Crise de l’emploi : Le Pen, Hollande et Bayrou guignent le boulot de Sarko !
par emile wolf
jeudi 1er mars 2012
Comme Mitterrand et Chirac avant lui, l’Embrouille, a usurpé la souveraineté du peuple, démantelé la Constitution et ignoré la séparation des pouvoirs pour en disposer selon ses lubies. A elle seule, l’Embrouille a provoqué, en 5 ans, près de 600 milliards d’euros de dettes, plus que Mitterrand en 14 ans de règne, cohabitation comprise, soit plus de 36% de notre dette globale sans parler des quelques 100 milliards de manque à gagner pour la Sécurité Sociale, résultat des niches sociales et de la perte de cotisations liée à la débâcle de l’emploi.
La gestion de la mandature sarkozienne a pour seule réussite d’avoir, après une campagne aux frais du contribuable, permis à sa complice Lagarde de prendre au FMI la succession d’un triste sire. Une telle gestion illustre à merveille la légende du « tonneau des Danaïdes ». Les Gouvernements Sarko-Fillon successifs ont atteint l’abysse de la nullité et la démesure déficitaire comme aucun autre.
L’embrouille persiste et signe
La suppression du bouclier fiscal, un grain de sable sur la dune, ne pèse pas lourd dans le budget, elle est toutefois l’aveu sournois de la félonie commise. Les lois de finances et de finances rectificative 2012 proposées au Parlement compensent largement cette retraite apparente du dispositif fiscal pour privilégiés. Cette loi de finances rectificative complète allègrement, à l’avantage des actionnaires et patrons, les allègements généraux des entreprises, s’appliquant déjà au bas de l’échelle salariale (jusqu’à 1,6 SMIC- 2.236€ brut), par un allègement supplémentaire : la suppression (jusqu’à 2,1 SMIC- 2.935 € brut) ou la réduction (entre 2,1 et 2,4 SMIC) des cotisations sociales patronales familiales. Cette mesure creuse encore un peu plus le trou de la sécu, sans grever pour autant le budget de l’Etat. Il y a gros à parier que, comme l’ensemble des taxes créées et collectées en faveur de la Sécurité Sociale pour compenser le manque à percevoir provoqué par de telles mesures, les recettes nouvellement créées n’atteindront jamais en totalité les caisses de cette institution. L'Etat ayant, légalement, le loisir d'en disposer à sa guise depuis 2010.
En attendant la prochaine loi de finances rectificative qui nous pend au nez, celle de février prévoit, en dépit de la TVA sociale haussant ce succédané de gabelle de 1,6 point à 21,2 %, du relèvement de 2 points des cotisations CSG sur les revenus du patrimoine et de la taxe de 0,1% sur les transactions financières, un déficit de 85 milliards. Cinq semaines plus tôt, sans les revenus supplémentaires créés par le projet, ce déficit était budgété pour un montant de 78,7 milliards. C’est nous dit Madame Pécresse la faute au MES, lequel fut pourtant décidé par le Conseil européen depuis le 25 mars 2011 avec une entrée en vigueur en janvier 2013.
La folie des grandeurs
Comme un malheur n’arrive jamais seul, la ratification du traité instituant le MES nous engage à verser dans les 15 jours après l’entrée en vigueur dudit traité 28, 4 milliards représentant 20% de notre souscription de 1 427 013 parts du capital de cette société d’assurance au prix unitaire de 100.000€. En cofondant le MES (Mécanisme européen de stabilité), une assurance pour états nécessiteux mal gérés, nous contractons un engagement de 142 701 300 000 € (142 milliards €) au capital et devons le libérer sur 5 ans à raison de 20% annuel. Si un manque de fonds potentiel du MES est décelé pour rembourser intégralement les créanciers aux échéances prévues, la partie du capital non encore libéré est à payer irrévocablement sous 7 jours. C’est-à-dire si les choses vont très mal pour un ou plusieurs états membres de la zone Euro, dès que le dépôt d'instruments de ratification, d'approbation ou d'acceptation par les signataires dont la souscription initiale représente au moins 90 % des souscriptions totales, est effectué.
Dans le pire des cas cet engagement nous contraint à payer en 2013 plus de 113 milliards € que nous sommes absolument incapables de réunir dans un délai aussi court sur les marchés obligataires. Si le cas échéant la faillite guette simultanément le Portugal, l’Espagne ou l’Italie personne ne prêtera plus un liard à la France, et nous ne serons nullement en mesure de lever même le tiers du capital que nous avons souscrit sur les marchés financiers.
L’Embrouille joue un coup de poker fatal, il nous met à mort après nous avoir mis sur la paille. La France forte ne verra jamais le jour de cette façon … C’est sûr le candidat Sarko est professionnel mais dans quel domaine ?…Si un simple quidam s’engageait dans un tel montage financier, il passerait pour le dernier et le plus inconscient des escrocs… Faut pas jouer les riches …
En supplément, l’alinéa de l’article 5 de la Constitution fixe les missions du Président : « Il est le garant de l’indépendance nationale …et du respect des traités ». Quelqu’un pourrait-il expliquer de quelle indépendance bénéficie une nation qui lève des emprunts sur les marchés étrangers et comment garantir le respect d’un traité dont on ne peut assumer seul les clauses quand on le signe et ratifie ? Le gouvernement de la France est décidemment au-dessous de tout et la majorité parlementaire inconsciente.
Constatant la faillite de cette politique économique dispendieuse et irréaliste, prétendue d’aides à l’emploi - le taux de chômage culmine à son record historique, le déficit de la balance commerciale idem - il faut se demander à qui profite cet entêtement suicidaire dans l’échec. Au service d’une puissance étrangère, nos dirigeants souhaitent-ils nous livrer en slip à leur commanditaire ?
Sarkozy, Fillon et Pécresse, auteurs de l’incongruité qu’ils appellent loi de finances, disposent d’une caisse si peu en mesure de couvrir un appel de fonds de plus de 113 milliards € que dans leur budget 2012 les dépenses ne sont pas même pas compensées par les rentrées fiscales et la vente des biens publics budgétées. Le besoin provisoire de financement a été établi à 184,1 milliards dont 178 devraient provenir d’émissions à moyen et long terme (obligations assimilables du Trésor et bons du Trésor à taux fixe et intérêt annuel). L’immense majorité de celles-ci devrait être achetée par des capitaux étrangers. Autant dire, compte tenu des rentrées 2012 envisagées (289 milliards), que l’emprunt de 178 milliards pour faire fonctionner l’état, en représentera 60 %, évidence que nos liquidités sont à zéro ! La moitié de ces 178 milliards représentent le déficit de l’exercice ! De vous à moi de Funès était plus drôle dans "La folie des grandeurs ». L’affaire risque de s’achever sur « l’asphyxie des prêteurs » et la mort du débiteur. Les fonctionnaires hauts et bas, les députés et les retraités, les banques etc,,..peuvent dire adieu à leur revenu.
Un despote prend son plaisir où il le trouve
Tout cette gesticulation ne sert-elle qu’à contempler, avec délices, croître chômage, délocalisations, se multiplier sans-abri et mal logés, et, simultanément, fondre pouvoir d’achat, qualité des soins, de l’enseignement et des services publics ?
Cette jouissance égoïste de la démolition accomplie est économiquement irresponsable et inacceptable dans une république exemplaire. Quand le tout est pimenté par l’adoption parlementaire de lois scélérates qui musèlent la liberté d’expression au mépris de la Déclaration de 1789 afin d’éduquer le peuple au lieu d'en être l'expression, l’agacement gronde.
C’est sans doute la raison pour laquelle le projet de loi organique pour appliquer l’article 68 de la Constitution, révisé en février 2007, piétine au Parlement depuis décembre 2010. Il concerne la destitution du Président de la République en cas de manquement manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat, gouverner en est un, commander aux frais de la Présidence des sondages (élections européennes, régionales ou autres) n’intéressant que son parti et non la continuité de l’Etat, un autre. Signer des engagements financiers internationaux que nous ne sommes pas en mesure de respecter un troisième.
Pourquoi rêvent-ils tous d’une telle succession ? Y a-t-il encore quelque grappillage à espérer ?
Un Président qui, sous prétexte de suffrage universel, abuse de prérogatives que ne lui confère nullement la Constitution n’est pas digne de son mandat. C’est un usurpateur. Quand sous prétexte d’usage, un Etat de Droit ne respecte pas la loi dont il s’est doté, ses citoyens ont la meilleure raison de douter de la probité et de la sincérité de la classe politique censée les représenter pour diriger le pays. Quand aucun des candidats à la magistrature suprême ne respecte la Constitution, sur laquelle le mandat brigué lui impose de veiller, l’électeur doit s’interroger sur les compétences, la responsabilité et les intentions démocratiques de tels prétendants.
La Constitution de la Vème République ne prévoit pas l’élection d’un monarque absolu imposant 5 ans durant, sans aucun contrôle et en toute impunité, ce qu’il croit profitable pour lui et ses comparses en bâillonnant le peuple. A l’aune de la Constitution aucun des prétendants à la présidence qui se réclame d’un programme et d’un parti n’est digne du suffrage du peuple.
Deux doigts de jugeote suffisent
Comme l’économie au profit des banques et des lobbies, les institutions dérivent au profit des partis et de l’autocratie. Protéger la démocratie c’est blâmer et écarter tout candidat à la Présidence qui prétend gouverner. Cette ingérence dans l’exécutif bafoue la Constitution. Elle révise de fait la forme républicaine du Gouvernement au mépris de l’alinéa 5 de son article 89. Sous la pression des médias, des partis politiques ou de leur propre ambition, les candidats présentent un projet de gouvernement, alors que, défini à l’article 5 de la Constitution, le mandat auquel ils aspirent est d’arbitrer entre l’exécutif et le législatif pour assurer le fonctionnement régulier des institutions. Par nature, ce mandat ne s’adresse pas à un parti ou un homme politique mais à une citoyenne ou un citoyen intègre et indépendant. Un tel spécimen humain existe-t-il ?