M’ame Marchand... de malheur ?
par olivier cabanel
samedi 10 mai 2025
Elle est peu connue du grand public, et des son investiture, Macron lui a confié une tâche délicate… celle de promouvoir son image
« Mimi », de son vrai nom, Michelle Marchand, celle qui a été surnommée « la reine des paparazzis », mérite d’être mieux connue, et elle est aujourd’hui qualifiée de « Raspoutine de l’Élysée », s’il faut en croire « le petit bleu »...lien
Son nom n’apparaît pas souvent dans les médias, et malgré sa discrétion, elle avait déjà été mise en examen, en 2021, dans l’affaire du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Sarkösi de 2007.
Née en 1947, d’une famille modeste de la banlieue parisienne, elle a été tour à tour garagiste, tenancière de boites de nuit, comptant dans ses relations autant de policiers que de voyous, ceux qui sont du « monde de la nuit »…
Dans les années 80, elle va écoper de quelques années de condamnation, suite à ses liaisons dangereuses avec Hafed le rouge, lequel est accusé du plus gros braquage du pays, et en 1998, elle écope de 3 ans de prison, avec sursis, pour une affaire de cannabis.
Puis elle va se retrouver à la tête d'une agence de photographie, celle du roi des paparazzis Daniel Angéli, et elle renommera l’agence « Bestimage ». lien
l’entreprise sera couronné de succès avec notamment « Ségolène Royal en maillot de bain », ou les amours entre Sarko et Carla Bruni...
C’est François Hollande qui, dans son « mimi » la bombarde de « responsable de la peopolisation de la vie politique ».
elle y est « la gardienne des rumeurs et des secrets du Tout-Paris ». lien
En 2024, Xavier Niel va racheter son agence de presse. Lien
Par l’entremise de ce même Xavier Niel, elle va rencontrer celle qui deviendra la 1ere dame de France, et la convaincra d’accepter la Une de Paris Match.
Par la suite, Macron la fera rentrer par la grande porte dans l’Élysée, ou elle aura son bureau, sans apparaître dans aucun organigramme, agissant en coulisse pour protéger et mettre en valeur l’image du couple présidentiel.
dans le bouquin « mimi » (Grasset éditeur), on a la confirmation qu’elle est effectivement la « conseillère image des Macron ». lien
On la retrouvera plus tard lors de l’enquête portant sur Ziad Takiedinne, pour laquelle elle sera mise en examen pour subordination de témoin…
sa mission est claire : écarter tous les journalistes suspects de critiquer le président, sélectionnant ceux qui ne peuvent que l’encenser…
Ajoutons pour la bonne bouche qu’elle est considérée comme très proche de Brigitte Macron, laquelle lui est reconnaissante de lui avoir appris comment fonctionnent les médias, et surtout d’avoir su tracer l’origine des rumeurs qui visaient Macron (sur sa supposée homosexualité). lien
Par exemple, ces jours-ci, elle s’active pour empêcher une publication montrant la proximité troublante entre Bardella et Hanouna...mais fort heureusement, il reste encore un peu de presse indépendante, et Médiapart à pu contourner la difficulté. lien
D’après le site « off investigation », Macron a toujours considéré que les journalistes étaient « les putes » par rapport à leurs « macs », ceux-ci étant les propriétaires des médias, et toutes les chaînes de TV se méfient de l’investigation. lien
Or l’on sait aujourd’hui que ces médias, dans leur quasi totalité, appartiennent à des milliardaires sans scrupules, remparts de la politique menée par le gouvernement.
Rodolphe Saadé est propriétaire de CMA CGM, « La Provence, BFMTV », et il a mis à pied le directeur de « la Provence » jugé trop « anti-Macron », Vincent Bolloré détient CNews, Europe 1, quand à Bernard Arnault, il a acquis Les Échos et le Parisien...plus de 90 % des quotidiens vendus chaque jour appartiennent, directement, ou pas, à une poignée d’ultra riches...citons Le Monde, le Figaro, Aujourd’hui en France, l’Équipe, les Échos...ils ont pour propriétaires ou actionnaires un ou plusieurs milliardaires, qui peuvent donc juguler l’information, ou pousser les journalistes à s’ auto-censurer, s’ils veulent garder leur place. lien
D’ailleurs, ces mêmes journaux, s’ils veulent garder leurs lecteurs, ont intérêt à afficher une pseudo indépendance, en préférant « taire », que mentir trop frontalement, tout en évitant les sujets qui fâchent...ce qu’a très bien compris Ignacio Ramonet, l’ex-rédacteur en chef du Monde Diplomatique, et co-fondateur d’Attac et du Forum Social Mondial, qui déclarait chez LVSL : « il y a une coexistence simultanée de la vérité et du mensonge dans le système médiatique dominant » lien
Valeurs Actuelles, dépend des héritiers du milliardaire Iskander Safa, François Pinault c’est Le Point, et le Figaro, c’est la famille Dassault, la famille Amaury, c’est l’Équipe, Patrick Drahi, qui détient le groupe Télécoms Altice-SFR, s’était payé Libération en 2014, même s’il a transféré ses actions à « un fond de dotation pour une presse indépendante », mais comme l’écrit d’ailleurs ce même journal, « il faut rester vigilants sur les motivations de ceux qui participent à son financement ».
Xavier Niel a agit de même pour Le Monde, et d’après les calculs de Basta 4 autres ultra-riches pèsent 57 % de l’audience des télévisions. lien
On comprend donc bien qu’avec la nomination de m’ame Marchand, Macron peut dormir sur ses deux oreilles...sauf qu’Internet n’est pas encore complètement jugulé…et quelques médias résistent encore et toujours à César ou ...Jupiter.
Comme dit mon vieil ami africain : « le moustique n’aime pas amusement où l’on applaudit ».
le dessin illustrant l’article est de Kap
Merci aux internautes pour leur aide efficace
Olivier Cabanel
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