Débâcle ou raclée pour l’UMP ?
par Peachy Carnehan
jeudi 11 mars 2010
Si la perte de l’Alsace est actée et que le grand chelem s’accompagne d’un score minable de l’UMP, c’est le pauvre Sarko qui devra justifier sa tactique électorale aventureuse devant ses troupes et, surtout, se faire du souci pour 2012.
Décidément les sondages sont bien cruels pour le "président du pouvoir d’achat". A quelques jours du premier tour des élections régionales la raclée phénoménale, si redoutée par l’UMP, paraît aujourd’hui presque inévitable. Même du côté de l’Elysée on semble ne plus y croire, certains "courageux" allant même jusqu’à reconnaître sous le sceau de l’anonymat que la rouste sera sévère.
Pour autant le scrutin ne sera pas dépourvu d’enjeux, et les résultats des 14 et 21 mars, selon l’ampleur de la débâcle, pourraient entrainer de joyeux chambardements du côté de la majorité.
GRAND CHELEM ?
SAUF SI L’ALSACE...
S’il ne reste qu’une seule région à droite au soir du second tour ce pourrait être l’Alsace. Depuis 2004, ce conseil régional est le seul de France métropolitaine à encore être administré par l’UMP. Sur place les sondages ont longtemps été favorables aux écolos, et désespérant pour les amis de Sarko qui cauchemardent à la perspective de perdre ce bastion... n’ayant jamais voté à gauche.
Mais depuis ce week-end l’espoir renaît à droite. Alors que la totalité des sondages donnent le Parti socialiste largement vainqueur avec Jacques Bigot, une étude inattendue réalisée par TNS Sofres pour "Les Dernières nouvelles d’Alsace" prédirait une possible victoire de la tête de liste UMP, le sénateur Philippe Richert. Les autres régions étant ingagnables pour la droite, le sort de l’Alsace sera l’un des enjeux majeurs du scrutin.
ALORS QUEL SCORE POUR L’UMP ?
Mais 2010 n’est pas 2007. Pour assurer son fameux 31% dans un contexte d’impopularité générale, le "président du pouvoir d’achat" a cette fois été contraint de ratisser large en ouvrant ses listes à une multitude de cheffaillons aussi hétéroclites que bigarrés. Pour ces régionales c’est une véritable armée mexicaine qui s’ébranlera derrière l’UMP, en réalité une cohorte toute proche du foutoir ambulant. Nouveau Centre de Morin, MPF de Philippe de Villiers, chrétiens exaltés de Christine Boutin, Radicaux, et même les chasseurs de Frédéric Nihous.
Objectif 31% pour tout le monde, mais aucune réserve de voix pour le deuxième tour, et débâcle assurée. Derrière le rideau de fumée, le néant. Si par hasard la perte de l’Alsace est actée et que le grand chelem s’accompagne d’un score minable de l’UMP, c’est le pauvre Sarko qui devra justifier sa tactique électorale aventureuse devant ses troupes défaites et, surtout, se faire du souci pour 2012.