Après la gifle, la fessée !...

par olivier cabanel
mardi 22 juin 2021

Après la gifle historique qu’a reçu Macron lors d’un déplacement, voilà qu’il vient de se prendre une déculottée, malgré ses efforts acharnés pour occuper le terrain électoral et soutenir son parti.

L’humiliation subie par le président de la république il y a quelque jours, dans la bonne ville de Tain l’Hermitage, lors de l’un de ses nombreux déplacements, manifestement destinés à promouvoir les candidats de son parti, même si l’intéressé le niait fermement, a donc été suivie par une nouvelle humiliation, avec la nouvelle claque des départementales et régionales.

Les intéressés ont beau pointer du doigt la tragique désertion des urnes, il n’en reste pas moins que les marcheurs accumulent les défaites, ce qui n’est pas de bonne augure pour la présidentielle à venir.

Si les médias traditionnels ont insisté sur la désertions des électeurs, ... (1 français sur trois)... ils semblent avoir oublié que la déculottée est d’abord la sienne et celle de son gouvernement.

S’ils ne se sont pas déplacés, c’est peut-être qu’ils ne croient plus à cette démocratie, alors que Macron, pour tenter de sauver le navire LREM, a tenté des manœuvres peu loyales, envoyant des ministres au charbon, décidant au dernier moment d’en finir avec le couvre-feu, d’ouvrir en fin bistrots et restos, espérant que les électeurs lui en seraient reconnaissants... damned encore raté !

Roland Lescure, porte-parole du gouvernement a eu beau insister sur le fait que peu d’électeurs se sont déplacés, il n’en reste pas moins que ça ne peut cacher le profond désamour subi par Jupiter et ses acolytes...

Une autre leçon est à tirer de ces résultats... C’est, une fois de plus, l’occasion de constater l’erreur des instituts de sondages, dont les pronostics se sont avérés totalement infondés.

Il est possible que l’influence de la macronie sur les instituts de sondages soit en grande partie responsable du décalage entre leurs affirmations et la réalité.

En effet, qui a oublié qu’en septembre 2018 le gouvernement avait lancé un appel d’offre auprès des instituts de sondage, et que 6 de ces instituts l’avaient remporté.

Ces victoires sont financièrement juteuses, puisqu’entre le 15 mai 2017 et la fin 2018, le gouvernement leur a commandé pas moins de 159 études d’opinion... soit près de 14 millions d’euros engrangés pour les heureux lauréats de l’appel d’offres.

Ils ont pour nom IFOP, BVA, OpinionWay, Harris interactive...lien

Or, l’on sait depuis quelques temps qu’un lien sérieux existe entre les financiers qui sont à la tête de nombreux instituts de sondage et Macron, générant de nombreuses tentatives de manipulation, malgré les dénégations vigoureuses du principal intéressé, alors que certains médias évoquent des « rumeurs mensongères ». lien.

Ainsi les 2 fondateurs d’Odoxa sont des anciens de l’institut BVA, et s’appellent Vincent Bolloré, et le fonds d’investissement Rothschild... le principal actionnaire d’Odoxa étant Bernard Arnault... le patron milliardaire entre autres de LVMH...lien

Or, l’un des administrateurs de LVMH, Nicolas Bazire, est aussi l’administrateur de l’institut de sondage IPSOS... (lien) mais il est aussi le gérant associé de la Banque Rothschild.

L’IFOP est détenu majoritairement par l’ex présidente du MEDEF, et sur ce lien on peut découvrir qui sont les patrons des principaux instituts de sondage, mettant en évidence le pouvoir manipulateur qu’ils peuvent avoir.

Comme l’écrit l’animateur du blog Anti-K : «  les organismes de sondage Odoxa, BVA, IPSOS, TNT Sofres sont dans les mains des financiers Fonds d’investissements Rothschild + Bolloré + Arnaud, et ainsi 80% des instituts de sondage appartiennent à la sphère d’influence qui soutient Macron », (lien) et on sait combien les sondages peuvent influencer les électeurs.

François Miquet Marti, directeur des études politiques de l’institut LH2 est l’un de ceux qui ont soulevé la question démontrant, preuves à l’appui, comment ils sont capables de manipuler l’opinion. lien

Pas étonnant dès lors que de nombreux sondeurs continuent d’affirmer que la cote de popularité de Macron est au beau fixe (lien)...ce que vient d’invalider ce vote régional et départementall.

Pas étonnant non plus que les français doutent de plus en plus de la sincérité de ces instituts de sondage.

Ils s’interrogent aussi sur l’obstination des sondeurs qui continuent d’affirmer que la présidentielle de 2022 mettra une fois de plus un match de second tour entre Le Pen et Macron (lien)...ce que ce 1er tour départemental et régional ne confirme pas, puisque finalement, l’extrême droite et le parti des marcheurs sont maintenant respectivement en 3ème et 4ème position, et sont donc les grands perdants de ce scrutin. lien

Le front national baisse la tête...dans le Nord, il est passé de 40% en 2015 à 24,5 en 2021...

Quant à la République En Marche, elle est en tombée en panne...

Autre leçon à tirer de cette élection, contrairement à une théorie largement répandue, l’abstention ne profite pas toujours aux partis extrémistes. lien

Il est par contre intéressant de se pencher sur le travail de fourmi réalisé par le CEVIPOF, (Centre d’Etudes de la Vie Politique Française) lequel fait apparaitre que les français sont de plus en plus lassés, envahis par la morosité, et la méfiance, la peur...que la sérénité et la confiance les ont abandonné, qu’ils manquent d’enthousiasme, et sont à la recherche de plus de bien être...

On découvre aussi dans ces études que seuls 8% des français font très confiance au président de la république et que seulement 42% trouvent que la démocratie marche bien dans notre pays.

On apprend aussi que seulement 20% d’entre nous s’intéressent vraiment à la politique... lien

Ce que vient de confirmer le premier tour des élections départementales et régionales, d’autant que le parti présidentiel est à la traîne avec un score humiliant d’environ 11%... lien

De quoi s’interroger sur la légitimité du Président de cette République, qui au 1er tour n’avait obtenu que 18% des suffrages des inscrits et qui vient de chuter encore plus bas. lien

Comme dit mon vieil ami africain : « le singe ne voit pas la bosse qu’il a sur le front ». 

Le dessin illustrant l’article est de Bidu

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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