France-Europe : un peu d’amour dans la campagne présidentielle

par Laurent Watrin
lundi 12 mars 2012

Les propositions de François Bayrou mettent en lumière la cohérence du centre indépendant sur la question de l'Europe, "clé du destin de la France", pour le président du Mouvement démocrate. Cette position courageuse s'oppose réellement aux visions des autres candidats.

Les polémiques dangereuses et stériles ne sont heureusement pas les seuls sujets de la campagne présidentielle française. La vision de l'avenir peut aussi engager le discours des candidats et réveiller les citoyens électeurs sur des questions importantes. Beaucoup seront d'accord sur un point : l'Europe actuelle fonctionne mal. La crise de la démocratie est aussi une crise d'Europe.

A Strasbourg, mardi 6 mars, François Bayrou a abordé le sujet difficile de l'adhésion à l'Europe, à l'heure où les thèses nationalistes profressent dans les opinions. Le candidat centriste évoque l'amour de la France et de l'Europe.

François Bayrou a entamé sa campagne en mettant en avant des valeurs nationales (laïcité, éducation, production), mais le député béarnais viot dans les valeurs de l'Union européenne la "clé du destin de la France".

François Bayrou est soutenu par les députés européens les plus fédéralistes, comme l'ancien premier ministre belge, Guy Verhofstadt. L'Europe des peuples, démocratique, lisible, permettra de développer l'économie et garantir une culture de la solidarité entre les Etats membres de l'Union.

Le président du Mouvement démocrate considère - à juste titre - qu'il existe une cohérence entre le projet économique du pays et le projet de société de l'Europe.

François Bayou sait que pour reconstruire l'Europe, il faut des chefs d'Etat amoureux d'une Europe populaire et légitime. Il s'agit de ne pas laisser les dirigeants nationaux gouverner seuls dans le dos des peuples, comme c'est le cas de l'option franco-allemande actuelle, laquelle donne la priorité à une gestion intergouvernementale de l'Europe. La pente est dangereuse. Elle s'éloigne des idéaux de paix et de prospérité des Pères fondateurs de l'Europe.

La droite française et une partie de la droite allemande ont jeté aux oubliettes la coopération européenne. Il faut changer cela.

C'est pourquoi François Bayrou plaide pour une option clairement fédéraliste : l'élection d'un président européen au suffrage universel. Le candidat centriste propose aussi une Cour des comptes européenne.

En France, ni la gauche ni la droite n'affirment cette volonté clairement fédéraliste. Le candidat du PS, François Hollande, trop soucieux de ménager les rangs de la gauche europhobe, s'en tient à des mots creux et des options minimalistes.

A l'heure des démagogies nationalistes de tous bords, la parole centriste sur l'Europe élève le débat, éclaire les esprits et peut réveiller les coeurs des Européens, même chez les sceptiques.

Car l'Europe mérite autant d'attention que la France. L'Europe, comme la France, c'est nous ! Le 22 avril prochain, les électeurs français qui aiment leur pays seraient bien inspirés de s'en souvenir.

laurent watrin


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