Choisir sa fin de vie : un droit citoyen

par CHALOT
vendredi 13 mars 2015

 

Encore une fois " l'assistance médicale à mourir" est rejetée....

Alors que 130 députés de gauche avaient soutenu cet amendement capital,

celui-ci a été rejeté par une majorité à l'Assemblée Nationale.

Ce qui est désolant pour la démocratie et la responsabilité c'est que 130 députés ont soutenu l'amendement alors que 89 de ces députés étaient en séance.

Où étaient les autres ?

 

"L’article central de la proposition de loi sur la fin de vie proposée par Alain Claeys et Jean Léonetti a été approuvé mercredi autorisant dans certains cas le recours à « une sédation profonde et continue ».

Mais l’amendement soutenu par 130 députés de gauche et demandant clairement « une assistance médicale à mourir » est écarté par 89 voix contre 70 ce que le CNAFAL regrette. La liberté du citoyen face à la mort est bafouée par le rejet de cet amendement.

On peut noter de petites avancées dans le fait qu’il n’y a pas de clause de conscience pour les médecins et une formation aux soins palliatifs proposée aux étudiants en médecine, aux médecins, aux infirmiers, aux aides-soignants et aux aides à domicile.

Le CNAFAL est en plein accord avec les propos du professeur Jean-Louis Touraine : « en France, il y a du mal à mourir, si nous voulons que cela change il y a à faire vivre la liberté de choix. Et dans les choix en fin de vie, il y a celui que l’on puisse avoir l’aide à mourir ».

A trop vouloir chercher le consensus à tout prix, on adopte des demi-mesures et on se cache derrière des litotes !

Le CNAFAL regrette que cette loi ne tienne pas compte des réalités, des désirs de citoyens qui veulent pouvoir maîtriser jusqu’au bout leur vie.

Le CNAFAL continuera à faire connaître l’importance du rôle de la personne de confiance et des directives anticipées afin que l’équipe médicale, en liaison avec la famille puisse faire respecter la « dernière volonté » du malade qui est sa « dernière liberté », celle de choisir sa fin de vie.

Le CNAFAL approuve la création d’un registre national des directives anticipées ce qui présente un progrès et une garantie du respect de ses dernières volontés."

 

Espérons qu'un sursaut soit opéré et qu'enfin les parlementaires favorables à l'évolution de la législation se donnent les moyens de leur politique.

Pour une fois que cette politique est franchement progressiste !

Jean-François Chalot


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