Amour de la France : Nicolas Sarkozy vise juste

par stephane rossard
jeudi 27 avril 2006

« S’il y en a que cela gêne d’être en France, qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas », a déclaré Nicolas Sarkozy. De la provocation ? De la xénophobie ? Non. De la raison et du bon sens. Une (bonne) règle universelle. Pourquoi la France ferait-elle exception ?

Affirmer comme l’a fait Nicolas Sarkozy : « S’il y en a que cela gêne d’être en France, qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas » serait donc au mieux de la provocation, au pire de la xénophobie, à lire les journaux et, surtout, à entendre les principaux leaders de gauche. Dans leur virulente charge traditionnelle, ils ont omis le terme racisme, insulte -et non argument- qu’ils apprécient pourtant particulièrement. Pourquoi cette retenue ? En tous cas, voilà qui enrichit indiscutablement le débat !

Au lieu d’insultes, on attend toujours à gauche des idées neuves et des solutions nouvelles pour régler les problèmes de la France, en l’occurrence celui de l’immigration. A part Laurent Fabius, qui vient de proposer la régularisation de tous les sans-papiers, que l’on soit pour ou contre, rien d’autre à se mettre sous la dent à gauche.

Or, ce que Nicolas Sarkozy a dit, c’est la voie de la raison et du bon sens. En effet, tout pays au monde -raisonné- applique cette philosophie, et de longue date. Que vous soyez en Australie, en Argentine, en Afrique du Sud ou je ne sais où encore, c’est cette règle qui prime. Soit vous vous y pliez, et chacun vit dans le respect et l’harmonie. Soit vous refusez cette règle, et dans ce cas, on vous indique généralement la porte de sortie. Je connais bien ces pays pour y avoir vécu.

Et contrairement à ce que fait croire la gauche, experte de l’amalgame et grande professionnelle de la confusion des esprits, la couleur, la race et la religion n’ont rien à voir dans cette histoire.

C’est une question de bon sens. Vivant à l’étranger depuis plus d’un an, et pour avoir vécu à l’étranger auparavant, nous nous sommes toujours soumis aux règles en vigueur, nous avons toujours respecté les valeurs, les principes et les lois du pays qui nous accueillait et faisait preuve d’hospitalité. Si ces derniers nous déplaisent, en effet, c’est à nous de partir, de faire nos bagages et d’aller voir d’autres cieux qui nous conviendraient mieux en fonction de nos croyances, de nos convictions, de nos idées et de notre vision de la société.

Hors de question de venir avec la prétention de changer les choses, de remettre en cause les lois, les valeurs et les principes inhérents au pays d’accueil. Hors de question de vouloir importer son propre modèle social, économique, voire religieux !

C’est tout le fond du débat soulevé par Nicolas Sarkozy. Et soulevé à juste titre. Il a une nouvelle fois ouvert une brèche courageusement, crevé un abcès qui, jusqu’ici non soigné, a profité à une verrue qui s’appelle l’extrême droite.

Contrairement à ce que j’ai pu lire ou entendre, oui, il s’agit bien d’amour avec son pays. Cela ne vous empêche nullement de le critiquer, de vouloir l’améliorer. Bien au contraire. Mais il y un gouffre entre critiquer et vouloir tout remettre en cause afin d’établir ses propres lois, ses propres valeurs et ses propres principes. Voire faire table rase d’une histoire ou l’insulter, comme des chanteurs rap se sont scandaleusement permis de le faire il y a peu.

Quel pays tolère sans broncher qu’on conspue son hymne national ? Qu’on piétine son drapeau ? Aucun.

C’est que certains cherchent à faire. Il est impératif de le reconnaître. Bien sûr c’est une minorité. Mais en l’ignorant, on permet à cette minorité d’agir en toute impunité, de faire trembler ceux et celles qui ne partagent par leurs desseins, donc de gagner progressivement du terrain et ainsi de rendre la situation pire demain qu’elle n’est aujourd’hui.

Oui, il y en a en France des groupes à l’œuvre qui détestent notre pays, et qui aimeraient installer leur propre régime ! Oui, dans notre pays, il y a de l’anti-France. Dans ce cas-là, ces groupes et leurs meneurs sont persona non grata. Il n’y pas à discuter. Il faut être clair et ferme.

Oui, il s’agit d’amour du pays. Quand dans un couple vous n’aimez plus l’autre, que faites-vous ? Vous le/la quittez. Cela ne vous empêche pas d’avoir des querelles, des divergences. Mais, rappelez-vous, aimer c’est accepter la personne telle qu’elle est, avec ses défauts et qualités. Il en va de même pour le pays dans lequel vous vivez. Sinon, vous êtes toujours libre de le quitter.


Lire l'article complet, et les commentaires