Et la pauvreté, Monsieur le Président ?

par CHALOT
samedi 25 août 2012

Alors que l'évasion fiscale se poursuit pour atteindre des records historiques ;

Alors que les riches deviennent de plus en plus riches ;

de nombreuses familles vivent dans la pauvreté, extrême pour certains.

"En France, un individu peut être considéré comme "pauvre" quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 954 euros (données 2009) selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 60 % du niveau de vie médian. Le revenu pris en compte est le revenu dit "disponible" : après impôts et prestations sociales"

Le RSA , bien au-dessous du seuil de pauvreté ne permet pas aux familles détentrices de ce "revenu" de s'en sortir et beaucoup d'ailleurs n'osent pas faire les démarches pour obtenir cette somme minimale....par peur du qu'en dira t-on ou par "ignorance" :

La Caisse Nationale d'Allocations Familiales annonce que près de 1,7 million des personnes, susceptibles de recevoir cette aide n'en bénéficient pas en raison d'une méconnaissance du dispositif.

N'y a t-il pas là un sujet de réflexion et d'action ?

Ne pourrait-on pas envisager que le versement du RSA soit effectué par l'intermédiaire des services fiscaux et non par les services sociaux ?

Ne pourrait-on pas relever ce RSA afin qu'il soit au dessus du seuil actuel de pauvreté ?

Ne parlons pas exagérément de ceux qui profitent du RSA alors qu'ils ont d'autres revenus ?

Leur nombre est faible et des contrôles réels et non tatillons permettent d'éviter des dérives.

Beaucoup de personnes handicapées ne trouvent pas de travail et la loi obligeant les entreprises et collectivités territoriales de recruter des handicapés est insuffisamment respectée.

"Le montant maximum de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) doit être porté à 776,59 euros par mois à compter des allocations dues au titre du mois de septembre 2012 (contre 759,98 euros auparavant). C’est ce qu’indique un décret publié au Journal officiel du 15 avril 2012.

L’AAH a pour objet de garantir un revenu minimum aux personnes handicapées pour qu’elles puissent faire face aux dépenses de la vie courante. L’allocation est attribuée à partir d’un certain taux d’incapacité, sous réserve de remplir des conditions de résidence, de nationalité, d’âge et de ressources. Son montant varie en fonction des ressources de la personne handicapée. Ainsi, une personne ne disposant d’aucune ressource peut percevoir le montant maximum de l’AAH.

La demande d’allocation doit être faite auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), qui aidera la personne et la renseignera sur ses autres droits éventuels."

Est-il normal et socialement juste que cette allocation aux adultes handicapées soit nettement inférieure au seuil de pauvreté ?

Que fait-on du principe de solidarité ?

Monsieur le Président, s'il existe une priorité des priorités, c'est de lutter contre l'exclusion sociale et contre la pauvreté.

Ces questions n'ont pas été évoquées par le conseil des ministres du 22 août, revoyez votre copie !

Jean-François Chalot


Lire l'article complet, et les commentaires