ANI : Le gouvernement se couche devant le Medef et humilie les sénateurs du PCF
par taktak
mardi 23 avril 2013
Le Sénat a donc à l'issu d'un débat tronqué adopté la loi reprenant l'ANI. Ce pseudo accord entre syndicats minoritaires et patronat s'attaque aux droits et à la protection des travailleurs, détricotant un peu plus le code du travail.
Le gouvernement, avec l'aide de la droite, a fait voter ce texte sous les injonctions de L Parisot.
Afin d'éviter un débat public trop long exposant au grand jour ce qu'il en est vraiment de ce texte, le gouvernement, tel Sarko Villepin et Raffarin en leur temps, a mis fin de manière brutale au travail parlementaire en utilisant l'article 44.4 du vote bloqué.
je vous propose la réaction de M Gastaud, secrétaire national du PRCF, à cet évennement du we.
Il n’aura pas fallu longtemps à ce gouvernement pour afficher sa nature de classe pro-MEDEF et anti-ouvrière.
Refusant de discuter les amendements déposés au sénat par le « groupe communiste, républicain et citoyen », le gouvernement a bloqué le vote balayant toute possibilité de rectifier tant soit peu ce texte patronal, fût-ce à la marge.
A l’arrière-plan, la menace typiquement antinationale de la Thatcher « française », Mrs Laurence Parisot qui a osé déclarer récemment : « je le dis de la voix la plus forte possible (au cas où le texte ANI serait modifié, Ndlr), nous dirions que ce n’est plus l’accord que nous avions signé et nous mettrions ça suffisamment en cause pour que les investisseurs étrangers changent d’avis sur la
Il faut se féliciter que les sénateurs CRC, faisant en l’occurrence preuve de lucidité et de dignité aient dénoncé le procédé, retiré les amendements et quitté la séance.
Ils font ainsi l’expérience du fait qu’on ne réforme pas le (contre-)réformisme, que la stratégie de pression sur le pouvoir adoptée par Pierre Laurent pour ménager le PS à l’approche des municipales est vaine, que la seule attitude juste est celle de l’OPPOSITION POPULAIRE à ce gouvernement qui s’associe au MEDEF
Quand le PCF, devenu l’axe central de la force euro-réformiste dite « Gauche européenne » cessera-t-il, en rupture avec toute son histoire (de Jacques Duclos à Georges Marchais) de soutenir la « construction » européenne et la monnaie unique, en prétendant avec Mélenchon que « l’euro est notre monnaie » et en faisant espérer l’utopique « Europe sociale » au lieu de travailler à sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme ?
(Cf. un de nos précédents articles http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-une-politique-progressiste-il-133366)
Il n’est rien de plus démobilisateur que les demi-ruptures et les faux semblants. Il faut oser ROMPRE avec ce gouvernement de combat de MM. Hollandréou et Zapat-Ayrault car par son alignement servile sur la droite, l’UE et le MEDEF, il ramène la droite dure et facilite la formation d’un bloc « bleu marine » autour de l’UM’Pen en formation.
Tout le reste ne saurait conduire qu’à des demi-mobilisations d’avance vouées à l’échec et aux renoncements finaux devant les appareils et leurs intérêts électoralistes vermoulus.