi donner de l’espace à un combat d’arrière-garde ? Ecoutons plutôt la charmante Christine : « On se réjouit que les opérateurs fassent des profits considérables, mais en retour ils doivent se montrer responsables face à la création ». Magnifiques incises pour Walpole que ce verbe « devoir » et ce sublime mot de « responsabilité » chez nos opérateurs admirés !

Que dire de ce clin d’œil qui finit la lecture de la une ? « Sarkozy démine pour aller en Chine ». L’article (p)répare les errements du petit Nikos qui, avec l’aide de Richard Arzt, veut nous faire croire à la subtilité de la position française. Mais ce qui reste en point de mire, nul ne peut le cacher : de peur d’être mise au ban, la France du petit Nikos et de ses grands chefs d’entreprise veut participer à la fête olympique. La course de fond est terminée. Le petit Nikos a commencé son sprint sous le regard bienveillant et les encouragements du journal du frère Lagardère.

Une autre qui court toujours, c’est notre amie Ségolène. Elle aussi a droit à une très curieuse photo. Walpole essaye d’en comprendre le sens (entière page 4). La voilà, entrant sur la scène de la Maison de la chimie (pas de l’alchimie) en vedette-rock. Sourire dents blanches, ensemble folklorique russo-moldave, en position de danseuse pleine d’allégresse, elle fait contraste avec le sérieux de Rachida. Une Ségolène régénérée, pleine d’allégresse, bondissante et légère. Walpole est un peu dubitatif. Il se souvient de la première fois où elle finit à 47 %.

Une mauvaise pensée lui vient en la regardant exécuter ce pas de deux. Walpole se répète : « Oh ! Pas de deux… pas de deux ! »

Walpole (http://www.pensezbibi.com)


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