Crise de la dette : Peut-on m’expliquer ?
par Christian
mercredi 23 novembre 2011
Avertissement
"Cet article s’adresse principalement aux gens qui comme moi, ne comprennent pas grand chose à la dette, sauf qu'ils doivent contribuer à la payer au prix fort alors qu'ils n'en sont pas responsables"
Cette mise au point étant faite, je ne comprends pas pourquoi la dette nous empoisonne autant. Jusqu’à preuve du contraire ce sont bien les Etats qui fabriquent la monnaie, fut-elle unique. C’est cette même monnaie qui circule ensuite au service de l’économie réelle, principalement à travers les circuits bancaires. Or si j’ai bien tout compris, ces banques auraient spéculées sur les marchés financiers avec le produit de cette économie réelle pour créer un second réseau dit d’économie virtuelle, lequel aurait dépassé les bornes, et créée le marasme financier qui engloutit l’avenir des peuples.
Alors quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi les Etats ne fabriquent pas plus de monnaie et n’imposent pas des règles strictes à la finance pour que cesse cet infernal carrousel. Il suffirait que la Banque Centrale Européenne lance sa planche à billets et rapidement l’équilibre pourrait être retrouvé. Au lieu de cela, on continue à sacrifier les peuples pour payer à ces banques scélérates des intérêts faramineux, qui de toute façon, un jour ou l’autre, auront raison de ce système à la mords moi le n…
Est-ce que ce monde est sérieux ?
C’est un peu comme si on se rendait au chevet d’un malade dont l’état empire faute de soins. Pourtant le remède est là, à portée de notre main, dans le tiroir de sa chambre, mais nous refusons délibérément de le lui donner, préférant lui expliquer qu’il faut laisser faire la nature.
Qui peut croire un seul instant que même à force de sacrifices, nous allons retrouver le monde d’antan tel que nous l’avons connu, quand le travail était le principal vecteur de prospérité et d’épanouissement personnel. Parce qu’aujourd’hui certains continuent à s’accrocher à cette chimère, nous somme promis à la plus longue disette qu’aura connue une société moderne.
Le choix de bâtir l’Europe fut le bon, celui de la doter d’une monnaie unique avant d’en harmoniser les contours sociaux économiques et environnementaux fut une erreur lourde de conséquences. Je me souviens de Mitterrand nous expliquant qu’une Europe unifiée autour d’une monnaie unique était le meilleur gage de ne jamais revoir la guère entre les Etats. Pourtant aujourd’hui, et tous les jours un peu plus, on nous parle de guerre économique, et si ses ravages ne sont pas encore sanglants, il est à craindre qu’ils ne le deviennent quand l’exaspération des peuples éreintés atteindra son paroxysme.
Faudra-t-il que la révolution populaire et ses débordements exaltés remplacent l’action politique pour que la raison finisse par l’emporter ? C’est pourtant simple, il suffit que chaque Etat endetté se déclare en incapacité de payer et obligent ainsi les requins qui nous dévorent à faire le deuil de leurs créances, puis que s’entame pacifiquement la métamorphose du système.
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