Emmanuel Macron, le premier banquier socialiste de l’histoire

par Al Manzor
mardi 9 décembre 2014

Ces derniers jours, une décision une fois de plus fortement contestable a été prise. Il s'est agi de la vente à 49,9 % de l'aéroport Blagnac de Toulouse à un fonds d'investissement chinois. Ce rachat correspond à une succession de bradage de propriétés françaises à de grands groupes étrangers.

Cependant, tâchons de nous attarder sur l'instigateur de cet abandon, à comprendre Emmanuel Macron. De la même manière que certaines éminences du parti travailliste en Angleterre se retrouvent décorées par la reine, et deviennent à ce titre des barons, nous avons quant à nous en France l'émergence du premier banquier socialiste de l'histoire.

Présenté à François Hollande par Jacques Attali (le théoricien de l'homme-nomade qui veut faire de nations millénaire des hôtels à travers lesquels les hommes de toute la planète pourrait séjourner à leurs souhaits pour une durée déterminée), ayant travaillé au sein de la banque Rothschild qu'on ne présente plus, Emmanuel Macron est une figure assez proche du peuple, tellement proche qu'il qualifia Jean-Luc Mélenchon de populiste pour avoir eu le culot de lui rappeler sa qualité de banquier.

C'est donc ce marxiste qui dirige Bercy et décide des prérogatives économiques du pays. Un homme qui un temps fit partie de la French-American Foundation, organisation qui bien sûr a pour but de renforcer les liens entre la France et les États-Unis, en convertissant les élites françaises aux vertus du Consensus de Washington. Un révolutionnaire nommé rapporteur de la Commission Attali en 2007 afin de transmettre au président de la République de l'époque Nicolas Sarkozy ce manuel pratique de néo-libéralisme économique. C'est sans doute pour ces raisons qu'il qualifia de socialisme romantique les tentatives de préservations de biens industriels nationaux.

Outre l'incohérence entre le socialisme et le positionnement d'Emmanuel Macron, ce dernier est le symbole de la décadence du PS, qui ne s'occupe plus des maux dont souffrent le peuple, mais de répondre aux intérêts de la haute finance et des multinationales. Le pire dans cette histoire étant que le parti socialiste et François Hollande pensent encore que les intérêts des plus pauvres et des plus riches soient convergents, et que par l'un on puisse atteindre l'autre. Emmanuel Macron est par sa nomination au ministère de l'économie la preuve vivante de la conversion des partis dits de gauche à la sociale-démocratie, et pire encore, à l'idéologie du libre-marché, qui depuis 1946 prouve qu'elle sert aux classes populaires des pays post-industriels en contenant la puissance de la finance internationale.

Un certain philosophe allemand, qui nous enseigne entre autre que l'idéologie dominante est celle de la classe dominante, doit se retourner dans sa tombe en apprenant qu'un banquier se réclame du socialisme …


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