Élysée 2022 (45) : le naufrage du parti Les Républicains

par Sylvain Rakotoarison
jeudi 14 avril 2022

« Un parti qui n’a ni leader ni idée, ça ne sert à rien ! » (Éric Woerth, le 13 avril 2022 à Public Sénat).

Avec moins d’un quart des voix de François Fillon en 2017, exactement 4,8% des suffrages exprimés, Valérie Pécresse, la candidate du parti Les Républicains, a sans doute été victime du "vote utile", mais elle restera comme celle qui a hamonisé cette grande idée inconséquente d'il y a vingt ans qui était de rassembler la droite et le centre droit, cette alliance UDF-RPR composée de trois mouvances politiques historiques : gaulliste, démocrate-chrétienne et libérale.

On débattra longtemps sur la part de responsabilité de Valérie Pécresse elle-même et celle de son parti dans ce désastre électoral qui n’a trouvé comme seul point d’honneur d’être juste devant, de quelques dizaines de milliers de voix, le candidat écologiste Yannick Jadot.

En particulier, sur le bon choix de la candidate LR à cette échéance. Après l’échec, certains se trouvent pertinents en estimant que Xavier Bertrand n’aurait pas provoqué une telle catastrophe électorale. Je pense, de mon côté, que malgré ce désastre, Valérie Pécresse était sans doute la meilleure candidate LR et que Xavier Bertrand aurait fait pire. C’est simple, la primaire est une sorte de sélection naturelle et ne venez pas me dire que les primaires avantagent toujours les plus "extrémistes". Pour LR, c’est factuellement faux puisque justement, Valérie Pécresse avait une image de modérée et de centro-compatible, elle était d’ailleurs soutenue à la primaire par l’UDI et Les Centristes (Hervé Morin) pourtant sans capacité à choisir le candidat car non adhérents de LR. On sait d’ailleurs que le candidat le plus "extrémiste" était Éric Ciotti.

Xavier Bertrand n’a même pas été capable de convaincre ceux qui auraient pu être les plus faciles à convaincre, comment aurait-il pu convaincre le peuple ? On croit qu’on ne peut jamais faire pire que la réalité présente, mais il suffit de voir le score de la candidat socialiste Anne Hidalgo, 1,7%, c’est-à-dire moins qu’un candidat radical de gauche (en 1981 ou en 2002, par exemple), pour comprendre que 4,8% n’est pas le minimum possible. Car le parti Les Républicains suit exactement la même pente que le PS, avec une élection de retard, je dirais grâce à François Fillon, pas à son affaire grâce à son projet présidentiel qui avait été particulièrement construit et cohérent (ce qui explique les 20% malgré son affaire). Assurément, Xavier Bertrand aurait fait encore moins que Valérie Pécresse car son argumentation électorale était ultrapauvre : je suis le seul capable de battre Emmanuel Macron. Valérie Pécresse, à 18% dans les sondages au début du mois de décembre 2021, avait commencé aussi sa campagne générale avec cet argument qu’elle a dû rapidement remiser dans la cave avec son kärscher : les projections de second tour contredisaient cette idée qu’on aurait pu adopter par bon sens. Mais le bon sens est souvent trompeur dans la tête des électeurs.

Pourtant, Valérie Pécresse n’a pas démérité, elle n’a pas été inerte dans sa campagne. Sans doute a-t-elle été la candidate qui a le plus labouré la France ces trois derniers mois, et c’est probablement la candidate la plus épuisée, laissant échapper quelques émotions spontanées comme sur le cinéma, elle n’a pas eu le temps de voir des films ces derniers temps mais elle espère qu’après l’élection, elle pourra en revoir plein, ce qui confirmait que dans son esprit, il n’était pas du tout envisageable qu’elle puisse être élue Présidente de la République.

Je l’ai déjà affirmé et cela devient une évidence : à cause du candidat Éric Zemmour et du bon score de son rival interne Éric Ciotti, Valérie Pécresse s’est laissée entraîner dans une surenchère ultradroitière stupide. Elle ne pouvait pas égaler Éric Zemmour dans l’ignoble, et les électeurs de Marine Le Pen étaient très différents de son électorat traditionnel, elles n’étaient pas en concurrence. En revanche, en prenant des positions beaucoup trop droitières, elle choquait son électorat habituellement modéré qui l’a fuie pour Emmanuel Macron. Son problème, c’est qu’elle s’est trompée de cible. Si elle avait compris que son concurrent du premier tour, c’était Emmanuel Macron et pas l’extrême droite, elle aurait pu gagner en crédibilité. Au contraire, elle a fait pire ; elle a fustigé Emmanuel Macron en le traitant de voleur de programme, ce qui était bien la preuve qu’elle était plus proche d’Emmanuel Macron que d’Éric Zemmour. Mais c’était trop tard. L’original, c’était Emmanuel Macron. Cette injustice, les centristes l’ont subie des dizaines d’années par l’arrogance d’un grand parti qui s’appelait à l’époque… le RPR ! Comme la roue tourne.

Mais je pense que n’importe quel candidat LR aurait fait la même erreur stratégique de vouloir éviter l’hémorragie zemmourienne sans se soucier de l’hémorragie macronnienne. Et c’est cette erreur stratégique qui a fait ce moins de 5% comme ce fut l’erreur de Benoît Hamon de se positionner en 2017 comme un électron libre d’une gauche radicalisée qui lui a apporté 6% (ce qui, maintenant, peut être considéré comme un bon résultat pour le PS !).

Au soir du premier tour, le 10 avril 2022, Valérie Pécresse a été claire et je n’en doutais pas, elle votera pour Emmanuel Macron au second tour. Elle parlait de son comportement à titre personnel, pas d’une consigne.

La réunion du comité stratégique de LR le lendemain matin, 11 avril 2022, devait donc être très importante : d’une part, quelle consigne ou non-consigne à donner à ses électeurs pour le second tour (soyons clairs que le faible nombre d’électeurs rendait cette consigne peu influente, à part les consignes éventuelles de vote de Jean-Luc Mélenchon et d’Éric Zemmour, aucun autre candidat ne ferait bouger réellement les lignes) ; d’autre part, l’horizon du futur, élections législatives et même plus loin, avenir de LR et alliances.

Or, ce qui s’est passé a été absolument invraisemblable. En arrivant au siège national de LR, Valérie Pécresse, très attendue par les journalistes, a pris la parole sur le trottoir, mais pas pour parler de stratégie, des perspectives futures, de son sentiment pour l’avenir, non, pas du tout, seulement pour pleurnicher car elle n’aura effectivement pas de remboursement de ses frais de campagne par l’État car en dessous du seuil fatidique de 5%.



Je ne nie pas que pour elle, la situation est très difficile. Elle s’est endettée personnellement à hauteur de 5 millions d’euros, et cette part du risque est très importante. Dans le pire des cauchemars, elle faisait entre 10% et 12%, jamais on aurait pu imaginer en dessous de 5%. C’est d’ailleurs un vrai problème démocratique, auquel François Bayrou avait proposé un début de solution, en création une banque de la démocratie spécifiquement réservée aux candidats à des élections politiques. De méchants plaisantins lui ont envoyé en masse des chèques de …zéro euro pour se moquer de ce Pécressethon.

Mais ce n’était pas le sujet ! L’intérêt de la France et la situation financière de la candidate sont deux choses très différentes. Observateur, Daniel Cohn-Bendit a d’ailleurs été très surpris de cette prise de parole qui n’avait rien d’une position politique. Il ne faut pas compter sur LR pour avoir une position politique, c’est en cela que ce parti, comme le parti socialiste, est un parti mort-vivant. Il a encore de nombreux élus locaux, mais il ne représente plus une offre électorale nationale cohérente et sérieuse. C’est un parti intellectuellement paresseux. C’est cela qui est terrible pour le parti de Jacques Chirac et même de De Gaulle et de Jean Lecanuet, si on remonte plus loin.

Certains, à LR, souhaiteraient même expulser la composante centriste de LR. Je ne sais pas s’il y a encore une composante centriste (il y a effectivement encore des adhérents issus de l’UDF d’avant 2002), mais les idées centristes ont fui ce parti depuis très longtemps déjà, je dirais, depuis Nicolas Sarkozy en 2007. Mais ce n’est pas cela qui est notable, ce qui est notable, c’est que des cadres de LR souhaitent encore se réduire alors que leur électorat est lilliputien. Comme s’ils étaient encore trop nombreux !

Quand on regarde les bureaux de vote où traditionnellement, l’électorat opte pour la droite modérée, et souvent LR, on s’aperçoit qu’ils ont tous été dominés par le vote Macron. Même la région Île-de-France dont elle est présidente, Valérie Pécresse n’a recueilli que 6,2% et dans sa ville dont elle est élue conseillère municipale, à Vélizy-Villacoublay, elle n’a eu que 11,3%, c’est Emmanuel Macron qui a pris la première place avec 32,2%. En clair, les territoires LR sont devenus des territoires macronisés (Emmanuel Macron a pris aussi sur le centre gauche, Dijon par exemple).

Cela signifie un enseignement terriblement déprimant pour Les Républicains : LR n’est plus utile puisqu’il est remplacé par Emmanuel Macron. Alors, c’est assez significatif que ce parti continue encore à se diviser alors qu’il est réduit à peau de chagrin. Il n’a même plus la considération d’un parti centriste de l’ancien monde (par exemple l’UDF autonome) qui faisait quand même autour de 10%. Les plus visionnaires avaient vu arriver le phénomène bien avant l’élection présidentielle : aux élections européennes, on avait considéré que les 8% de la liste menée par François-Xavier Bellamy étaient un accident de l’histoire alors qu’ils étaient la tendance cohérente et durable d’une disparition pure et simple de ce parti.



La conclusion de cette réunion stratégique a été plus que décevante. Christian Jacob a annoncé que LR appelait à faire barrage à Marine Le Pen sans préciser que pour faire barrage, il ne fallait pas s’abstenir mais voter massivement pour Emmanuel Macron. En fin de compte, les dirigeants de LR ont pris la même résolution qu’il y a cinq ans avec le succès ultérieur qu’on lui connaît. Pourquoi ? Parce que certains dirigeants de LR ne souhaitent pas du tout voter pour Emmanuel Macron et encore moins appeler à voter pour Emmanuel Macron : entre autres, Laurent Wauquiez, Éric Ciotti, etc.

Au moins, l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy a pris ses responsabilités le lendemain, 12 avril 2022, en annonçant clairement sur Twitter qu’il voterait pour Emmanuel Macron parce qu’il est la personnalité la plus capable des deux, celle qui défendra l’Europe. J’ai apprécié cette défense de l’Europe qu’Emmanuel Macron semble d’ailleurs mettre en avant : il veut faire du second tour un référendum pour ou contre l’Europe. En tout cas, la position de Nicolas Sarkozy pourrait choquer les militants de base de LR car il n’a pas soutenu leur candidate au premier tour. Je pense plutôt qu’il a voté pour Emmanuel Macron dès le premier tour mais s’est gardé de le dire pour ne pas tirer sur l’ambulance. La position d’un Éric Woerth, sarkozyste historique, était sans ambiguïté sur la position de l’ancien Président.



Invité de LCI le mardi12 avril 2022, Jean-François Copé a donné une note plus personnelle sur tout ce bazar de LR. Il a développé sa position en deux points. Le premier point, j’y souscris : il est scandalisé que LR fasse comme Jean-Luc Mélenchon, c’est-à-dire ne pas appeler clairement à voter pour Emmanuel Macron. Il a insisté sur le risque réel de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir. Ce serait la ruine économique, sans compter les risques sur l’État de droit, et la catastrophe diplomatique en pleine guerre en Ukraine. Je ne développe pas mais malgré ses critiques envers Emmanuel Macron, Jean-François Copé a mis une grande différence entre les deux candidats restés au second tour, rappelant qu’il avait lui-même corédigé la charte des valeurs de l’UMP avec Jean Leonetti qui rappelait les dangers de l’extrémisme. Il est stupéfait de la banalisation de Marine Le Pen, qu’on puisse disserter de son gouvernement comme si c’était une hypothèse normale et ordinaire.

En revanche, le second point de sa position me paraît inapproprié et hors sol. En effet, toujours perdu dans une surenchère ultradroitière, Jean-François Copé a encouragé Emmanuel Macron à durcir son programme sur le régalien, sur l’immigration, sur la sécurité etc. On dirait la même stratégie perdante que celle de Valérie Pécresse pour le premier tour. Jean-François Copé, qui est intelligent, lucide et franc (il a abandonné la langue de bois lorsqu’il a quitté la présidence de l’UMP en 2014 alors qu’il était impliqué à tort dans l’affaire Bygmalion), n’a pas fini le chemin de la lucidité : il n’y a quasiment plus d’électeurs LR, les électeurs LR ont déjà voté pour Emmanuel Macron au premier tour (voir les résultats dans les collectivités locales), donc, Emmanuel Macron n’a plus à convaincre les électeurs LR, et sur le plan sécuritaire, il ferait toujours moins bien que Marine Le Pen, ce serait donc électoralement tout à fait contreproductif car l’enjeu pour Emmanuel Macron de sa campagne de second tour, c’est au contraire d’aller labourer sur sa gauche pour dire qu’on peut voter pour lui sans se renier à gauche. Et c’est un enjeu d’une autre nature que l’obsession ultradroitière qui s’est emparée de toute la droite, même la plus modérée.



En outre, beaucoup de voix chez LR (y compris Jean-François Copé) proposent un contrat de gouvernement avec Emmanuel Macron dans l’optique des prochaines élections législatives. Je suis bien incapable d’imaginer les mécanismes du vote aux prochaines élections législatives : les partis laminés à la présidentielle seront-ils laminés aussi aux législatives ou alors, au contraire, parce qu’ils sont bien implantés localement, résisteront-ils et auront-ils beaucoup de sièges dans les circonscriptions ? Toujours est-il que cette question est beaucoup trop en avance.

Aujourd’hui, il faut d’abord confirmer le sursaut républicain du premier tour par un vote clair et massif pour Emmanuel Macron. À lui de convaincre qu’il saura écouter tous ses électeurs potentiels. C’est seulement après le second tour de l’élection présidentielle que s’ouvrira la campagne des élections législatives, ainsi que la perspective de la formation d’un gouvernement intérimaire qui devra refléter au mieux la parole des électeurs.

Il est certes des réflexes qui restent naturels : Éric Woerth, qui a soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour, en participant notamment au meeting de La Défense le 2 avril 2022, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi 13 avril 2022, a dit avec raison que rien n’était joué, que la réélection d’Emmanuel Macron n’était pas acquise et qu’il fallait que les dirigeants LR fassent plus qu’un non-vote pour Marine Le Pen ou un soutien du bout de la souris sur Twitter (pensait-il à Nicolas Sarkozy ?). Et à la fin de l’entretien, la journaliste lui a demandé s’il serait candidat à nouveau aux élections législatives. Oui. Elle lui a alors demandé sous quelle étiquette. Il a répondu : celle de la majorité présidentielle, en oubliant qu’avant l’étiquette, il y a encore ce second tour de la présidentielle et que parler de majorité présidentielle semblait dire que l’élection était déjà jouée, au contraire de ce qu’il martelait précédemment.

De toute façon, la victoire éventuelle du RN précipiterait encore plus vite le parti LR dans les oubliettes électorales. Désormais, le meilleur défenseur des valeurs républicaines, c’est un fait incontournable depuis dimanche 10 avril 2022, c’est Emmanuel Macron. Qu’on le veuille ou pas, c’est ce que le peuple a décidé. Et cela, tant Nicolas Sarkozy que Lionel Jospin l’ont compris, tout éloignés politiquement qu’ils sont depuis toujours.

Et paradoxalement, puisque le sujet de cet article est LR, je le termine par un court extrait de l’entretien qu’a accordé l’ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement à l’hebdomadaire "Marianne" à la veille du premier tour, le 8 avril 2022. Il a justifié son soutien à Emmanuel Macron ainsi : « Je ne vois honnêtement pas qui je pourrais soutenir d'autre qu’Emmanuel Macron parmi les candidats en lice pour que la France puisse défendre, comme il se doit, ses intérêts et ses valeurs. Emmanuel Macron a, seul, l’étoffe d’un homme d’État. Son charisme est reconnu à l’étranger. Je ne vois rien de tel ni chez les deux candidats d'extrême droite qui font plutôt figure d’épouvantails, ni chez Madame Pécresse, encore que je connaisse ses qualités de Ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur que j'ai été moi aussi, ce qui a créé entre nous un lien cordial, mais qui ne va pas au-delà. ».


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 avril 2022)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Élysée 2022 (45) : le naufrage du parti Les Républicains.
La création de l’UMP en février 2002 racontée par François Bayrou.
Élysée 2022 (44) : la consécration du mélenchonisme électoral.
Élysée 2022 (43) : le sursaut républicain !
Résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril 2022 (Ministère de l’Intérieur).
De Gaulle chef de parti.
François Baroin.
Dominique de Villepin.
Quai d’Orsay.
Nicolas Sarkozy.
Jean-Pierre Raffarin.
Valérie Pécresse.
Discours de Valérie Pécresse au meeting du 13 février 2022 au Zénith de Paris.
Programme 2022 de la candidate Valérie Pécresse.
Situation des parrainages pour les candidats de la présidentielle de 2022 (mise à jour régulièrement).
Éric Woerth.
Élysée 2022 (24) : Valérie Pécresse, entre savoir-faire et savoir-plaire.
Élysée 2022 (19) : l’effet Valérie Pécresse.
Élysée 2022 (18) : Valérie Pécresse, naissance d’une leader.
Second tour du congrès du parti Les Républicains le 4 décembre 2021.
Élysée 2022 (16) : ce sera le duel Ciotti-Pécresse.
Élysée 2022 (15) : le quatrième et ultime débat des candidats LR.
Élysée 2022 (14) : L’envol d’Éric Ciotti ?
Renaud Muselier.
Philippe Juvin.
Élysée 2022 (13) : troisième débat LR, bis repetita.
Élysée 2022 (12) : Surenchères désolantes pendant le deuxième débat LR.
Élysée 2022 (11) : Michel Barnier succédera-t-il à Emmanuel Macron ?
Élysée 2022 (10) : Éric Ciotti, gagnant inattendu du premier débat LR.
Élysée 2022 (7) : l’impossible candidature LR.
Les Républicains et la tentation populiste.
Jean-François Copé.
Yvon Bourges.
Christian Poncelet.
René Capitant.
Patrick Devedjian.


 


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