De la critique à l’action !
par CHALOT
samedi 20 septembre 2014
Le gouvernement Valls 2 affaibli, soutenu uniquement par une majorité de plus en plus réduite du PS, par les radicaux de gauche qui ont négocié leur ralliement va demain se retrouver avec un Sénat de droite….
Il lui faudra batailler, convaincre les députés frondeurs ou du moins les plus hésitants, voire même discuter avec les centristes.
Valls a déjà annoncé qu’il n’hésiterait pas à utiliser le fameux article 49-3pour faire passer certains de ces projets.
« L'article 49.3, dit d'« engagement de responsabilité », permet au gouvernement de faire passer le texte qu'il présente, sans vote, sous couvert du rejet de la motion de censure que l'opposition se doit de déposer pour la forme, avec peu d'espoir de réussite. »
Voici un gouvernement « socialiste » qui va s’appuyer sur la constitution bonapartiste de 1958 pour gouverner contre son camp.
Aucun député de gauche ne peut voter une motion de censure déposé par la droite ;
Valls le sait ….
Mais attention, rien n’est joué.
De plus en plus de militants socialistes quittent le PS qui risque de se retrouver comme la SFIO, Damien Rameau est l’un d’entre eux.
« Secrétaire de la section Auxois Sud, Damien Rameau annonce sa démission du Parti socialiste. Dans un courrier daté du 18 septembre et adressé à la rue de Solferino (siège national du PS), le jeune homme, domicilié à Bellenot-sous-Pouilly, rappelle qu’il cesse toute activité, aussi minime soit-elle, dans les instances du parti politique pour lequel il croit avoir donné le meilleur de lui-même. « Attaché aux principes qui m’ont fait prendre la carte au Parti socialiste et aucune autre, je ne peux que constater, avec amertume et regret, le fossé qui m’en sépare désormais ». Et de poursuivre : « Je vais donc aller construire ailleurs et participer comme je peux à préparer une alternative au chemin politique que vous avez décidé d’emprunter. ». Une copie de la missive a été envoyée à Michel Neugnot, premier secrétaire fédéral de la Côte-d’Or. »
Le mouvement social composé de nombreuses associations et organisations et mobilisé sur de nombreux terrains comme la défense des hôpitaux publics de proximité ou le droit au logement cherche une centralisation des actions.
De plus en plus de militants et de militantes disent qu’il faut arrêter de limiter l’action, secteur par secteur, thématique par thématique et qu’il faut maintenant frapper ensemble et fort.
La manifestation nationale, centrale à Paris est une perspective de plus en plus crédible.
Le pacte de responsabilité doit être combattu dans l’unité.
Il doit être bloqué et abandonné.
Je n’ignore pas que rien n’est joué dans un sens ou dans l’autre et qu’il ne suffit pas d’expliquer la nécessité de centraliser les actions pour que cela se fasse !
La lecture du marc de café n’est pas ma tasse de thé.
Ce que je sais par contre c’est que des millions de personnes en ont assez de cette austérité et qu’aujourd’hui les pauvres peuvent passer de la désespérance à la colère.
Si les militants politiques qui refusent cette politique, qui refusent les diktats de l’Union Européenne et qui se réclament du socialisme continuent à se contenter de dénoncer le gouvernement sans tracer de perspectives, autres qu’électorales, le boomerang risque de leur retourner dans la « gueule ».
Jean-François Chalot