Bernard Debré accuse DSK d’autres agressions sexuelles au Sofitel

par Bob34
lundi 16 mai 2011

Dominique Strauss-Kahn est dans la tourmente. Celui qui, dans un an, devait selon toute vraisemblance devenir le prochain président de la République française vient de chuter du paradis dans lequel il semblait léviter depuis des mois. Accusé d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration sur une femme de chambre dans un hôtel Sofitel à New York, humilié, les menottes aux poignets, traîné comme un vulgaire malfrat dans un commissariat de Harlem, l'homme le plus puissant du monde après Obama (dixit Michelle Sabban) risque 20 ans de prison.

Comme on pouvait s'y attendre, les langues se délient à présent, maintenant que l'homme fort a un genou à terre, et les accusations - pour le moment invérifiaibles - fusent. Si celle concernant Tristane Banon ne fait que remonter à la surface dans les grands médias, 3 ans après qu'AgoraVox ait révélé l'affaire, d'autres pourraient bien émerger pour la première fois dans les prochains jours... En tout cas, le Professeur Bernard Debré a lancé la première salve...

Alors que les proches de Dominique Strauss-Kahn réhabilitent la "théorie du complot" en suggérant que leur champion est victime d'un grand complot international, Bernard Debré, député UMP de Paris, vient de lâcher une accusation extrémement grave à l'encontre du patron du FMI.

Interrogé par L'Express suite à un billet déjà très dur qu'il avait publié dimanche sur son blog, Debré affirme que Dominique Strauss-Kahn a déjà agressé dans le passé d'autres femmes de chambre dans ce même hôtel Sofitel de New York. Selon lui, ces multiples agressions ont été passées sous silence par la direction contre l'avis des employés. 

"Il faut sortir de l'hypocrisie. Ce n'est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d'agissements au Sofitel. C'est là qu'il descendait toujours. Ça s'est produit plusieurs fois et depuis plusieurs années. Tout le monde le savait dans l'hôtel", déclare Bernard Debré, actuellement en déplacement en Chine. 

"Les employés étaient sur le point de se révolter. La direction était au courant mais jusque là n'osait rien dire. Elle a étouffé toutes les autres affaires. D'autres femmes de chambre avant Ophelia - une femme charmante de 32 ans qui travaillait très bien - avaient été agressées. Il faut arrêter de jouer les vierges effarouchées. Vous croyez que les flics de New York l'auraient interpellé dans l'avion s'ils n'avaient pas d'informations précises ?", ajoute le parlementaire. 

"C'est humiliant pour notre pays. C'est une très grande honte. Là, je suis à Shanghai. Les Chinois me regardent et se marrent. Ils se disent que tous les Français sont des obsédés sexuels. Si on continue à ne rien dire, ça va aider le Front national", poursuit Bernard Debré. 

Bernard Debré est, de très loin, l'homme politique qui a les mots les plus durs envers Dominique Strauss-Kahn, allant même beaucoup loin que Marine Le Pen.

Ou est-il tout simplement courageux, et ose-t-il dire tout haut ce que chacun, dans le petit milieu politique, sait et préfère cacher au grand public ? On se souvient qu'à l'époque de la grande campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1, Bernard Debré était la seule "voix autorisée" à dénoncer le scandale de cette manipulation par la peur.

On peut relever que Bernard Debré a fréquenté il y a quelques années le Club des Cordelières, comme Gilles Pélisson, Administrateur - Directeur Général du Groupe ACCOR, qui est le propriétaire des Sofitel. Est-ce dans ce club que Bernard Debré aurait été mis au courant du supposé comportement coupable de DSK ?

Quoi qu'il en soit, Bernard Debré sera très prochainement amené à s'expliquer sur ses propos détonants, qui prolongent ceux d'Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, qui confirmait hier que sa fille avait fait l'objet en 2002 d'une tentative de viol par Dominique Strauss-Kahn. Affaire à suivre...

 

MAJ (16/05/2011, 19h34) : Sofitel dément les accusations de Bernard Debré

Le directeur général de la chaîne hôtelière Sofitel a démenti lundi les propos d'un parlementaire français affirmant que Dominique Strauss-Kahn avait commis des agressions répétées au sein de ses établissements.
Robert Gaymer-Jones qualifie "d'allégations sans fondement" les accusations du député UMP Bernard Debré contre le directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
"Les allégations, proférées par un parlementaire français à l'encontre de la direction du Sofitel New York et laissant entendre que celui-ci cachait des agissements répétés d'agressions sexuelles, sont sans fondement et présentent donc un caractère diffamatoire", écrit-il dans un communiqué transmis à Reuters.
Le groupe hôtelier explique avoir mis en place "des procédures strictes ainsi qu'un numéro d'appel d'alertes professionnelles ouvert à tous les collaborateurs souhaitant attirer l'attention sur des faits spécifiques, et ce, depuis plus d'un an".
"La direction n'a pas eu connaissance de tentative d'agression antérieure", ajoute Robert Gaymer-Jones. (...)

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