BNP Paribas : le gouvernement doit durcir le ton
par Laurent Herblay
jeudi 5 juin 2014
Suite à l’annonce que la justice étasunienne pourrait infliger une amende de 10 milliards de dollars à BNP Paribas pour des transactions réalisées en dollars avec l’Iran et le Soudan, le gouvernement a fini par monter au créneau. Mais il doit être beaucoup plus ferme.
On peut se satisfaire à première vue de la mobilisation générale de l’équipe au pouvoir sur ce sujet : François Hollande a envoyé une lettre à Barack Obama, Laurent Fabius a dénoncé une amende « pas raisonnable » et Michel Sapin a averti que la France « était prête à réagir fermement pour protéger ses intérêts fondamentaux ». Cependant, Karine Berger, membre socialiste de la commission des Finances a estimé qu’il « faut absolument que l’Etat français ne s’en mêle pas. (…) si les faits étaient avérés, la position américaine est parfaitement compréhensible ». Washington devrait lui envoyer une carte verte, si ce n’est un passeport étasunien tant elle semble davantage défendre leurs intérêts.