Ecole publique en danger

par CHALOT
vendredi 28 mai 2010

Les laïques de ce pays seront-ils capables de faire front contre la politique menée par ce gouvernement ?

Depuis le début de la Vème République, la Droite a mené à bien, progressivement et parfois brutalement ses " réformes".

Elle veut dans une réelle cohérence réduire d’une façon drastique les dépenses publiques d’enseignement et favoriser l’école privée, en multipliant les financements publics.

La droite se moque des dommages collatéraux, ce qui lui importe c’est la réduction des coûts.

L’exclusion sociale, la poussée de l’illettrisme, les violences accrues à l’école, le mal vivre des élèves et des professeurs.... sont des effets de cette politique mais qu’importe !?

Sans effectuer une énumération à la Prévert, citons les attaques les plus récentes :

- la fermeture d’écoles publiques rurales ;

- la disparition de collèges de proximité à faible effectif

- la liquidation programmée des petites sections maternelles

- la fin des IUFM avec des professeurs qui n’auront droit qu’à un enseignement en faculté avec un simple vernis de préparation minimale à la fonction

- la suppression de milliers de postes d’enseignants....

Et j’en passe....

50 ans après la loi Debré, l’Eglise reçoit une manne inespérée de la part du gouvernement.

La loi Carle va contraindre les communes à financer les écoles privées situées en dehors de leur territoire.

Les sommes ainsi puisées dans les caisses publiques vont asphyxier beaucoup de communes et permettre aux établissements privés de multiplier par deux leurs rentrées de fonds publics.

De nombreuses Municipalités entrent en résistance.

Des communes de toutes dimensions, des conseils généraux et régionaux ont décidé de ne verser aux établissements privés que les dépenses obligatoires.

Ne versons plus un centime aux écoles maternelles privées, ni pour l’investissement aux collèges et lycées privés !

Pourquoi les défenseurs de l’école publique ne décident pas de se regrouper et d’organiser ensemble la contre offensive afin de mettre fin à cette casse organisée de l’école ?

C’est la question essentielle que se posent tous les laïques de ce pays.

Cinquante ans après le grand rassemblement de Vincennes contre la loi Debré, les organisations censées poursuivre la voie tracée par les laïques de cette période particulièrement sombre pour l’école publique, se préparent dans la dispersion de célébrer cet événement.

La Ligue de l’Enseignement et la FSU n’ont rien prévenu si ce n’est la tenue de colloques

L’UNSA a lancé avec d’autres associations un appel pour l’école publique

Gauche Avenir propose de planter des arbres de la laïcité

La Fédération Nationale de la Libre Pensée organise un rassemblement le 19 juin 2010 pour célébrer le 50e anniversaire du rassemblement de Vincennes où 350 000 laïques se ressemblèrent pour prêter le serment solennel d’œuvrer, sans trêve ni relâche, à l’abrogation de la loi Debré du 31 décembre.

Pourquoi une telle dispersion ?

Au-delà des différences approches, les laïques de ce pays doivent agir en commun.

S’ils n’arrêtent pas ensemble les coups portés à l’école publique, c’est tout l’édifice qui s’écroulera.

Aujourd’hui il ne faut pas se laisser aller à la division ni mégoter, les associations laïques peuvent s’associer à la seule initiative structurante proposée, celle de la Libre Pensée sans d’ailleurs négliger les autres initiatives qui ont leur dynamique.

Jean-François Chalot

 

 

 


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