Des Départements hors de la République ! ?
par CHALOT
vendredi 28 novembre 2014
Dans le Maine et Loire, plus de 80 communes n'ont pas d'école publique. ( se reporter à la carte jointe).
Il y a même dans une commune qui possède une école publique, un Maire qui en 15 ans de mandat ne l'a jamais visitée !?
Non, je n’exagère pas !
Quand un Maire favorise l’école privée, la soutient et fait tout pour que sa commune dépourvue d’école publique en ouvre une, il est en dehors de la République, du moins de ses règles !
Les textes sont explicites et non appliqués dans de nombreuses communes de l’Ouest de la France
Rappelons les :
Article L. 212-5 du code de l’éducation.
Loi du 30 octobre 1886, art. 14.
Loi du 19 juillet 1889, art. 4.
Lois de décentralisation des 7 janvier 1983, 22 juillet 1983, 25 janvier 1985.
« Article L. 212 -2
Toute commune doit être pourvue au moins d'une école élémentaire publique. Il en est même de tout hameau séparé du chef -lieu ou de toute autre agglomération par une distance de trois kilomètres et réunissant au moins quinze enfants d'âge scolaire.
Toutefois deux ou plusieurs communes peuvent se réunir pour l'établissement et l'entretien d'une école. Cette réunion est obligatoire lorsque, deux ou plusieurs localités étant distantes de moins de trois kilomètres, la population scolaire de l'une d'elles est inférieure régulièrement à quinze unités.
Un ou plusieurs hameaux dépendant d'une commune peuvent être rattachés à l'école d'une commune voisine. Cette mesure est prise par délibération des conseils municipaux des communes intéressées. »
Quand un Conseil Général ferme un collège public parce qu’il ne recevrait pas assez d’élèves et qu’il finance le collège privé d’à côté qui accueille encore moins d’élèves, ce Conseil Général se met en dehors de la République.
La dépêche de l’AFP du 24/11 mérite notre attention
« Laïcité : des parents d’élèves dénoncent un « détournement des fonds publics » vers le privé
Source : La Gazette des Communes - Le Quotidien du Mardi 25 Novembre
2014 - Publié le 24/11/2014 • Par AFP •
La fédération de parents d'élèves FCPE a dénoncé ce lundi 24 novembre le manque de moyens affectés à l'école publique, évoquant un "détournement des fonds publics" au profit des écoles privées à caractère confessionnel.
« On a beaucoup parlé ces derniers temps de la laïcité à propos des mamans voilées qui accompagnent les enfants lors des sorties scolaires », se souvient Rodrigo Arenas, dénonçant « un faux problème ».
« Le vrai problème de la laïcité, c’est le financement des écoles confessionnelles aux dépens des écoles publiques », a estimé le secrétaire général adjoint de la première fédération de parents d’élèves, lors d’une conférence de presse à Bobigny.
Selon lui, les écoles publiques « ne répondent plus à leurs missions car leurs moyens sont détournés ».
Selon la FCPE, de nombreuses communes sont dépourvues d’écoles publiques, notamment dans l’ouest de la France, où les parents sont souvent obligés d’inscrire leurs enfants dans le privé, faute d’alternative.
« On n’est pas contre l’enseignement privé », précise Guillaume Dupont, responsable FCPE du Maine-et-Loire. « Mais quand les parents souhaitent inscrire leurs enfants dans le public et qu’ils sont assez nombreux (…) l’Etat doit remplir sa mission ».
Dans ce département, 83 communes n’ont toujours pas d’école publique, selon la FCPE, alors qu’une cinquantaine d’entre elles ont une école catholique.
« Cette situation touche aussi le secondaire », souligne M. Dupont, qui évoque notamment le cas de Beaupréau (sud du Maine-et-Loire), où
30.000 habitants n’ont pas accès à un collège public.
« Ça fait 30 ans qu’on demande la construction d’un collège.
Aujourd’hui, si vous voulez scolariser vos enfants dans le public, il faut faire 20 kilomètres », s’agace le responsable de la FCPE, qui demande au ministère « de lancer les travaux à la place du Conseil général » si celui-ci « persiste dans son refus ».
En France, près de 84% des enfants en moyenne fréquentent l’école publique. Un chiffre qui tombe à près de 50% dans certains départements, comme la Vendée ou le Morbihan. »
Comme je me refuse, par choix et par déontologie de tronquer un texte, j’ai reproduit totalement cette dépêche.
Si je partage l’essentiel de son analyse, je regrette pourtant que cette fédération : la FCPE ne rajoute pas que si elle n’est pas contre l’école privée, elle demande l’abrogation des lois anti laïques et notamment de la loi Debré, de financement des écoles privées par les fonds publics.
Je regrette aussi la phrase peu innocente qui consiste à trouver que la présence de femmes voilées comme accompagnatrices scolaires procèderait d’un « faux problème » !
Cornec ! Reviens ils ont oublié que la laïcité constitue des principes intangibles à respecter.
Ceci étant dit et rappelé, OUI DES COLLECTIVITES TERRITORIALES NE RESPECTENT PAS LA LAICITE ET CELA EST INACCEPTABLE !
Jean-François Chalot