Aujourd’hui, le centre est né

par Olivier Des Mots Crates
vendredi 4 mai 2012

Le courant central du pays quand il est soumis au choix impitoyable de la bipolarisation est forcément divers”.
 
Individuellement, nous serons tous amenés à faire un choix pour le deuxième tour. Ce choix, qu’il soit en faveur de Mr Hollande, Mr Sarkozy ou encore d’un vote blanc, ne doit pas porter en lui les germes d’une division, mais plutôt l’expression d’une diversité et d’une ouverture qui fera notre force dans le futur.
 
François Bayrou votera pour François Hollande. Ces dernières semaines, la position symétriquement centrale que nous occupons au sein de l’échiquier politique s’est en effet trouvée violemment déséquilibrée sous l’effet de l’extrême droitisation du discours de Nicolas Sarkozy. Si l’expression de ce vote illustre le refus de transiger sur les valeurs essentielles de la République, elle n’est en rien un blanc-seing à François Hollande.
 
Mais ce soir, j'ai le sourire aux lèvres, je suis extrêmement fier de la position de François Bayrou, de son choix historique, et de la façon dont il l'a défendue et expliquée. Courage, vérité, indépendance.
 
Indépendance. Car pour la première fois, un grand parti du centre ne se rangera pas automatiquement à droite. Plus jamais nous ne serons l'annexe, la réserve de voix ou la conscience sociale d'un autre parti.
 
François Bayrou s’est exprimé en toute liberté, sans négociation électoraliste, en fonction des valeurs, des idées, mais aussi des candidats qui sont en face.
 
Dans le futur, si une telle décision se représente, le vote des leaders de notre mouvement ne sera plus jamais acquis, il se méritera.
 
Aujourd'hui, le centre est né. Pas le « ni gauche, ni droite », ou « ni de gauche, ni de gauche », le « un peu de gauche, un peu de droite » ou le « centre mou » , mais un mouvement de plus de 3 millions de français qui ont exprimés au premier tour un vote courageux, par conviction et adhésion à un homme et un projet.
 
En ce qui me concerne, je ne suis pas un responsable politique, l’expression de mon opinion n’a pas le pouvoir de modifier les rapports de force. J’ai déjà regretté par le passé d’avoir voté pour un candidat finaliste non pas par adhésion mais par refus de l’autre. Cette année, je n’ai pas envie de reprendre ce type d’approche.
 
Ce soir, mon choix est donc confirmé : je voterai François .... Bayrou.
 
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