Europe Décroissance en campagne

par Mengneau Michel
lundi 25 mai 2009

Le but de cet article n’est pas de faire de la propagande électorale pour Europe Décroissance pour qui cela n’est d’ailleurs pas l’objectif premier, mais de faire connaître ce nouvel intervenant de la vie politique...
 

C’est sous l’étiquette « Europe Décroissance  » que le Parti Pour La Décroissance (PPLD) et le Mouvement des Objecteurs de Croissance (MOC) se sont réunis pour présenter des listes dans les circonscriptions interrégionales délimitées pour la circonstance : l’élection des députés européens. On ne peut que constater dès le départ un déni de démocratie dans la mesure où une seule circonscription nationale aurait été la véritable représentation du corps électoral français.

 

Quoi qu’il en soit, la position d’Europe Décroissance n’est pas une attitude électoraliste dans la mesure où ne sera imprimé ni bulletin de vote ni profession de foi. Raison aussi imposée par des choix financiers que l’on veut réduits.

 

Donc, ceux qui souhaiteraient nous accompagner, apporter leurs soutiens, pourront télécharger les bulletins de vote et les professions de foi sur internet à l’adresse suivante : http://www.europedecroissance.eu.

 

Parallèlement à cela, et par ce biais, comme nous sommes les promoteurs d’une relocalisation, nous pensons installer des réseaux de réflexion pour définir un nouveau projet politique, ceci indépendamment des partis traditionnels et surtout afin que le citoyen puisse s’emparer du débat public, et surtout en favorisant la vie démocratique par l’autogestion.

 

En partant du principe que raisonner économiquement en termes de croissance exponentielle est une absurdité qui met en péril l’équilibre planétaire, il faut donc envisager d’autres solutions. D’ailleurs, l’exemple de l’épuisement des matières premières fossiles et la dangereuse situation du réchauffement climatique devraient donner matière à réfléchir. D’autant qu’en plus la surproduction et le productivisme à outrance ne servent que vingt pour cent de la population mondiale, ce qui pose problème si les pays défavorisés veulent légitimement atteindre le même niveau de croissance. Rien ne pourra suffire, de surcroit resteront les inégalités qui iront en s’amplifiant et pourront être source de conflits occasionnés par la malnutrition, entre autre. Donc en réduisant nos besoins, avec une autre conception de notre société nous mettrons aussi un frein aux flux migratoires qui engendrent de la part des pays développés des atteintes aux droits et à la dignité de l’Homme.

 

Quelques principes de base ont déjà été définis pour envisager une décroissance salvatrice, les voici :

 

-Redéfinir démocratiquement les besoins de notre société, alimentaires, logement, santé, éducation, transport, et ceci en faisant abstraction de la loi du marché, c’est-à-dire hors des contingences du principe consumériste capitaliste.

 

-Réduire le productivisme et par conséquence la surconsommation afin de rétablir un équilibre vis-à-vis des pays défavorisés, entre autre. Par conséquence, penser une agriculture plus diversifiée et plus proche du consommateur, envisager la relocalisation de la fabrication, etc. ceci permettra de limiter les transports, par exemple…

 

-Mettre la recherche au service du citoyen et non pour le profit des multinationales.

 

Il va sans dire que cela implique aussi de façon plus générale la sortie du nucléaire avec un effort de fait sur les économies d’énergie et la recherche d’énergies renouvelables et non polluantes.

 

Aussi, nous devons changer nos modes de raisonnement et ne plus voir dans l’automobile le symbole d’une civilisation qui n’est en fait que la représentativité même du capitalisme productiviste et surtout l’un des éléments les plus polluants. Donc, favorisons la collectivisation du transport.

 

Les diverses approches évoquées ne sont que des éléments de travail pour une société différente, cela commence aussi en réformant les institutions européennes, en se débarrassant de l’OMC, le FMI, la Banque Mondiale, en fait tous les instruments au service d’un ultralibéralisme destructeur et inégalitaire.

 

Pour conclure, il s’agit d’une démarche au niveau personnel, collectif et politique. Cette campagne est autogérée et est porteuse d’idées nouvelles dont seul le citoyen en sera dépositaire, et ceci au service d’une décroissance choisie et sereine.


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