Après le NON : Consolider et clarifier l’Europe économique ?

par Laurent Bervas
mercredi 6 avril 2005

Espérer faire fonctionner une Europe à 25 alors que nous sommes en désaccord profond avec nombre de nos voisins Européen ( directive Bolkestein, politique étrangère, Europe sociale et libérale, etc ?) tient de l’aveuglement.

Il me semble qu’il faudrait commencer par changer quelques comportement (nationaux) avant d’espérer signer ce contrat de mariage. Je trouve d’ailleurs absolument hypocrite de vouloir se dépécher de voter « en douce » une constitution à 15 alors qu’elle sera appliquée aux 25.

SAUVER L’EURO ?

L’état de l’économie et les incertitudes qui y sont attachés est certainement un facteur d’inquiétude et de renforcement du NON. « Je ne vois pas ce que la constitution va m’apporter de mieux » se disent certains.

L’économie est peut être aujourd’hui la priorité (avant tout projet de constitution). L’hypocrisie des gouvernements Italien et Français notamment qui par pure démagogie nationale, bafouent les règles de bonnes gestion (déficits abyssaux) met l’Europe (économique) en danger. La négligence des uns et des autres fait courir des dangers importants à l’ensemble de l’édifice Européen (1).

UNE EUROPE LIBERALE ?

Cessons par ailleurs de parler d’Europe « Ultra-libéral ». L’Europe qui existe depuis l’origine est libérale car basée sur l’économie de marché. Il n’y a guère qu’en France, qu’une gauche soit mal informée, soit réactionnaire parle d’une Europe Ultra-libérale (2).

La directive Bolkestein est un bon sujet de débat. Si les Polonais ou les Roumains sont dans l’Europe et sont nos « compatriotes », en quoi n’auraient t’ils pas le droit de travailler en France. Leur désir de vie meilleur est respectable et nous avons fait la même chose pour l’Espagne et la Grèce. Le vrai problème est qu’il n’y a plus de sous dans les caisses et que c’est probablement le principal problème à résoudre.

A suivre : Après le NON : Une Europe à géométrie variable ?


(1) l’argument comme quoi « les américains c’est pas mieux » est digne d’une cours de récréation.
(2) Et il faut noter qu’une Europe libérale n’est pas une négation de l’Europe sociale. Je me sens personnellement libéral de gauche.


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