Congrès du PS : Un pour tous et tous contre une !

par Mathieu Soliveres
samedi 15 novembre 2008

« Elle nous a eu en 2007, elle nous refera pas le coup en 2008 et encore moins en 2012 » me confie excédé un ami « camarade » présent pour ce long week-end à Reims. Pas vraiment convaincu par une motion en particulier, l’état d’esprit de ce socialiste résume à lui tout seul l’ambiance d’un congrès qui s’annonce comme étant vraiment… spécial !

Ségolène Royal peut certes se targuer d’être arrivée en tête lors du vote des motions le 6 Novembre dernier, mais elle peut difficilement envisager d’être élue le 20 Novembre prochain au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste.

Pourtant idéologiquement éloignés, Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Benoît Hamon sont près à tout, même à l’union pour battre Ségolène Royal ! Un libéral décomplexé et un socialiste bien ancré à la gauche du parti qui s’allient ? Impossible n’est pas socialiste !

Le front « Tout Sauf Ségolène » est en marche et semble faire des adeptes au sein d’un parti socialistes lassé des querelles de personnes qui au fond nuisent à son image et le décrédibilisent aux yeux des Français.

Hamon, Aubry et Delanoë seraient donc tentés de sonner la révolte, mais pour quelles synthèse ? Les socialistes tomberont-ils dans le piège d’une synthèse molle et sans relief, en mémoire du Congrès de Reims ? Le temps du consensus, qui a pourtant montré ses failles, sera-t-il maintenu afin de « sauver » le parti de Ségolène Royal ?

A trop vouloir se chercher un leader, ou plutôt à tout faire pour en éviter un, le Parti Socialiste continue d’oublier d’incarner une alternative à la politique de Nicolas Sarkozy… au plus grand bonheur d’un Olivier Besancenot qui n’en demandait pas tant !

Mathieu SOLIVERES


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