Education : le mépris...

par rosemar
vendredi 2 mars 2012

 Décidément N. Sarkozy persiste et signe, ce mardi 28 février il a présenté à Montpellier son programme pour l'éducation...

Ce programme témoigne d'une méconnaissance totale du monde de l'enseignement...
 
N. Sarkozy (qui taxe ,au passage, son adversaire F. Hollande d'amateurisme parce qu'il propose d'imposer les gros salaires à 75 %) est lui même peu inspiré dans le domaine de l'éducation et surtout son discours montre qu'il ignore du tout au tout ce qui se passe dans les lycées et collèges ! 
 
Les enseignants qui le veulent, dit -il, pourront travailler 26 heures au lieu de 18 avec un salaire augmenté de 25 %.Mais,ce système est déjà mis en place:les profs qui veulent effectuer des heures supplémentaires ,par exemple, ont la possibilité de le faire et sont payés en conséquence,les heures sup. étant en plus défiscalisées ! Certains enseignants le font déjà,même si cette multiplication des horaires risque, hélas, de nuire à la qualité de leur travail ...
 
N. Sarkozy semble ignorer aussi ce qu'est le métier d'un professeur : il oublie que les tâches d'un enseignant ne se réduisent pas au temps passé en classe : la correction des copies, la préparation des cours,les contacts avec les parents, le travail administratif, le relevé de notes , les bulletins scolaires, le cahier de textes, les listes pour le baccalauréat, la préparation des devoirs, un travail qui s'alourdit chaque année !
 
Comment N. Sarkozy peut-il taxer les autres d'improvisation quand on voit les mesures prises lors de son quinquennat en matière d éducation ?
 
Suppression de l'année de stages pour les enseignants débutants, mise en place de l'accompagnement dit "personnalisé" qui n'est qu'un leurre puisque ces cours sont prodigués en classe complète, réformes précipitées des programmes de lycée sans parler de la dépréciation permanente de la culture classique, disparition programmée du latin et du grec pour les candidats au concours du professorat de lettres classiques.. 
 
N. Sarkozy passe aussi sous silence la crise de vocations que connaît actuellement l'éducation et ce n'est pas en augmentant le nombre d'heures de travail qu'il va réussir à redorer le blason des enseignants et à attirer de nouvelles recrues !Bien au contraire !
 
On voit bien là le mépris dans lequel sont tenus les enseignants:mépris de leur travail qui n'est pas reconnu, mépris de leur métier, de toutes les tâches qui sont accomplies !
 
De plus la revalorisation du métier et du salaire de professeur avait déjà été annoncée et promise par le candidat N. Sarkozy en 2007 ! Ces promesses n'ont jamais été tenues.

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