Belgique : vers la scission du pays ?
par jonatan
lundi 2 avril 2007
Débats communautaires, nationalisme, crises politiques : se dirige-t-on vers l’éclatement du royaume ?
En 1830, un nouveau pays naît : la Belgique, issue de la révolution contre le pouvoir néerlandais. Un Allemand, Léopold de Saxe-Cobourg, est proclamé roi des Belges.
Depuis, la Belgique a su se forger une solide réputation à l’échelle internationale, grâce à ses productions (chocolat, bière, diamant...), ses qualités diplomatiques et ses services publics (sécurité sociale, soins de santé...).
Mais il existe des problèmes linguistiques et culturels, en particulier entre les néerlandophones (Flandre, nord du pays) et les francophones (Wallonie, sud du pays et en grande partie Bruxelles).
En 1993, la Constitution fut revue afin de passer d’un système unitaire à un système fédéral, afin de réduire les tensions communautaires. En vain. Des partis politiques tels que le NVA et le Vlaams Belang (Intérêt flamand) réclament la scission du pays ; le RWF (Rassemblement Wallonie-France), prône le rattachement de la région francophone à l’Hexagone, idée généralement mal acceptée dans le sud du pays.
Actuellement, le pays est gouverné par une Chambre des représentants, un Sénat, un gouvernement fédéral, un Parlement et un gouvernement régionaux/communautaires flamands, un Parlement et un gouvernement régionaux wallons, un Parlement et un gouvernement communautaires francophones et enfin un Parlement et un gouvernement communautaires germanophones.
Ceci s’explique par le fait que Bruxelles, en région flamande, soit peuplé en grande majorité de francophones et que la petite communauté germanophone, à l’est du pays, fasse partie de la Wallonie. Quoi qu’il en soit, le coût est énorme et les compétences ministérielles sont de plus en plus régionalisées.
Autour de tous ces problèmes, deux quotidiens belges (Le Soir et De Standaard), en collaboration avec la télévision publique (RTBF), ont réalisé des sondages visant à mieux cerner la perception réelle des citoyens. Il en ressort principalement que les Belges veulent mieux se connaître, sont conscients de l’importance de connaître les deux langues principales. Les principales différences concernent l’emploi (les Flamands sont considérés comme plus courageux et travailleurs, à l’opposé des Wallons) et le politique (partis moins dynamiques en Wallonie).
Dans tous les cas, les tensions séparatistes posent question à l’époque de l’élargissement de l’Europe et des 50 ans du traité de Rome, dont la Belgique est à l’origine.