51% des français ont une image négative des jeunes
par dguillerm
mercredi 3 juin 2009
Halluciné, il n’y a pas d’autre mot pour décrire la réaction que j’ai eu en lisant les derniers évènements découvert dans la presse et sur internet.
Récemment, nous apprenions que 51% des français ont une image négative des jeunes. Si les jeunes font partis des 100% des français, alors ces 51% augmentent de manière significative si on retire les 15-25 ans, ce qui nous montre que la majorité de la société de 26 ans et plus a une image négative voire très négative des jeunes.
Comment en est-on arrivé là ?
En fait, c’est très simple à définir. Depuis toujours, les politiques et les médias ont confronté des populations pour avoir des boucs émissaires. Ainsi, ça a été le cas avec les juifs, les arabes, les riches, etc. Aujourd’hui nous avons à la présidence de la République un homme qui a construit son personnage politique sur la confrontation de la société vis-à-vis des jeunes.
Nicolas Sarkozy a, en effet, depuis de nombreuses années porté le thème de l’insécurité dans les mœurs des français jusqu’à les rendre malade de paranoïa. Cependant, nous n’avons pas observé une chose, cette insécurité a très souvent été associée aux jeunes : jeunes des banlieues, jeunes des bandes, jeunes casseurs…montant tous les jours un peu plus la société contre les jeunes.
Et aujourd’hui
Arriverions-nous dans une société du tout sécuritaire ? Lorsque nous entendons les propos de Xavier Darcos nous pouvons nous interroger. Le Ministre de l’Enseignement a ainsi proposé coup sur coup que les élèves des écoles passent par des portiques détecteurs de métaux avant d’entrer dans l’école ou que tout simplement ils soient sujets à des fouilles corporelles afin de s’assurer qu’ils n’aient aucune arme sur eux.
Une fois ceci instauré dans les écoles, nous n’aurions plus qu’à le généraliser à la société et nous vivrons tous heureux chez bisounours ? Cessons de dire des conneries. Instaurer un climat de terreur dans les écoles n’aboutirait qu’à plus de haine et de dégoût envers celle-ci. L’école n’est pas une prison et les enfants ne sont pas des criminels en puissance !
Nous allons finir par croire que le cabinet du Ministre de l’Enseignement est le nouveau siège du Front National.
Non, ceci n’est pas une fiction
Imaginons que nous soyons des voleurs. Ils seraient légitimes que la police nous arrêtent pour nous interroger et vérifier que c’est bien le cas, mais est-ce normal que cela arrive à des enfants de 6 et 10 ans ? Est-ce normal que des enfants qui sont encore insouciants de par leur âge, se retrouvent pendant plus de 2 heures interrogés par des policiers ?
Comment veut-on que notre société soit équilibrée si on traumatise dès le plus jeune âge des enfants ?
Mais alors, que peut-on faire ?
En fait, c’est simple, chacun devrait reprendre sa place. Je suis loin d’être quelqu’un de conservateur psychorigide, mais disons-le, la famille doit avoir un rôle dans l’éducation des enfants ou elle doit accepter que ce rôle soit donné à une autre institution.
Pour que chacun vive dans le respect de l’autre, chacun doit avoir appris à vivre en société. Nous ne pouvons pas plus accepter l’enfant-roi à l’enfant-Darcos. C’est un avis, mais je pense que l’Etat devrait donner la possibilité aux jeunes parents de recevoir des conseils d’éducation comme cela peut se faire dans certains pays d’Europe. De plus, la famille devrait avoir plus de considération vis-à-vis de l’école, lieu de respect et de savoir, et accepter ce que le professeur peut dire sur l’élève.
Le lien intergénérationnel a été rompu. Le Mouvement Démocrate défend l’humanisme, c’est-à-dire une société où l’Homme est au centre. Pour ce faire, nous devons organiser la rencontre entre jeunes et adultes et le service civique que François Bayrou avait défendu pour les présidentielles de 2007 semble être une possibilité plausible.
Enfin, nous devons cesser de faire de la confrontation, c’est à la source que les problèmes doivent être résolus. Le chômage des jeunes est préoccupant, la discrimination des entreprises est vérifiée. Nous devons ouvrir le débat sur la jeunesse car une société qui renie son avenir est une société en décomposition.