Du bagout au dégoût présidentiel

par olivier cabanel
vendredi 11 février 2022

On sait que Macron a la langue bien pendue, qu’il aime bien endormir les citoyens avec des promesses qui n’engagent que ceux qui auront la naïveté de les croire, mais sont-ils encore une majorité ?

Les français éclairés ont une préférence pour la parole tenue, et jugent plus les actes que les paroles : ils n’ont pas oublié les retournements de veste et les promesses non tenues.

La dernière pirouette présidentielle concerne le secteur énergétique, car celui qui a entériné la fermeture de Fessenheim, (lien) est le même qui vient d’annoncer la création de 6 à 14 EPR, assurant que le prix serait aux environs de 50 milliards...sauf que la catastrophe financière de l’EPR de Flamanville nous a fait découvrir qu’il y avait loin de la coupe aux lèvres : on est passé allègrement de 3,3 milliards à plus de 20 aujourd’hui. Lien

Une simple règle de trois permet de douter des affirmations de celui que certains appellent « le petit poudré », et portent, pour ces 14 EPR, l’addition logiquement de 50 milliards à 280 milliards.

Il a aussi annoncé vouloir prolonger encore plus longtemps la vie des vieux réacteurs, oubliant au passage que 13 d’entre eux viennent d’être mis à l’arrêt, pour cause de fissures sur le circuit primaire de refroidissement...lien

Est-il besoin de rappeler qu’un réacteur non refroidi connaîtrait le sort de celui de Fukushima  ?

Alors bien sur, pour tenter de se verdir encore un peu, il promet de faire toujours plus de photovoltaïque, et d’éolien en mer, oubliant le retard considérable que la France a pris par rapport aux autres pays européens.

C’est ce qu’a constaté Jean-François Carenco, président de la CRE (Commission de la Régulation de l’Energie) : « on est très en retard, on est très très en retard !  » a-t-il martelé en décembre dernier. lien

Au chapitre des promesses, il ne faut pas hésiter à rappeler celle faite au début de son mandat « je ne veux plus personne dans la rue, femme ou homme, d’ici la fin de l’année (c’était en 2017) », et il ajoutait qu’il mettrait un terme au « mal logement ». lien

transmis aux plus de 300 000 SDF, et aux 2,8 millions de mal logés. lien

...avec un rappel qui fait froid dans le dos : alors qu’en 2017, 49 enfants étaient nés dans la rue, leur chiffre avait doublé l’année suivante...ajoutons qu’il y a eu 535 sans abris qui sont morts dans la rue en 2020. Lien

Cerise sur le gâteau, c’est le même qui, un certain 13 avril sur TF1 fanfaronnait : « je fais ce que je dis. Peut-être qu’on était plus habitué  ».

c’est aussi lui qui avait promis le droit au chômage à ceux qui avaient décidé de démissionner... là aussi, il y a « une grosse marge » entre la promesse et la réalité.

Dans les colonnes du Monde, on apprend que sur 1 million de démissions par an, 925 000 restent non indemnisés.

C’est encore lui qui avait promis de placer la France en tête de la lutte contre les perturbateurs endocriniens, et les pesticides, sauf qu’il n’a cessé d’en repousser l’interdiction.

En 2017 il avait promis d’interdire les pesticides « au plus tard dans 3 ans »...on sait ce qu’il en est aujourd’hui. Lien

dans 2 mois, ce sera l’élection, et d’ici là, nul doutes que les promesses vont encore pleuvoir…

la question restant étant : mais qui les croira encore ?

Car comme dit mon vieil ami africain : «  les promesses engraissent les oreilles, pas les joues  ».

l’image illustrant l’article vient de Mamonymous

merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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