Désolé, mais non : La France n’est pas majoritairement à droite

par Christian
mercredi 11 septembre 2024

Par avance j’informe ceux de Agoravoxriens qui flirtent voire plus avec la fachosphère que je resterai stoïque et totalement insensible à tous les commentaires de quelque nature que ce soit. Car je maintiens que la France n'est pas majoritairement de droite et moins encore d'extrême droite.

  Ceux qui prétendent le contraire, sont de cyniques menteurs. Bien sûr que non : La France n’est pas à droite. Du moins, pas idéologiquement parlant. Seuls les fallacieux, opportuniste et manœuvriers alchimistes tripatouillant le résultat des urnes pour nous vendre leur amère potion capitaliste s’évertuent encore à nous en rabâcher les oreilles, façon lancinante méthode Coué. 

La droite de gouvernement, celle qui se prétend appartenir à l’arc républicain, n’a guère de scrupule à accepter comme siens, les électeurs qui se tournent en masse vers le Rassemblement National. Cette même droite bienpensante dont le leitmotiv est « Aucune alliance avec l’extrême droite », et qui pourtant, sans vergogne, lui emprunte les plus radicales des idées en termes d’immigration et de sécurité. Dans leur vil calcul tendant à nous faire gober que la France penche à droite, les républicains de Wauquiez, comme le centre droit de Macron à la sauce Bayrou, ou encore l'ambitieux Philippe, ces mages de l'escroquerie intellectuelle, qui mangent volontiers, quand ils ne la partagent pas, la soupe populiste dans laquelle ils font semblant de cracher devant l’opinion, oublient un détail majeur. Et ce n'est pas moi qui le dit.

Ces dernières années et plus particulièrement ces derniers mois, la quasi-totalité des électeurs venus grossir les rangs du FN d’abord et du RN ensuite, viennent de la gauche, abandonnés par le socialisme, lequel avait déjà considérablement affaibli le communisme, de sorte que cet ensemble de citoyens, s’estimant trahis puis orphelins, s’est retrouvé dans les démagogues promesses sociales qui apportent au pire du populisme la caution morale dissimulant l’abjection d’une idéologie présidée par la xénophobie. Si demain, la gauche est capable de ramener en son sein tous ces électeurs qui en désespoir de cause se sont égarés sur le chimérique et sinueux sentier du Rassemblement National, alors la véritable sociologie politique du pays retrouvera sa place et mettra en tête des idéologies, celle de gauche, laissant une droite otage de son extrême laquelle, vidée de la classe populaire redeviendra le repère et le repaire des racialistes en mal de suprématie blanche. Cette prise d'otage a déjà commencé, avec BARNIER qui flatte les plus vils instincts de ces arrogants bas du front.

Ne désespérons pas. Tout n’est pas perdu pour la gauche sociale et humaniste. Mais pour cela il faut d’abord qu’elle sorte de ses compromissions et fasse table rase de sa bataille d’égos. Qu’elle revienne à ses fondamentaux que sont la justice sociale par un équitable partage des richesses produites par le pays. Il lui faudra aussi être unie et sincère. Ne pas laisser à la seule Social-Démocratie l’hégémonie des orientations socio économiques ou sociétales, mais bien revenir à la base d’un programme commun bâti d’ans l’unité de toutes les sensibilités. Ce jour-là, sous réserve qu’il se produise, et que surtout cette union soit sacralisée, alors la gauche, porteuse d’espérance et d’émancipation verra le retour de ses électeurs égarés, qui n’auront plus à chercher leur salut auprès d’une extrême droite réduite à peau de chagrin, ne comptant plus que les plus indécrottables fachos.

Comment accepter que le pays de Voltaire, Rousseau, Hugo, Zola et Boris Vian, pour ne citer qu’eux, artisans des lumières, ce pays de la Révolution, de 1936, du conseil national de la résistance et de son manifeste « Les Jours Heureux », se soit inexorablement éteint. Mais au fond l’est-il vraiment ? N’est-il pas juste prisonnier d’un ultra libéralisme qui le maintient bien entravé par les sordides liens que sont les bas salaires, la précarité du travail, l’angoisse du quotidien pour se nourrir correctement et se loger dignement, l’insécurité dans nos rues, que, soit dit en passant, le pouvoir sait parfaitement juguler quand il le veut, (Exemple les J-O).

Ainsi se dessine le noble et salutaire combat qui attend la gauche sociale : Rendre sa dignité au peuple de France, en lui offrant dans le respect et par l’espérance un meilleur avenir.... Alors non... N’en déplaise aux libéraux, la France n’est pas majoritairement à droite.--------en tout cas si on ne compte pas les fâcheux fachos fâchés du RN--------. Il faut juste attendre qu’elle sorte de l’hypnotique torpeur dans laquelle les cols blancs l’ont plongée.

Che64


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