Eric Woerth s’est-il fourvoyé dans un trafic d’influence ?

par J-J-R
mercredi 1er septembre 2010

Brader à la vente un espace de loisir public sans appel d’offre est une pratique immorale. Céder à des amis un bien public par pure copinage est un trafic d’influence, une infraction pénale répréhensible si cette dernière est démontrée.

Un courrier rédigé par le ministre Hervé Gaymard en 2003, sollicité à ce propos quand il était à la tête du ministère de l’agriculture apporte la preuve que cette vente décidée au détriment de l’intérêt public devrait être annulée car elle s’avère entachée d’illégalités.

Publiée par le Canard Enchaîné, la lettre de l’ex-ministre de l’Agriculture Hervé Gaymard oppose un refus à la société locataire du lieu qui est depuis devenu propriétaire du site pour la modique somme de 2.5 millions d’euros en dépit des infrastructures conséquentes de ce lieu prisé.

Interrogé par les journalistes de l’agence France Presse, Monsieur Gaymard a confirmé l’existence de cette lettre mais n’avait "aucun commentaire à ajouter" précise l’AFP.

Les jeux sont fait, il serait temps de passer outre les dénégations permanentes d’ Eric Woerth devant les preuves écrites qui l’accablent. En effet, des perquisitions judiciaires récentes ont apporté les preuves incontestables de son intervention dans l’attribution de la légion d’honneur au gestionnaire de la fortune de madame Bettencourt. L’écrit est la Reine des preuves. Si Eric Woerth n’en tire pas les conséquences qui s’imposent, il est non seulement indigne de sa fonction mais se comporte tel un intouchable, un voyou de la République, capricieux et irresponsable

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