Daniel Vaillant demande un débat public sur le cannabis

par PGL
mercredi 18 juillet 2012

L'ancien ministre de l’intérieur du gouvernement socialiste de Lionel Jospin vient de publier sur sa page facebook un plaidoyer pour l'ouverture d'un grand debat public sur le cannabis. Ce texte intitulé CANNABIS : LE LAXISME C'EST DE NE RIEN CHANGER et co signé par Annick Lepetit, Dominique Raimbourg, Gerard Bapt, Jeam-Michel Clement, Myryam El Khomri Henri Emmanueli, Catherine Lemorton, Genevieve Perrin Gaillard, Bernard Roman et Clotilde Valter est présenté par notre ancien ministre comme étant une contribution au prochain congré du Parti Socialiste.

La legalisation du cannabis chère aux écologistes et aux militants du PRG va-t-elle aussi redevenir un thème chère aux socialistes ?

Dans ce texte, l'ex premier flic de France n'en démord pas la prohibition du cannabis est un échec cuisant. La France ne déroge pas à la règle car le nombre de consommateur ne cesse de croitre à l'inverse des pays qui ont choisi une approche sanitaire du problème accés non pas sur la repression comme c'est le cas en France mais sur la prévention comme c'est le cas au Portugal ou en Hollande.

Pour Daniel Vaillant Il est donc temps d'introduire un grand débat national ouvert à la majorité, à l'opposition et aux differents intervenants du secteur sur le sujet de la légalisation totale ou partielle du cannabis, voilà les 4 questions que posent essentiellement ce débat, question auquelle je vais tenter de repondre en tant que principal concerné

Comment accroitre l'efficacité de la prévention ?

Le discours désuet diabolisant le cannabis est un non sens scientifique, il est donc impératif de l'abandonner afin de redonner aux consommateurs la confiance qu'ils ont perdu en la représentation nationale.

Le cannabis n'est pas un produit anodin, c'est un psychotrope donc il va de soi que dans une filière de distribution légale les consommateurs devraient être majeurs et informés sur la composition des produits qu'ils achètent et sur les conséquences de leur consommation sur leur santé ou leur vie sociale comme c'est le cas pour le tabac, l'alcool ou les jeux d'argent. Le numero de téléphone d'Ecoute Cannabis devrait également à mon sens figurer sur les emballages ainsi qu'une mention et qu'une photo choc comme c'est déjà le cas sur les paquets de cigarettes. Aucune publicité ne devra être tolérée

De plus, la légalisation permettraide transferer une partie des sommes allouées jusqu'alors a la répresssion à la préventionet ainsi de véritable campagne d'information pourrait être financée.

Comment approvisionner le marché ?

L'organisation d'une fillière de production locale semble être la meilleure garantie pour le consommateur de se procurer un produit de qualité, Les différents climats qui baignent la métropole et les dom tom sont plus que propices à l'élaboration d'une herbe de qualité il serait donc domage en cette periode de crise economique d'importer des produits agricoles que les paysans français sont parfaitement capables de cultiver.

L'importation de cannabis provenant de l'étranger rendrait difficile la tracabilté du produit et compliquerait les contrôles de qualité au stade de la production ce qui nous obligerait de dépendre d'organisme certificateur de pays tiers, organisme qui n'existe pas à l'heure actuelle ! C'est pourquoi en l'état des choses cette solution n'est pas applicable ;

L'auto production qui conciste à autoriser les consommateurs de cultiver un nombre de plantes determiné contre le paiement d'un timbre fiscal est aussi une piste envisageable. L'état n'aurait qu'à dresser l'inventaire des espèces autorisé et qu'à créer un permis de planter du cannabis sur le modèle du permis de pêche ou de chasse. Avec cette approche le cannabis perdrait une grande partie de sa valeur marchande ce qui aurait pour avantage de faire perdre aux mafias l'interet qu'elle porte à cette plante.

Comment contraventionnaliser les conduites à risques ?

Il est déjà interdit de conduire un véhicule ou d'exercer certaine profession en étant sous l'emprise de cannabis et les sanctions sont extremement lourdes, les renforcer n'a donc pas de sens à mes yeux. Quoi de pire à l'heure actuelle que de perdre son permis de conduire ou se faire licencier.

La privation de libertée ne devrait plus figurer dans les sanctions liées à l'usage de cannabis, ces textes ne sont de toutes façons plus appliqués, si la prohibition devait perduré une simple amende semble plus dissuasive si elle est systematiquement appliquée qu'une hypothétique convocation devant le tribunal

Doit on réprimer plus séverement le traffic ?

Pourquoi diable cette méthode qui n'a fonctionné dans aucun pays du monde ces 50 dernières années se mettrait à fonctionner demain en France, cette hypothèse de travail semble suréaliste et ne peut séduire qu'un Xavier Rauffer, je laisse donc à ce dernier le soin d'épiloguer sur le sujet.


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