Démographie, sujet tabou pour Eva Joly et les responsables Verts frappés de cécité

par Daniel MARTIN
mardi 13 mars 2012

« Je vais vous parler ce soir du plus grave des dangers qui menace notre avenir : celui de la surpopulation, tant dans le monde qu'en France. » ainsi s’exprimait René DUMONT le 22 avril 1974 lors de son message à la Télévision pendant les Présidentielles de 1974. A cette date, la France comptait un peu plus de 50 millions d'habitants et la planète un peu moins de 4 milliards.

Excepté le député Européen Yves Cochet ou l'élu municipal Hugues Stoeckel, des militants de courants minoritaires d’Europe Ecologie Les Verts tel ‘’ Avenir Ecolo’’ d’Alexandre JURADO, et une majorité des membres du MEI d’Antoine WAECHTER, aucun parmi les responsables actuels d’Europe Ecologie les Verts, ainsi qu’Eva JOLY ne semblent s'intéresser franchement à cette question. Si tant est qu'ils en aient conscience. Pensent-ils que la population n'est pas prête à recevoir un tel message ou du moins que cette question est par trop clivante, ou simplement tabou parce que peu porteur sur le plan électoral ?

Il faut aussi se rendre à l’évidence, Europe Ecologie Les Verts, avec des dirigeants plus enclins aux combinaison politiciennes qu’à se préoccuper d’écologie est essentiellement anthropocentriste et elle ne se préoccupe que très peu des autres espèces. Par exemple, combien de militants et à fortiori la candidate au Présidentielle se soucient, du sort des tigres (dont 97% ont été éliminés depuis le début du XXe siècle), des gorilles ou des baleines à bosse, de l'Aigle Royal, de l’écureuil roux et autant d'autres espèces en voie de disparition……Il est vrai que l'empathie envers la mégafaune n'apporte aucun succès électoral et on se contente de surfer sur les préoccupations quotidiennes de nos concitoyens sans chercher à leur ouvrir les yeux ni à les sensibiliser sur des sujets plus profonds. Un écologiste qui en avait, en quelque sorte, fait son « fonds de commerce » en a d'ailleurs été pour ses frais lors des primaires d'EELV...

Par sa croissance Démographique, la réduction des surfaces fertiles, l’effondrement de la biodiversité, l’épuisement des ressources naturelles par une consommation effrénée des énergies fossiles, plus particulièrement dans les pays riches, l’Homo sapiens dernier représentant du genre Hominidé met en danger d’extinction rapide l’ensemble des espèces, dont la sienne.

C’est une illusion de croire que, grâce à la science, l’Homme pourrait échapper aux lois qui régulent l’équilibre général des espèces. Aucune espèce ne peut indéfiniment se développer au détriment des autres, comme le fait l’Homme sans se mettre elle-même en danger.

Ce dont l’humanité ne peut s’affranchir et qui rend désormais impossible la croissance, fût-elle teintée de vert, c’est l’augmentation de la population mondiale qui a quasiment doublé depuis 1970 (3,7 milliards à 7 milliards aujourd’hui) et progresse de 1,5 million d’habitants par semaine. Il est incontestable que la poursuite de la croissance démographique, si elle continuait au rythme d’un milliard d’habitants tous les 12 ans, comme pour la période 1999-2011, alors qu’il a fallu des millénaires pour atteindre le premier milliard, conduirait à l’effondrement de toute vie hautement organisée sur terre. Parallèlement, à l’échelle du globe la perte des terres arables est estimée à environ 100 000 à 130 000 km² par an. Autrement dit entre 1970 et 2010 (40 ans) c’est plus de 4 millions de km. Soit la superficie des 27 pays de l’union européenne… Situation aggravée par l’escroquerie des agro carburants, abusivement dénommés « biocarburants » qui confisquent des millions d’hectares à la culture des céréales destinées à l’alimentation. Il faut aussi compter avec le phénomène spéculatif auxquels ils participent, alors que la demande solvable en céréales ne cesse d’augmenter.

Bien qu’Eva JOLY et les responsables d’Europe Ecologie Les Verts soient aphone sur ce sujet gravissime, alors que la surpopulation, la disparition des terres arables avec l’étalement urbain et ses conséquences énergétiques et de rejet de gaz à effet de serre ont aussi des effets désastreux en France, il apparaît donc urgent d’actualiser et réhabiliter Malthus !

Certes, en ayant eu le tort d’avoir raison deux siècles trop tôt, Thomas Robert Malthus, lors de la révolution industrielle, en 1798, avait pris le risque de proclamer que la population de son pays, l’Angleterre, croît plus vite que les ressources et que cette disparité allait induire une misère grandissante, alors que contrairement à ses affirmations l’Angleterre connut une croissance tant économique et démographique que la misère prit la tangente. Il est vrai qu’en 1800 La population Mondiale s'élevait à quelque 900 millions d'habitants. L’Europe comptait 187 millions. 8 Millions en Angleterre et 29 Millions en France…


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