Affaire Buisson : Les médias bien complaisants avec Sarkozy
par fatizo
jeudi 6 mars 2014
C’est l’affaire du moment, Jean-François Copé peut souffler un bon coup, on va penser à autre chose pendant quelques temps.
En effet, avec l’affaire Buisson qui vient d’être révélée au grand jour, on risque d’assister à un feuilleton croustillant avec les révélations qui risquent de nous être délivrées jour après jour.
Pour l’instant, peu de choses, si ce n’est que l’ancien conseiller numéro 1 de l’ancien Président se faisait un malin plaisir à dégommer les ministres, à appeler Sarkozy "Le nain", à sous entendre que Carla se plaignait du fait que son mari ne gagnait pas assez d’argent : "C’est moi qui t’entretiens…", "je croyais que j’épousais un salaire…" , et que Nicolas était sous son emprise : "Dans notre couple, y a l’homme c’est elle".
C’est en février 2005 que tout se joue entre Buisson et Sarkozy. C’est à cette période que celui qui est élevé dans le culte de Charles Maurras annonce au Ministre de l’Intérieur de l’époque que Jacques Chirac va tenter d’organiser un référendum sur l’Europe et qu’il va échouer. Il donne même le score du référendum avec le non à 55 % . Il ajoute : "Si je me trompe, je vous demande de ne plus jamais me recevoir."
Ébloui par cette prédiction, Sarkozy décide de s’entourer de ce personnage au passé plus que trouble. Pour lui une seule chose compte, accéder au pouvoir, et ceci par tous les moyens.
Il dira de lui après son élection : "C’est à Patrick que je dois d’être élu" .
Il ajoutera même : "C’est mon hémisphère droit", extrême droit a-t-on envie de dire.
Ceci démontre que Sarkozy est un faible, qu’il a besoin d’un gourou pour le rassurer, et plus grave, que le gourou qu’il s’est choisi est un être dangereux, profondément dangereux .
D’ailleurs personne n’a posé la question, mais que comptait donc faire Buisson de ces centaines d’heures d’enregistrement ?
Étaient-elles destinées à faire chanter l’ancien Président pour X raison ?
Étaient-elles utilisées pour renseigner un parti plus à droite, ou plus grave, une nation étrangère ?
Car on peut imaginer que dans toutes ces discussions enregistrées figurent des faits qui pourraient nuire à la France si elles étaient connues de certains.
Un autre fait troublant, le fait que l’avocat de Patrick Buisson, soit Gilles-William Goldnadel, par ailleurs secrétaire national à l’UMP. Voilà une double casquette bien étrange.
De plus, cet avocat très à droite écrit sur le site Atlantico, le site qui a choisi les extraits à délivrer.
Quel rôle joue l’avocat Goldnadel avec cette triple casquette ?
Quant à Nicolas Sarkozy, lui qui en introduisant le loup dans la bergerie, il a fortement participé à la libéralisation du discours FN dans notre pays, il a agi en ennemi de la France en faisant entrer dans le champ démocratique les idées de Buisson.
Quant aux médias, ils sont coupables de ne pas avoir dénoncé quel genre de personnage conseillait Nicolas Sarkozy en 2007, et ils semblent bien complaisants aujourd’hui encore en ne voyant dans l’ancien Président qu’une simple victime.