Calmez-vous avant qu’il ne soit trop tard !

par Michel DROUET
lundi 10 janvier 2022

 

Entre les candidats déclarés, ceux qui ne le sont pas encore, ceux, mal placés, qui seraient prêts à renoncer pour faire gagner leur camp, les candidats « témoins » qui se retrouvent à chaque élection ou bien encore les ex candidats battus à des primaires qui entendent peser sur la ligne du candidat désigné pour continuer à exister, ceux qui appellent au « rassemblement » de leurs troupes, sans toujours y parvenir, un espace semble émerger dans notre pays, celui de la démagogie, de l’enflure, de la caricature et du hors sol.

Triste spectacle que celui auquel nous assistons depuis quelques jours. Le Président en exercice qui aspirait jusqu’à présent à réunir les français a, par une déclaration pour le moins déplacée, réussi à les cliver sur le sujet de la vaccination et à provoquer un maelstrom dans la classe politique qui n’en demandait pas tant, en surjouant, c’est selon, la colère, l’émotion, l’apaisement ou le silence.

Les commentateurs se sont emparés de cet évènement et en ont fait leurs choux gras en dévoilant que cette déclaration présidentielle pouvait avoir comme objectif caché de torpiller le lancement de la campagne d’une de ses concurrentes. Le Président, pas encore candidat, chercherait donc à rebattre les cartes partisanes pour instaurer un nouveau clivage entre les pour et les antis vaccins, sachant que dans cette dernière catégorie il n’y aurait aucun risque à les bannir, puisque les études d’opinion indiquent qu’ils ne votent jamais pour lui.

Manœuvre ratée sans aucun doute puisque 60 % des personnes interrogées par sondage désapprouvent les propos (merdiques) du Président de la République.

Voilà, nous en sommes là, avec l’impression que la classe politique ressemble (sans le talent ni le courage) à l’orchestre du Titanic jouant jusqu’à ce que le navire s’enfonce complètement dans l’eau.

Jusqu’où iront-ils avec ces petites manœuvres qui les déshonorent et nous font honte ? Où est la France des lumières dans cette cacophonie ? La première partie de campagne a été marquée essentiellement par des débats sécuritaires et par l’immigration. La seconde sera essentiellement axée sur le Covid et les non vaccinés. Le reste, c’est-à-dire l’essentiel pour la vie courante des français sera mis sous le tapis, comme la poussière. Les réformes ? Ce n’est pas le moment !

Un nouveau pas dans la bêtise politique semble avoir été franchi. La crainte que nous pouvons avoir est à terme celle d’une société très fracturée dans laquelle le complotisme, la violence et les idéologies frelatées et mortifères pour diviser les électeurs prennent le pas sur l’intelligence, comme aux USA.

 


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