Souchier quitte Europe1 : Olivennes toujours dans les bons coups

par fatizo
lundi 6 février 2012

Nous avons appris ce week-end que le journaliste d’Europe1 , Dominique Souchier allait stopper son émission, « c’est arrivé cette semaine ».

 « Je ne comprends pas cette décision, elle me meurtrit. Je me fixais précisément comme challenge, chaque semaine, de mêler ceux qui observent, réfléchissent , agissent et font de la politique. Cela n’est plus possible, j’ai donc décidé d’arrêter. »

Dominique Souchier met également en cause Arlette Chabot et Denis Olivennes.

Denis Olivennes, toujours dans les bons coups pour nuire aux gens fidèles à des médias depuis des décennies.

Jacques Julliard au Nouvel Obs, Pierre-Louis Basse déjà sur Europe1 en début de saison, et aujourd’hui Dominique Souchier.

Alors intéressons-nous au cas Denis Olivennes , un homme de la gauche libérale , expression qui me fait penser à cette échange savoureux dans le film d’Henri Verneuil « Le Président » , dialogue de Michel Audiard , entre le député Jussieu et le Président Beaufort interprété par Jean Gabin :

Le député Jussieu : « Il y a des patrons de gauche, je tiens à vous l’apprendre ! »

Ce à quoi le Président Beaufort répond :

« Il y a aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre. »

Voilà à quoi me font penser les libéraux de gauche. Il suffit d’ailleurs de voir les dégâts causés par leur politique sur les classes populaires dans les grands pays industrialisés pour comprendre qu’ils ont une interprétation étrange de ce qu’est la gauche.

Monsieur Olivennes appartient à cette catégorie, au point de préférer courtiser un Nicolas Sarkozy qui détruit les acquis sociaux des français.

Je me souviens avoir entendu l’ancien directeur de la FNAC dire sur le plateau de « C dans l’air », que Nicolas Sarkozy avait eu « le courage » de faire la « réforme » des retraites.

Non Monsieur Olivennes, le courage ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui en fait preuve dans le cas présent, ni vous qui le courtisez depuis le début de son quinquennat, mais les français qui vont devoir souffrir plus longtemps, devoir supporter plus longtemps les intempéries pour ceux qui bossent en extérieur, devoir respirer plus longtemps des produits toxiques pour d’autres, devoir subir plus longtemps les foudres d’un petit chef ou d’un patron, etc….

Mais il y a pire, il y a ceux qui n’ont plus de travail , qui sont au RSA , et qui vont devoir patienter quelques années de plus pour avoir le droit à la retraite .

Et l’homme de gauche (quel honte ) , Monsieur Olivennes trouve cela si génial qu’il en félicite son ami Nicolas Sarkozy.

Alors non Monsieur Olivennes n’est pas de gauche, mais l’allié d’une droite dure, violente, agressive, qui donne des coups en permanence au peuple.

Car oui, Denis Olivennes aime Nicolas Sarkozy, au point de lui avoir déroulé le tapis rouge lorsqu’il était le patron du Nouvel Obs.

A l’époque, la société des rédacteurs n’avaient pas été mis au courant de cette interview fort complaisante, et s’était retrouvé devant le fait accompli.

Voici d’ailleurs ce qu’elle déclarait : « La société des rédacteurs du Nouvel Observateur s'interroge sur la manière dont la direction de la rédaction a décidé de consacrer huit pages et la couverture du prochain numéro à une interview de Nicolas Sarkozy, réalisée par les seuls Michel Labro et Denis Olivennes. », et de se demander s’il ne s’agissait pas « de resserrer des liens avec le Président »

D’ailleurs, à l’époque l’hebdo subissait de plus en plus de reproches de la part de ses lecteurs pour sa « dérive sarkophile ».

Et c’est aussi à cause de Monsieur Olivennes et de la ligne éditoriale libérale de l’hebdo, que Jacques Julliard a rejoint « Marianne » après 32 années de bons et loyaux services au Nouvel Obs.

Pour Pierre-Louis Basse, lui aussi fidèle à Europe1 depuis plus de 30 ans , qui a déclaré lors de son départ : « Je suis convaincu que l’Elysée ne voulait plus m’entendre »

Même si l’homme de gauche (un vrai), qu’est Pierre-Louis Basse ne charge pas son ancien patron lorsqu’il poursuit : « Denis Olivennes n’avait peut-être pas le choix »

Peut-être en effet, mais vu sa relation particulière avec le Président, il n’a guère du s’opposer à cette décision.

Voilà qui est Denis Olivennes, un homme qui se dit de gauche, et qui courtise un Président de droite au risque d’abandonner ceux qui pensent vraiment à gauche.

 

Sources : Rue89 lemonde.fr , gala.fr


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