Les malotrus du commentaire

par C’est Nabum
mardi 8 août 2017

Salir par plaisir et plus encore si hostilité.

J’ai le déplaisir quasi quotidien de trouver sur mon chemin un petit groupe de désagréables notoires, atrabilaires de la pire espèce qui n’ont de cesse que de déverser un flot d’insanités en guise de commentaire. Tout est prétexte à dénigrement, moqueries, lazzis et parfois injures. La diversité de leurs répliques relève d’une incroyable imagination tout autant que d’un mépris maladif à mon encontre.

J’ai bien essayé d’user d’humour ou d’indifférence pour atténuer leurs attaques qui de réponses en réponses sont de plus en plus virulentes, haineuses même et parfois sortant totalement du cadre de la bienséance. Ils semblent imperméables à la dérision tout autant qu’à l’intelligence eux qui se drapent dans une posture qui prétend que je ne suis qu’un raté, un fieffé imbécile, un misérable et surtout un tâcheron incompétent de l’écriture.

Pourquoi tant de haine ? La question m’a longtemps interpellé d’autant qu’ils se permettent des attaques acides, bileuses, honteuses y compris en commentant des billets anodins, des contes ou des farces sans importance. Rien de ce que j’écris ne trouve grâce à leurs yeux d’esthètes patentés, de défenseurs auto-proclamés de la syntaxe académique et du bon goût tricolore. À leur tête et en général de brigade des sapeurs et des creuse-feuillets, se trouve toujours l’inénarrable Robert, inaltérablement présent pour semer son vinaigre et sa bile.

Il a fait quelques adeptes, des collègues de la pensée nauséabonde et de l'insanité en bandoulière, bien à l’abri derrière cet anonymat confortable que leur accorde leur lâcheté rédactionnelle. Parce que beaucoup de ces beaux messieurs n’écrivent rien à l’exception de ces coups de poignard dans le dos du malheureux qui respecte à la lettre l’esprit des blogs. Ils mènent leur enquête pour s'enquérir du personnage réel et ainsi laisser sous-entendre de sombres menaces.

Puis j’ai cessé de m’interroger sur les motivations de cette escouade de la mort de l’esprit et des bonnes manières. Il est possible de considérer qu’ils trouvent là un passe-temps digne de leur formidable capacité intellectuelle. Ils pensent briller en salissant, se grandir en abaissant, exister en niant l’autre. Ils trouvent sans doute là une petite place au soleil, fut-il brûlant et néfaste. Chacun a le droit de se distraire à sa guise en pays de liberté !

Mais ce pays est également un état de droit où la protection de l’individu passe par un certain nombre de règles et de pratiques. Ainsi je devrais être en droit d’attendre de la plate-forme Agoravox qu’elle intervienne pour tancer un tant soit peu ceux qui franchissent allègrement la ligne rouge. Mais de ce côté-là, aucune réaction, pas la plus petite remarque ni la moindre réponse.

J’ai envoyé deux ou trois alertes. Peine perdue, bien au contraire dans pareil cas, la horde se déchaîne et la curée reprend de plus belle. C’est donc sans le moindre contrôle que ces gens affirment gérer un espace d’expression. Ils laissent même se glisser de temps à autre des menaces implicites et même deux ou trois fois des menaces de mort grimées sur les habits d’un bon mot franchement vachard.

Que je sois le deuxième contributeur de l’endroit ne change en rien l’indifférence des supposés garants de la probité de la place. Ils détournent le regard, laissent se déverser le venin et la fange, se faisant ainsi complices des vilains, des scélérats, des grossiers personnages qui m’assaillent de leurs odieuses saillies.

Quel est donc le but ultime de ce laxisme déplorable ? Que je quitte de guerre lasse l’endroit qui ne devrait pas faire place à un chroniqueur inclassable et incassable ? C’est sans doute ainsi qu’ils espèrent me condamner au silence avec mes chroniques décalées, différentes et parfois oniriques. Dans ce monde de la communication virtuelle, rien n’est fait au hasard. Je maintiens le cap, m’attendant une fois encore au déferlement des odieux et au silence abyssal des gardiens de ces écuries insalubres.

Excrémentiellement leur.


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