A nous les petits enfants...

par CHALOT
mardi 5 novembre 2013

L'Eglise, c'est à dire la hiérarchie cherche à renforcer son influence sur l'enfance et la jeunesse.

Elle dispose des écoles privées confessionnelles financées par les fonds publics....Ce qui représente près de 20% des élèves scolarisés.

Aujourd'hui elle a trouvé un nouveau terrain avec l'appui de toutes ses associations, c'est l'école publique dans le cadre de l'aménagement des rythmes dits scolaires.....

Les associations confessionnelles à l’assaut des écoles publiques

De nombreuses municipalités par choix politique, par « inattention » ou par manque de moyens vont ouvrir les activités péri scolaires de « l’aménagement des rythmes » à des associations non laïques voire confessionnelles.

Beaucoup de ces regroupements dont s’engager dans la brèche afin de trouver des fonds publics directement ou indirectement et d’augmenter leur influence.

Il en va de l’avenir et de la nature de l’école publique, encore laïque.

C’est ainsi que la ville du Palais dans la Haute Vienne a accepté l’intervention d’une association explicitement non laïque

 L'Espérance du Palais/Vienne" : association créée en" 1942" affiliée à la Fédération Sportive de France à tendance catholique( l'écusson comporte une croix) et regroupant tous les anciens patronages.

Déjà le 16 septembre, une fédération syndicale enseignante de FO et la Fédération Nationale de la Libre Pensée avait alerté dans un communiqué

http://blogs.mediapart.fr/blog/libre-pensee/160913/le-respect-de-la-laicite-de-l-ecole-une-obligation-qui-s-impose-d-abord-au-ministre-de-l-education

« ….La FNEC FP FO et la FNLP mettent en garde sur le fait que la Laïcité, tout comme l’égalité des droits, ne peut être un principe à géométrie variable suivant le règlement intérieur des établissements, auquel il est pourtant fait référence dans la charte ministérielle.

En particulier La FNLP et la FNEC FP FO, à la vue des premiers éléments concrets qui remontent des écoles concernées, constate que la création et la mise en œuvre du Projet Éducatif Territorialcontenu dans la loi de refondation et dans le décret relatif à la modification des rythmes scolaires, ouvre la voie à l’introduction dans l’École de la République, de multiples associations au caractère laïque très discutable, mais néanmoins financées par les collectivités territoriales afin d’intervenir dans le fonctionnement des écoles élémentaires et maternelles en lieu et place des fonctionnaires de l’éducation nationale.

C’est ainsi que le Conseil municipal de Paris a voté l’attribution d’une subvention de 13 400 euros, pour sa participation au PEDT, à l’association du diocèse de Paris « Jeunesse de Saint Vincent de Paul ».

D’autres associations laïques et militants, tant dans les villes que dans les villages ont constaté plus que des dérives.

Cet aménagement des rythmes élaboré aux forceps sans réelle concertation risque de livrer l’école publique aux marchands, aux religieux et à n’importe qui…

Jean-François Chalot

 


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