Les médias sans inspiration ? La Non Affaire ou l’Affaire DSK étouffe les sujets sociaux

par Antoine Christian LABEL NGONGO
lundi 23 mai 2011

Faut-il comprendre ou non les médias de notre pays lorsqu'ils ne s'intèressent qu'à un sujet précis et délaissent tous les autres qui nous préoccupent ?

La compréhension des moyens de communication français entraînerait quiconque à entrer dans un processus délicat qui serait d'être ou non partisan. Quel est l'intérêt du soutien à autrui, lorsqu'il s'agit de la presse ou de la télévision, voir internet ? Les médias ont-ils un esprit ? Si oui, est-il constructif et objectif ? Ce n'est pas le cas habituel.

Certains pensent et à juste titre que cette affaire nous pollue l'esprit. Notre raisonnement est affecté par le martèlement de cette histoire. Qu'en serait-il advenu si cette histoire de « fesses » avait concerné mon voisin LAMBDA, français moyen, ayant une vie paisible ? L'histoire serait certainement passé au Tribunal, mais elle aurait également fait l'objet des faits divers.

Il est étonnant de voir comment tous les moyens de communication et de diffusion d'informations de ce pays ont pris cette non affaire ou affaire à bras le corps. C'est comique de constater que les médias catalogués torchons ne se sont pas précipités sur cet événement, à se demander si Dominique Strauss-Kahn ne fait pas vendre.

Les citoyens de ce pays ont besoin de savoir ce qui est fait concrètement sur place et non pas ce qui se fait à l'extérieur. Et quant aux élections présidentielles, c'est bien gentil de nous inonder de candidats potentiels, avérés ou non. Qu'en est-il du chômage et de l'emploi ? Des seniors, des jeunes, etc...

A t'on besoin de savoir s'il est coupable ou non ? Monsieur Dominique Strauss-Kahn est-il responsable des faits qui lui sont reprochés ? Cette femme a t'elle dit la vérité ? Nous n'en savons rien. Les détectives qui sont lancés de part et d'autres pour rechercher des preuves contre l'accusation ou la défense, vont-ils trouver des éléments concrets. Vont-ils contribuer à la vérité ? Que Dominique Strauss-Kahn plaide non coupable ou non, ne nous empêchera pas de continuer à vivre notre quotidien. Qu'il soit acquitté ou non, laissera également une trace de doute.

Cette affaire est complexe et ce ne sont pas ces médias qui s'agitent, qui apporteront la réponse aux multiples investigations menées. Les médias vont encore effectuer des spéculations d'ici le 6 juin, jour de la lecture de l'acte d'accusation. Les personnes qui s'intéressent à ce problème, savent que l'inculpé Dominique Strauss-Kahn est accusé d'agression sexuelle et de tentative de viol, et qu'il est assigné à résidence dans un appartement de New York.

Les sujets français qui nous intéressent sont la sécheresse, le chômage, l'emploi des jeunes et des seniors. Pourquoi les moyens de communication et de diffusion d'informations de la France, ne se posent pas les bonnes questions sur les problèmes sociaux actuels ?

Dominique Strauss-Kahn arrêté le 14 mai dans un avion, a entraîné la mise en sommeil des questions de société. L'absence prolongée de pluie en France et en Europe anéantit le travail des agriculteurs pour cette saison 2011. Certaines radios indiquent que l'Europe va apporter des subsides aux agriculteurs afin de pallier aux difficultés qu'ils rencontrent. Quant au chômage, nous semblons avoir peu d'informations ces derniers jours sur ce qui est mis en place pour résorber ce fléau.

Les emplois jeunes semblent être de retour, du moins une action qui y ressemble beaucoup. Et pour la crise du logement, les postulants au logement restent toujours en position de s'adresser à la commission de médiation pour le droit au logement opposable. Tous ces soucis qui devraient tracasser le gouvernement semblent délaisser au profit de l'affaire de celui dont on parle partout sur les médias. Ces deux derniers jours, les français ont eu droit à la délinquance routière en prime avec le même sujet sexuel.

Il est donc naturel de comprendre ces médias qui font des articles à n'en plus finir, car ce qui importe, n'est pas le roi « finances ». La presse a besoin de vendre, et le sujet Dominique Strauss-Kahn fait vendre. Ceci va durer jusqu'à tarissement du sujet. Comprendre autrui permettrait aux citoyens français de saisir les motivations, les intentions des journalistes (voir celles de DSK) qui font qu'ils agissent dans un sens. Tout le monde connaît la suprématie de la presse dans le monde occidental. Par contre il n'est toujours pas évident de saisir ce qui relève de l'esprit de ces médias.


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