Des Municipalités de « gauche » épinglées !

par CHALOT
jeudi 27 septembre 2012

Ce n'est pas la Cour des comptes qui épingle les municipalités de gauche mais des militants, des militantes et même des élu(e)s qui refusent que les ceux et celles qui sont élus avec des voix populaires sur un programme de transformation sociale puissent ne pas respecter les valeurs affichées.

C'est ainsi que de nombreuses municipalités s'inscrivent dans des dispositifs d'emplois aidés, recrutent du personnel, touchent les subventions d'Etat et ensuite jettent le personnel à la fin du contrat pour en prendre d'autre.

Comment cela se déroule ?

Le Préfet qui doit montrer qu'il sait appliquer avec zèle la politique du gouvernement et qui comprend vite qu'il lui faut faire du chiffre, adresse un courrier aux Maires .

Si cela ne suffit pas il est prêt à donner de sa personne, c'est-à-dire rencontrer les premiers magistrats des villes importantes.

Peu de maires résistent : ceux qui sont dans l'opposition font le minimum sauf s'ils pensent obtenir en retour quelques « faveurs » et ceux de la majorité gouvernementale se veulent être les premiers de la classe....

C'est ainsi que des contrats d'accompagnement à l'emploi ont été signés par de nombreuses communes.

Tant pis d'ailleurs si ces contrats sont de 20 heures avec des salaires sous le seuil de pauvreté !

Personnellement, je suis contre les contrats courts qui ne soient pas de 35 heures payés au SMIC avec une embauche envisagée à la fin du contrat.

IL FAUT ABSOLUMENT QUE LES AGENTS TERRITORIAUX QUI ONT EU UN CONTRAT AIDE DISPOSENT D'UNE RELLE FORMATION ET SOIENT MAINTENUS DANS LEUR EMPLOI ET PUISSENT ETRE TITULARISES.

L'appel suivant, au Maire de Paris montre que la résistance s'organise , il pourrait être repris dans de nombreuses localités : il suffirait de changer le nom de la ville et le nombre d'agents :

« Monsieur le Maire de Paris,

La Ville emploie parmi ses agents près de 1680 agents en contrats aidés. Ces emplois, financés essentiellement par l’Etat, correspondent dans la grande majorité des cas à des emplois permanents, ce qui est contraire aux textes en vigueur. Souvent, les obligations d’accompagnement et de formation des salariés, liées au contrat aidé, ne sont pas remplies.

Le contrat de 300 de ces salariés en CDD a dépassé, parfois depuis près de 10 ans, la durée légale prévue par la loi. De ce fait ils devraient bénéficier d’un CDI comme viennent de l’obtenir une dizaine d’entre eux aux prud’hommes. Mais, pour l’instant, la Ville s’oppose à leur intégration définitive dans ses services. Par ce refus, elle met en oeuvre « un plan de licenciement » de ces 300 agents qu’elle remplacera par d’autres agents en contrat aidé.

Nous vous demandons :

· Le maintien dans l’emploi ou la réintégration des 300 personnes qui ont dépassé les délais légaux de durée des contrats.

· Des objectifs réalistes de recrutement durable des 1680 agents en poste, en les titularisant ou en transformant leur contrat en CDI dans les services de la Ville, les établissements publics et sociétés d’économie mixte de la Ville de Paris, les associations financées par la Ville ou bénéficiant de marchés publics.

· Un véritable plan de formation permettant de retrouver un emploi pérenne.

· Le versement des allocations chômage par la Ville de Paris dans des délais acceptables et pas trois ou quatre mois après la fin du dernier contrat, ainsi que la mise en place d’un budget spécifique pour aider ces personnes à faire face à leurs besoins dans l’attente des allocations pour perte d’emploi. »

Pour connaître le nom des signataires, il suffit de cliquer sur le lien suivant !

https://www.lapetition.be/en-ligne/Contrats-aides-appel-au-maire-de-Paris-11946.html

Jean-François Chalot


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