Députés, levez l’Etat d’Urgence !
par CHALOT
lundi 1er février 2016
On ne peut rien attendre de ce gouvernement, ni du président de la République, seul un sursaut républicain du parlement peut empêcher que l’état d’urgence soit maintenu.
Il pleuvait fort sur Paris, ce qui n’a pas empêché des milliers et milliers de militants de manifester bruyamment, expriment la volonté de continuer, tous ensemble jusqu’à la levée de l’état d’urgence.
Presque toutes les associations et organisations démocratiques étaient là.
Comme le disait un des dirigeants de la Ligue des Droits de l’Homme en tête du cortège :
« Avec un temps pareil, avec un délai si court de préparation, ce sont les militantes et militants qui sont présents et ils sont nombreux ! »
C’est une première mobilisation qui sera suivie d’autres.
Si les premiers cortèges ont regroupé le mouvement social, suivaient des partis politiques présents et pugnaces comme le PCF, le POID, le Parti de Gauche, pour ne citer que les plus représentés, suivis de beaucoup d’autres.
Toute la gauche dans la rue, à l’exception du PS, dont la direction s’est rendue complice de l’opération de destruction d’une bonne partie des libertés publiques.
L’unité a été réalisée sur un objectif central : « levez l’état d’urgence ! », ce qui n’a pas empêché des militants syndicaux et politiques de reprendre les mots d’ordre du Parti ouvrier indépendant Ne touchez pas au Code du travail » ; « A bas la guerre, à bas l’état d’urgence », « Troupes françaises, hors d’Irak, de Syrie et du Mali ! »
Devant c’était la CGT qui, elle apportait sa pierre en reprenant des slogans revendicatifs liés aux combats actuels.
Il n’y avait aucune cacophonie, tout est lié.
C’est la politique anti ouvrière et anti démocratique qui est en cause.
Dans des dizaines de villes des manifestations se sont déroulées, montrant que l’appel à la mobilisation avait été entendu.
Que faire maintenant ?
Elargir et amplifier la mobilisation.
Alors qu’au lendemain des attentats, 80 à 90 % se déclaraient d’accord avec les mesures d’urgence prises, beaucoup de nos concitoyens, aujourd’hui estiment que c’en est assez et qu’il faut à la fois lever l’état d’urgence et abandonner le projet scélérat de déchéance de nationalité aux binationaux, projet en l’état ou à peine modifié.
Faudra-t-il demain passer à l’étape supérieure, préparer une manifestation nationale ?
Poser la question, c’est y répondre !
Jean-François Chalot