Réponses aux critiques formulées à l’encontre du sondage HEC-jc pour ReOpen911

par ReOpen911
samedi 12 mai 2012

Rappelons le contexte de cette réponse : C'est grâce à la générosité de nos sympathisants que nous avions pu commander en 2011 un sondage à la Junior-Entreprise de l'école de commerce HEC, afin de mieux connaitre le ressenti des Français par rapport aux informations auxquelles ils ont eu accès concernant les attentats du 11-Septembre.

 

Les résultats avaient été publiés à l'occasion des commémorations des 10 ans de la tragédie.

 

 

Les résultats de ce sondage, très encourageants pour notre association qui fait bénévolement le travail que la plupart des médias refusent de faire, n'étaient pas au goût du Nouvel Observateur qui a ressenti le besoin de mettre en avant dans sa section "Le Plus" un article de Valéry Rasplus (sociologue) et Nicolas Gauvrit (maître de conférences en mathématiques) afin de le discréditer.

 

 

"Le Nouvel Observateur met en avant [dans la section "Le Plus"] le meilleur des idées, analyses, opinions et découvertes grâce à la participation active de ses membres."

Cet article faisait d'ailleurs suite à celui de Laurent Joffrin qui expliquait que nous étions selon lui des "ennemis de la démocratie". 

Nous répondons ici aux principaux reproches faits à ce sondage et laissons chacun se faire sa propre opinion sur le sérieux de notre démarche.

 

 

Ce titre laisse entendre que, selon l’association ReOpen911, 58% des Français croiraient à la « théorie du complot ». Or, ce n’est pas le cas, nous avons simplement écrit : « 58% des sondés expriment des doutes sur la version officielle. »

 

 

C’est en effet le principe du sondage, cela évite d’avoir à interroger tous les Français. L’échantillon étant représentatif, les résultats peuvent être extrapolés à l’ensemble de la population française, avec les précautions d’usage.

Par ailleurs, contrairement à ce qui est suggéré ici, la précision statistique ne dépend pas du nombre de sondés ayant validé telle ou telle réponse, mais du nombre total de personnes interrogées et des pourcentages obtenus.

 

 

 

Il est justement peu probable que les étudiants HEC qui réalisaient les interviews aient été assimilés à d’infâmes théoriciens du complot souhaitant obtenir des réponses « conspirationnistes ». D’autant que les questions évoquant le plus clairement la remise en question de la version officielle se trouvaient en fin de questionnaire afin de rester le plus neutre possible.

S’il est vrai que les opinions non « politiquement correctes » ont tendance à être sous-évaluées dans les résultats bruts, il est évident que concernant le 11-Septembre, ce mécanisme joue en défaveur du scepticisme.

 

 

Autant les termes «  théorie officielle  » ou «  histoire officielle » pourraient être considérés comme péjoratifs, autant «  version officielle » ne fait que désigner au mieux, ce dont il est question. Cette expression courante n’a d’ailleurs suscité aucun questionnement chez les sondés et aucune alternative à ce terme n’est proposée par nos critiques.

Notons par ailleurs que Nicolas Gauvrit a reconnu dans les commentaires de cet article que c'est le terme "conspirationniste" qui est connoté mais il affirme n'avoir trouvé aucun équivalent qui ne le soit pas.

 

 

Cette question ("Le 11/9 est-il toujours un sujet d’actualité ?") se pose naturellement puisque 10 années se sont écoulées depuis ces attentats. LeMonde.fr proposait d’ailleurs le 30/08/11 un débat en direct avec Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, sur un thème similaire : « Sommes-nous sortis du 11 septembre ? »

Par ailleurs, cette entrée en matière est neutre puisqu’il n’y a pratiquement pas de différence entre les sceptiques et les croyants de la version officielle sur cette question. Les Français sont nombreux à penser que le 11/9 est toujours un sujet d’actualité, quel que soit par ailleurs leur opinion sur la version officielle.

 

 

En réalité, c’est plutôt le contraire puisque la réponse «  favorisant la théorie conspirationniste » a été proposée aux sondés en premier pour les questions 1 et 8… et en dernier pour les questions 2, 3, 5, 6 et 7 qui sont les questions principales.

Et donc, si cet « effet d’ancrage » existe réellement, cela signifie que le scepticisme a été sous-estimé.

 

 

Dans ce cas, c’est l'étude Sofres / NouvelObs de 2008 qui devrait être critiquée, puisque le scepticisme n’y était présenté que sous une forme extrême et caricaturale, alors qu’il recouvre en réalité des positions nombreuses et variées, 

ce que le sondage HEC a révélé.

La proposition favorable à la version officielle y était formulée de façon à englober aussi des opinions sceptiques tel que « laisser-faire délibéré », ce que Nicolas Gauvrit a d’ailleurs reconnu :

«  ce qui n'empêche pas certains parmi eux de penser que ces attentats ont été aidés par la CIA par exemple... »

Et c’est pourquoi ReOpen911 a pour sa part proposé aux sondés des éventails de réponses assez larges et nuancés, afin que chacun puisse exprimer au mieux son opinion sans la trahir.

 

 

Au contraire, les sondés qui ont choisi cette réponse ont dévoilé une vision critique des médias concernant le 11/9 (ils ont davantage défendu un point de vue, qu’informé de façon complète). Des deux réponses proposées, c’était la plus difficile à assumer et elle a pourtant attiré 55% des sondés.

 

 

Ceci est inexact. ReOpen911 relève l’existence d’une « corrélation positive  » entre ces 2 paramètres, mais rien n’est dit quant à l’interprétation qui peut en être faite.

Nous soulignons en revanche la faible proportion de Français correctement informés à ce sujet : « Seuls 14% des Français savent que 3 tours se sont totalement effondrées… »

 

 

Critiques émises sur divers forums de discussion :

 

 

D’une part les moyens de l’association sont limités, et d’autre part, les gains en terme de précision sont relativement faibles au-delà de 500 sondés.

Intervalle de confiance à 95% :

- Pour un échantillon de 500 personnes : Inférieur ou égal à 4,5%

- Pour un échantillon de 700 personnes : Inférieur ou égal à 3,8%

- Pour un échantillon de 1000 personnes : Inférieur ou égal à 3,1%

 

 

La réponse « non » n’est pas forcément évidente. Il y a seulement deux ans, l’animateur Bruce Toussaint pouvait déclarer sur le plateau de Canal+, sans que cela ne suscite la moindre réaction : « Alors c’est là où on comprend pas. C’est quelles zones d’ombre ? On ne voit pas très bien où elles sont ces zones d’ombre. »

Cette mesure du doute léger correspond au point de vue de ceux, comme Mathieu Kassovitz ou Philippe Geluck, qui estiment que le 11/9 est au moins « questionnable  » et qu’il n’y a pas lieu d’accepter la version officielle « brut de pomme ».

C’est une attitude réservée qui n’est pas celle de tous les « truthers », mais elle correspond à une réalité sociale et mérite donc d’être évaluée.

 

 

Il s’agit ici de mesurer le doute (ou scepticisme) par rapport à cette version.

- Douter : « Etre dans l’incertitude sur la réalité ou la vérité d’un fait. »

- Sceptique : « Qui doute de ce qui n’est pas prouvé avec évidence. »

Or croire « plus ou moins  » à la version officielle, c’est par définition « être dans l’incertitude sur la réalité  », et considérer qu’elle n’est pas « prouvée avec évidence ». C’est-à-dire, douter.

 

Par ailleurs, il se trouve que l’expression publique d’un doute sur le 11/9, aussi minime soit-il, a toujours été considérée dans la sphère médiatique comme un acte lourd de sens et déclenche les foudres de certains journalistes. Il n’est donc pas anormal de chercher à évaluer tous les doutes (légers ou importants) et dans une certaine mesure, les amalgamer.

 

 

Certes, mais pour se comporter ainsi, il aurait fallu qu’elles sachent qu’après l’hypothèse « LIHOP », elles auraient la possibilité de s’exprimer aussi sur l’hypothèse « MIHOP », or elles ne le savaient pas.

L’analyse de la base de données montre d’ailleurs qu’il n’y a qu’un sondé (sur 500) dont les réponses pourraient correspondre à ce cas de figure.

 

Pour conclure :

 

Plusieurs mois après la publication de l’étude HEC-jc, celle-ci n’a pas pu être confirmée ou infirmée par d’autres travaux… puisqu'aucun média n'aura jugé utile de commander une étude sur ce sujet.

Pour ces 10ème commémorations des attentats, la seule étude d’opinion produite en France sur le sujet aura donc été le fait d’une association de bénévoles. Au-delà des résultats du sondage, cette absence peut elle aussi fournir matière à réflexion.

 

Notons enfin que Nicolas Gauvrit et Valery Rasplus ont malencontreusement oublié de préciser que le sondage avait été réalisé par HEC Junior Conseil, la Junior-Entreprise de la prestigieuse école de commerce, dont le nom a été remplacé à deux reprises par celui de "Junior Conseil".

 

 

 

--- La rédaction de ReOpen911 —


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