Finance : Le plus grand scandale de la Ve République continue !
par REMY Ronald
jeudi 19 novembre 2015
Le Parlement a voté une loi immorale « rétroactive » soutenant les banques délinquantes et les crédits arnaques aux taux variables abusifs. Triste bilan : 10.000 collectivités territoriales escroquées. 2000 procès torpillés. Et surtout silence complet des médias et des partis pendant la campagne électorale.
La titanesque arnaque bancaire aux dépens de communes, départements, régions (et même d’hôpitaux) n’a pas été mis à l’ordre du jour des débats lors des élections municipales 2014 et lors des élections régionales 2015. Pourtant, le montant du préjudice des seuls 270 premiers procès dépasse 20 milliards d’euros (à titre de comparaison, la totalité de l’actuel plan d’économie budgétaire de l’Etat se monte à environ 7 milliards).
C’est à l’initiative de François Hollande que les sénateurs (le 23 avril 2013) et les députés (le 24 Août 2014) ont voté cette inacceptable loi rétroactive, au profit des banques arnaqueuses, en faveur de la validité des prêts à taux variables astronomiques, contre l'intérêt des communes victimes et des citoyens payeurs, contre deux décisions de justice (TGI Nanterre, 8 février 2013 et mars 2014) et contre la censure du Conseil Constitutionnel ! (29 décembre 2013 : TEG : Le conseil constitutionnel refuse l’amnistie bancaire)
Cette méga-arnaque bancaire a été scandaleusement étouffée jusqu’ici par la plupart des partis et des médias [à l’exception louable notamment du Monde (8 mai 2012 et 11 janvier 2014), du Canard enchaîné (27 Août 2014) et de Libération (5 janvier 2014)]. En conséquence, malgré des moyens matériels dérisoires notre humble association « Alliance coopérative citoyenne » se voit obligée de poursuivre ce combat.
Un combat clair et non politicien sur un sujet devenu beaucoup trop grave car touchant tous les contribuables. Nous soutiendrons donc par principe toute personnalité politique abordant enfin de manière publique et sérieuse, ce dossier financièrement et politiquement « explosif ».
Nous délaisserons les polémiques politiciennes partisanes éventuelles qui en résulteront pour concentrer l’attention des citoyens sur le seul débat et sur les questions précises ci-dessous :
Comment peut-on laisser renverser « rétroactivement » des décisions de justice dans un pays prétendument de droit ? (Imaginez un « As » ne valant plus qu’un point en milieu de partie de cartes et qu’en sus, la rétroactivité de ce changement vous oblige même à rembourser vos gains !)
Comment peut-on accepter légalement, dans ce pays, hors inflation, 25, 30, 40 voire 50% de taux d'intérêt bancaire annuel ? (exemple du département de l’Ain devant payer en 2014 deux fois plus d’intérêt que la Grèce au pire moment de sa crise)
Comment laisser une collectivité territoriale être financièrement étranglée par 4 à 7 millions d’intérêts pour 1 million emprunté ? (N’est-ce pas les contribuables qui payeront en lieu et place de nos élus, signataires imprudents ?)
Pourquoi les citoyens doivent-ils payer cet immense intérêt-arnaque aux banques ? (en éventuel échange de futurs crédits à taux réduits pour nos gouvernants et politiciens avant leur élection, pendant leurs futurs mandats, ou pour couvrir leurs futurs déficits ?)
Pourquoi, sur ce sujet, les candidats de droite et de gauche demeurent-ils silencieux ?