Bayrou à la rescousse du service public

par Moustic33.
mardi 16 août 2005

Tous les ministres et toute l’opposition politique semblent partis en vacances. Sauf ce cher François Bayrou, sur le pied de guerre et bien décidé semble-t-il, à ne pas laisser le gouvernement faire passer en douce des mesures durant l’été. Après la privatisation de certaines autoroutes et après le nouveau contrat de travail de Villepin, notre croisé s’attaque à la préservation du service publique à travers notre réseau de chemin de fer.

En effet, pour des raisons évidentes de rentabilité, la SNCF prévoit de supprimer les liaisons sur trois lignes « ultra déficitaires », à savoir 10 trains par jour sur trois lignes Quimper Nantes Bordeaux Toulouse, Nantes Lyon et Caen Le Mans Tours d’ici à 2005. Les cheminots hurlent à la « dislocation du service public » et on peut le comprendre.

D’où la question : quelle est la mission d’un service public aujourd’hui et jusqu’où cette "obligation de ervice pulic" doit-elle aller ?

A la base, le service public se doit d’offrir à chaque citoyen, un service minimum nécessaire (eau, électricité, transport) à un tarif accessible, même si ce dernier n’est pas rentable pour l’Etat. Soit. Mais en 2005 ? Alors que le réseau routier est de bonne qualité, jusqu’à quel déficit la SNCF doit elle accepter d’aller, au nom de sa mission de service public ? Car, si à première vue la suppression de lignes corail est un recul de ce devoir public envers les citoyens, il semble cependant compréhensible que ces même citoyens puissent se poser des question quant à l’utilisation des impôts qu’ils paient, pour le fonctionnement notamment, de ce dit service public...

Alors, privatisation et libéralisation de la société aux dépends du plus grand nombre ou aberration économique, étant donné l’évolution de la société ?

La question mérite sans doutes d’être posée, mais la solution choisie, sûrement pas imposée.


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