Médias : et la vérification des sources ?

par ÇaDérange
mardi 12 août 2008

Après l’annonce prématurée de la mort de Pascal Sevran qui a fini par coûter sa place à Elkkabach, en voici une autre du même tonneau et tout aussi scandaleuse.

Elle concerne la disparition du petit Louis dans la Drome et TF1. Au journal de 20 heures du samedi 8, on annonce la poursuite des recherches dans un rayon de 500 m autour du lieu de disparition du petit gamin puis on passe au sujet suivant. Et soudain retour sur le sujet du petit Louis pour annoncer qu’il a été retrouvé à 100 m de la maison et qu’il est décédé.


L’information était fausse, il avait bien été retrouvé, mais sain et sauf et plus loin de la maison. Vous imaginez d’ici l’impact d’une telle annonce dramatique chez tous ceux qui connaissaient le petit garçon et sa famille et qui suivaient anxieusement les événements.

Des excuses le samedi midi, mais le mal était fait. Attendons les sanctions sur les soi-disant journalistes qui suivaient les événements. Ça me rappelle un film de Jean Yanne assez ancien et dont je ne me rappelle plus le titre dans lequel lui-même, jouant un journaliste sérieux, allait en brousse pour trouver le chef d’un équivalent des Farc et l’interviewer au péril de sa vie alors que ses collègues, attablés devant un whisky au bord de la piscine d’un hôtel de luxe tapaient leur propre version des événements sur fond de rafale d’armes automatiques (au magnétophone, rassurez-vous). Quand il revint avec son interview, le sujet avait été remplacé dans les priorités des médias par un autre plus urgent, ses collègues étaient partis et son interview n’intéressait plus personne.

Désormais chaque fois qu’à la radio j’entends des bruits d’armes automatiques, je ne peux m’empêcher de me demander au bord de quelle piscine et dans quel hôtel 5 étoiles se trouve le reporter.

Pour l’affaire du petit Louis, je me pose la même question...


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