Faut-il faire son deuil de la démocratie participative ?

par CHALOT
jeudi 12 mai 2022

Le dessin de Sapiens que je joins à cet article vise à

« Inonder de joie et de plaisir( pour tout le monde) »

 

Nous sommes nombreux à rêver d'un monde où les femmes et les hommes seraient acteurs-citoyens de leur avenir ;

Nous souhaitons qu'enfin les plus humbles soient associés aux choix de société.

Au moment des dernières municipales de nombreuses équipes ont mené la bataille pour le développement de la démocratie participative. 

Certains ont avancé, d'autres n'ont pas pu mener à bien leur projet.

Pour moi, comme pour d'autres, la démocratie participative ne consiste pas à gérer un budget participatif de quartier, budget octroyé par la Municipalité mais de faire que les citoyens et citoyennes puissent faire des propositions et les faire aboutir.

Il existe des situations où des avancées significatives ont été constatées : des projets initiés par des citoyens dans des comités de quartiers et soumis au conseil municipal

 

« La maison de la citoyenneté de Kingersheim (Haut-Rhin) fait aujourd'hui partie du décor. Dans cette commune de 13 000 habitants, de la périphérie de Mulhouse, on expérimente depuis 10 ans, la démocratie participative. Le maire de la commune, Jo Spiegel a concrétisé le concept par l'installation de conseils participatifs. Une charte a été votée en 2015 et 40 projets sont nés de ce processus de discussion-construction. »

 

Pourquoi cantonner la démocratie participative à l'échelon local ?

Pourquoi tous ceux qui veulent changer la vie et la société, abolir la pauvreté, créer une société sociale solidaire et mener une politique de transformation sociale, écologique et démocratique pratiquent comme les vieux partis ?

 

J'attendais la réunion d'assemblées locales ouvertes pour désigner les candidats et candidates de cette nouvelle « union populaire »....

Personne n'a proposé une telle démarche.

Il y a eu une négociation plus ou moins programmatique entre des appareils et une répartition au sommet des candidatures aux législatives.

Ils ont fait vu vieux avec du vieux.

Aucune innovation n'est venue et c'est dommage.

Des personnes inconnues ou presque sont apparues.

Je vise là clairement la gauche car de toutes façons la droite, c'est pire et ultra centralisée.

Je vais prendre un seul exemple : la deuxième circonscription de Seine et Marne qui regroupe, entre autres, Fontainebleau, Avon et Nemours.

La députée sortante Sylvie Bouchet Bellecourt a perdu l'investiture de LR car elle est trop « sociale » !?

Il est vrai qu'en plus de faire son travail de députée, elle accompagne et aide les familles en difficulté....et elle est appréciée par les « petites gens ».

Cela ne plaît pas à la droite qui va présenter une inconnue mais dans la ligne.

En face, il y a le maire de Fontainebleau, un macroniste de fraîche date qui ? lui, n'aime pas les pauvres et d'ailleurs il n'a pas bougé pour éviter l'expulsion d'une famille populaire pourtant à jour de ses loyers !

 

Je ne veux pas faire le deuil de la démocratie participative, à tous les niveaux et je souhaite qu'un jour on fasse bouger les lignes au moins à gauche : faire que le peuple de gauche désigne ses candidats dans le cadre d'assemblées populaires, ce serait une avancée démocratique phénoménale !

 

Jean-François Chalot

 


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