Deux dindes...
par olivier cabanel
jeudi 22 novembre 2012
Le psychodrame perdure à l’UMP…
Copé va-t-il être obligé d’écoper l’embarcation fragile de son parti qui prend eau de toute part ?
La droite décomplexée va-t-elle se prendre un uppercut sanglant dans une désastreuse opération de recomptage des voix…ou pas ?
On était jusqu’à présent dans un banal combat des chefs, avec en ligne de mire la possibilité d’être candidat à la présidentielle de 2017.
Ça faisait de longues années que Copé attendait son heure, et débarrassé de son mentor recalé en 2012, il savourait l’avenir avec délectation.
Quand à Fillon, pour avoir subi pendant 5 ans toutes les humiliations sans froncer le moindre sourcil, sourcils qu'il a pourtant imposants, il était prêt à relever le défi.
Alors, à fleurets mouchetés, les candidats s’affrontaient sans vraiment combattre.
Fillon, convaincu d’avance d’avoir gagné, se fiant aux sondages qui depuis longtemps lui donnaient la victoire, et Copé se rêvant un avenir présidentiel n’entendant pas lâcher, tous les deux menaient à leur façon la lutte finale.
La volonté du pouvoir emmenant souvent les humains dans des extrémités parfois aux limites de la légalité, ou du raisonnable, des suspicions d’irrégularités ont rendu les deux candidats inquiets, d’autant que l’un des deux, tient les rênes du parti, et qu'il peut être suspecté de manipulations douteuses.
Après un week-end d’incertitudes, puisque les deux se disent vainqueurs, après comptages et vérifications, Copé est déclaré, contre toute attente, le vainqueur finalement.
Dans un geste généreux de mansuétude, le gagnant offrit la vice présidence à son malheureux concurrent, lequel refusait, comme on pouvait s’y attendre d’occuper un strapontin, alors qu’il devait avoir le fauteuil présidentiel.
On a les fiertés qu’on peut.
98 voix de différence, ça fait un vainqueur, mais pas un gagnant.
Alors dans le camp adverse, on s’agite…
On a le scrutin en travers de la gorge…
Et, alors que le vaincu constate une grosse fractures entre deux manières de vivre la droite, ses partisans curieux et attentifs découvrent que plus d’un millier de voix, 1 304 exactement, provenant de trois fédérations d’outre mer ont été malencontreusement oubliées dans le décompte. lien
Fillon, déclarant qu’il ne postule plus maintenant à la place qui lui revenait de droit, veut porter aujourd’hui l’affaire devant la justice.
Chez les copéïstes, on s’affole….
Mais, au front national, ou chez Borloo, voire chez Bayrou, on se frotte les mains.
Aux USA, 46 millions de dindes sont sacrifiées sur l’autel de la célébration annuelle du Thanksgiving, et une coutume veut que, par vote, 2 de ces gentils volatiles glougloutants soient épargnés.
Faisant suite à une demande exprimée mardi 20 novembre, par l’association PET, Barack Obama n’a pas failli à la tradition et à sauvé de justesse la vie de deux d’entre elles.
Elles ne s’appellent ni Jean François, ni François, mais Cobbler et Gobler et pèsent chacune 19 kilos ; elles sont nées le même jour, et finiront paisiblement leurs jours dans la demeure historique de Georges Washington, à Mount Vernon Estate, en Virginie.
Obama a justifié son geste en déclarant : « on dit qu’on mérite toujours une seconde chance ; je ne peux qu’être d’accord avec ce dicton en ce mois de Novembre ». lien
A l’UMP, si les deux candidats seront peut-être épargnés, il n’est pas sur que leur parti le soit.
Comme dit mon vieil ami africain : « l’amour du méchant est plus dangereux que sa haine ».
L’image illustrant l’article provient de « greenberryblog.com »
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Olivier Cabanel